Pixel impression
  • L'essentiel
  • -
  • En savoir plus...
CAP... VERS LA SORTIE !
Paris, le 13 avril 2017

Aprilia abandonne son maxi trail Caponord 1200

La Caponord 1200 quitte la gamme Aprilia

Aprilia arrête les frais sur sa Caponord 1200 : faute de ventes suffisantes, le blason de Noale n'investit pas dans la mise aux normes Euro4 de son maxi-trail. Une fin de carrière discrète pour cette moto pourtant très moderne, après seulement quatre années de commercialisation.

Imprimer

Les chiffres ne mentent pas : avec un total de 95 immatriculations l'an dernier sur le marché moto français, l'Aprilia Caponord 1200 est loin d'avoir trouvé - et convaincu - son public... Par rapport aux 4010 BMW R1200GS (Standard et Adventure) écoulées sur la même période, n'ayons pas peur des mots : c'est tout simplement un bide !

Or l'obligation de produire des motos aux normes Euro4 depuis le 1er janvier 2017 pousse les constructeurs à raisonner leurs investissements en fonction des résultats. Dans ce contexte, la mise au rebut de la Caponord 1200 ne constitue pas une véritable surprise, du moins sur le plan économique. D'un point de vue stratégique en revanche, le retrait du maxi-trail italien est plus inattendu.

D'abord car il s'agit d'une moto très jeune, lancée en 2013 : sa carrière aura été pour le moins éphémère, comme celle de la précédente Caponord 1000 sortie en 2001. Seulement quatre ans pour faire valoir ses qualités, comme son bicylindre en V de 125 ch et ses périphériques de pointe, c'est tout de même un peu court. Surtout que son retrait déshabille la gamme Aprilia, déjà assez peu diversifiée : la marque n'a désormais plus aucune moto routière à son catalogue !

Maigre retour sur investissements

Que le constructeur du groupe Piaggio fasse aussi rapidement une croix sur sa Caponord 1200 pose aussi question dans la mesure où cette moto a demandé de lourds investissements. Comme toutes les motos Aprilia actuelles, le maxi-trail italien jouait la carte de la sophistication à tout-va : outre son ride-by-wire, ses cartographies et son contrôle de traction de série, la Caponord 1200 proposait en option une gestion électronique de son amortissement via le l'inédit système "ADD" (Aprilia Dynamic Damping).

Or ces technologies complexes sont coûteuses à développer, surtout quand elles sont propres à une seule moto comme c'est le cas pour ces suspensions semi-actives conçues en collaboration avec Sachs. Un système qu'Aprilia avait testé pendant des dizaines de milliers de kilomètres ("50 000 km avec chaque modèle de développement", assurent les italiens) et qui faisait l'objet de "quatre brevets". Le genre d'investissement prévu et raisonné sur le long terme...

Enfin, autre motif d'étonnement : a priori, passer la Caponord 1200 aux normes Euro4 ne demandait pas énormément de moyens techniques et financiers. Son moteur est en effet de conception récente, donc facile à accorder aux nouvelles exigences via une cartographie et un échappement spécifiques. Au pire, la moto aurait perdu un poil de couple, mais son gros moulin de 1197 cc - dérivé de la Dorsoduro 1200 - avait suffisamment de ressources !

Vers quelles pistes se dirige Aprilia ?

Au final, la disparition de la Caponord 1200 - et de sa récente déclinaison Rally avec jantes à rayons - laisse un goût d'inachevé... et amène à s'interroger sur les axes de développement prévus par Aprilia. Certes, la marque de Noale dispose de solides têtes d'affiche avec sa géniale sportive RSV4 et son maxi-roadster particulièrement performant Tuono V4, mais c'est insuffisant pour monter en puissance...

D'autant que la RSV4 et la Tuono ne rencontrent pas un succès monstrueux : en 2016, la Superbike s'est écoulée en France à 208 exemplaires et le roadster à 257. Restent leurs déclinaisons 125 cc (RS4 et Tuono 125) et surtout les Shiver 900 et Dorsoduro 900 à venir, sur lesquelles la marque italienne doit beaucoup miser. 

En attendant, Aprilia continue à écouler ses stocks de Caponord 1200 Euro3 en profitant de la tolérance accordée aux constructeurs (10% des volumes 2016 avec un quota minimum fixé à 100 exemplaires par modèle), au prix de 15 149 € avec ADD, béquille centrale et valises (pack travel) et de 16 499 € pour la déclinaison Rally. A bon entendeur...

.

.

Commentaires

Ajouter un commentaire

Identifiez-vous pour publier un commentaire.

.

Les derniers essais MNC

Duel maxitrails : R1300GS Adventure Vs Tiger 1200 GT Explorer

BMW remodèle entièrement sa R 1300 GS Adventure pour 2025, rendant son best-seller plus performant, sophistiqué, imposant, lourd et cher ! Or un autre ''maxi-maxitrail'' GT propose un réservoir de 30 litres, un 3-cylindres puissant, une transmission par cardan, un équipement complet et de série : la Triumph Tiger 1200 GT Explorer. Duel !
Trail 2 commentaires
Essai Tracer 9 GT+ : la plus chère des Yamaha 2025 est-elle la meilleure ?

A 18 999 euros, la Tracer 9 GT+ affiche le prix le plus élevé des motos homologuées Yamaha. La routière 3-cylindres, blindée de technologies dont la boîte robotisée Y-AMT de série, vaut-elle réellement le "coût" ? Essai sur 380 km entre Slovénie, Autriche et Italie !
Routière 1 commentaire
Essai vidéo des trails QJMotor SRT600SX et SRT700SX Touring

QJMotor, distribué par la SIMA, investit le segment préféré des motards européens : les trails. Et le constructeur chinois ne fait pas les choses à moitié avec deux motos bien motorisées (accessibles A2) et équipées de pied en cap jusqu'à la bagagerie incluse, en plus de de périphériques flatteurs. Ces SRT 600 SX et SRT 700 SX Touring peuvent-elles faire trembler les références ? Réponses dans notre essai complet en vidéo.
Royal Enfield Bear 650 2025 : notre essai en vidéo

Jantes à rayons de 19 et 17 pouces, pneus à crampons, grosses suspensions, simple échappement orienté vers le haut (mais pas trop, pour éviter les brûlures), selle plate et guidon typé cross ? Aucun doute, Royal Enfield se lance dans le scrambler avec sa Bear 650. Moto-Net.Com a pu la tester sur routes… mouillées !
Nouveautés 2025 2 commentaires

A lire aussi sur le Journal moto du Net

Jorge Martin cherche une nouvelle MotoGP pour la saison 2026

Non, Jorge Martin ne roulera plus pour Aprilia l'an prochain, contrairement à ce qui était prévu. La source de l'info est on ne peut plus fiable : c'est le n°1 espagnol lui-même qui l'a annoncé et expliqué sur les réseaux sociaux ! Il ne sent pas la RS-GP (il s'est salement blessé, deux fois !) et souhaite donc changer… pour une RC213V ? Explications.
2025 2026 12 commentaires
Quels roadsters A2 parmi les nouveautés motos 2025 ?

Le choix des motos accessibles A2 (35 kW) ne cesse de s'étoffer, en particulier dans le segment-clé des roadsters. Ce millésime 2025 le confirme avec une avalanche de nouveaux roadsters pour les récents détenteurs du permis moto ! Suivez le guide Moto-Net.Com pour comparer et choisir parmi les nouveautés.
Guides pratiques 3 commentaires
Le nouveau Yamaha Tricity 125 au prix de…

Yamaha renouvelle son scooter à trois-roues Tricity 125 avec un nouveau design calqué sur le Tricity 300, un moteur aux normes Euro5+ et une nouvelle instrumentation couleurs et connectée. Ce tripode, accessible avec le permis moto A1 et le permis voiture B, débarque cet été au prix de 4999 euros.
BMW expose un Concept RR : la Superbike continuera sa route !

Chaque année, BMW profite de son Concours d’Élégance Villa d'Este (Italie) pour présenter des concepts qui préfigurent de modèles à venir. En 2025, la marque allemande esquisse une future moto sportive homologuée route, aussi compétitive que la M1000RR mais plus compacte. Comme une MotoGP de future génération !
Fin de la MT-10 : le 4-cylindres quitte la route chez Yamaha 

Triste nouvelle pour les amateurs de motos à grosses sensations : l'explosif roadster MT-10 sort du catalogue faute d'homologation Euro5+. Son retrait entérine l'abandon de la motorisation 4-cylindres en ligne chez Yamaha, alors que la R1 n'est plus homologuée pour la route.
  • En savoir plus...