
Dix ans déjà que le tristement célèbre Sepang-Clash est venu mettre le feu aux poudres entre deux monstres sacrés du MotoGP : Valentino Rossi et Marc Marquez. Si l'italien entretient une rancune tenace, l'espagnol est davantage dans l'apaisement.
Marc Marquez s'est distingué en 2025 dans plusieurs domaines. En termes de performances, bien sûr : ses onze victoires en course principale et quatorze en sprint l'ont conduit à son neuvième titre mondial (7 en MotoGP) dès la 17ème manche, au Japon. Son avance atteint alors 201 points avec encore cinq courses à disputer !
Les circonstances de son come-back sont également remarquables puisque concrétisé six ans après son dernier sacre (2019). Une délivrance au regard des obstacles surmontés depuis l'arrêt brutal de sa success story au GP d'Espagne 2020. Une saison blanche, deux autres en pointillés, quatre opérations et un changement de constructeur - de Honda à Ducati - ont été nécessaires.
Des épreuves qui l'ont rendu moins impulsif, comme en témoigne son taux de chutes en forte baisse. Plus humain, aussi, car davantage conscient de sa vulnérabilité et de la fugacité d'une carrière. Marc Marquez est devenu plus sage : "on ne voit pas les choses de la même manière à 32 ans qu'à 20 ans", reconnaît-il alors que cette décennie reste marquée par son antagonisme avec Valentino Rossi.

Dix ans se sont écoulés depuis les désolants épisodes du "Sepang-Clash", point d'orgue d'une tension délétère entre les deux immenses champions. Rossi, pénalisé pour son contact volontaire sur Marquez au GP de Malaisie 2025, n'a jamais pardonné ce qu'il considère comme un titre "volé" par l'espagnol.
Récemment encore, le Docteur rejetait toute possibilité de faire la paix en estimant que "jamais aucun pilote n'a été aussi sale". Les deux hommes se sont d'ailleurs croisés cet été au Grand Prix d'Autriche sans s'adresser la parole, loin des tentatives passées de les faire se serrer la main… Le fait que que "Vale" coache Francesco Bagnaia, le coéquipier que Marc Marquez a mis à genoux cette saison, n'arrange rien aux tensions !
Trois épisodes récents suggèrent pourtant que le champion en titre ne nourrit plus la même animosité. Le premier est sa déclaration après l'obtention de son neuvième titre, à égalité avec son ancien meilleur ennemi : "Égaler le grand Valentino Rossi est un honneur et un plaisir". Un bilan sous forme d'autosatisfecit, certes, mais une reconnaissance quand même !

Le deuxième est son appel sur les réseaux après le GP d'Indonésie pour calmer le jeu avec Marco Bezzecchi - autre protégé de Valentino Rossi - qui venait de l'envoyer au tapis une semaine après son sacre. Marc Marquez avait exhorté ses fans à ne pas accabler son rival Aprilia alors que le ton recommençait à monter avec le clan du n°46.
Cette chute, dont il n'est que victime, est pourtant lourde de conséquences : l'espagnol, de nouveau blessé au bras droit, a dû tirer un trait sur sa fin de saison et les tests post-GP de Valence (Espagne). A ce stade, rien ne garantit que l'homme aux 165 podiums en Grands Prix (dont 99 victoires) sera entièrement rétabli pour les premiers essais 2026…
Enfin, troisième intervention qui n'est pas passée inaperçue : sa remise en place d'une partie du public lors du gala de remise des trophées, le MotoGP Awards, le dimanche 16 novembre à Valence. La scène s'est produite pendant la diffusion d'une rétrospective vidéo dans laquelle apparaissait Valentino Rossi, bruyamment sifflé par une partie des 1500 invités dans la salle.
Marc Marquez, vedette de cette cérémonie organisée par la Fédération internationale de motocyclisme (FIM), est intervenu pour stopper les huées en appelant les "rageux" du public "au respect pour tous les pilotes". Interrogé sur cet épisode, il explique que le temps lui a appris "qu'il est difficile de vivre avec la rancoeur : ce n'est pas possible".
Reste à savoir si le message sera entendu - et partagé - de l'autre côté des Alpes, alors même que Valentino Rossi prépare une autobiographie et une série-documentaire dans lesquelles le "Sepang-Clash" sera inévitablement évoqué…
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2025
02 mars : GP de Thaïlande
16 mars : GP d'Argentine
30 mars : GP des Amériques
13 avril : GP du Qatar
27 avril : GP d'Espagne
11 mai : GP de France
25 mai : GP de Grande-Bretagne
08 juin : GP d'Aragon
22 juin : GP d'Italie
29 juin : GP des Pays-Bas
13 juillet : GP d'Allemagne
20 juillet : GP de République Tchèque (sous réserve)
17 août : GP d'Autriche
24 août : GP de Hongrie (sous réserve)
07 septembre : GP de Catalogne
14 septembre : GP de Saint-Marin
28 septembre : GP du Japon
05 octobre : GP d'Indonésie
19 octobre : GP d'Australie
26 octobre : GP de Malaisie
09 novembre : GP du Portugal
17 novembre : GP de Valence
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