
La conférence de presse annuelle de la Fédération Française de Motocyclisme s'est tenue ce mardi 16 décembre 2025. Licences, épreuves, titres : la saison qui s'achève a de nouveau été fructueuse ! Or la FFM ne s'endort pas sur ses lauriers et poursuivra ses efforts l'an prochain en faveur du sport féminin, de l'environnement, du bénévolat, etc.
Fidèle au rendez-vous, Moto-Net.Com a assisté mardi dernier (dans Paris, capitale de la France... et de la motophobie toujours ?) à la conférence de presse de la Fédération Française de Motocyclisme. Fidèle au poste - car réélu l'an passé -, le président Sébastien Poirier est revenu sur les temps forts de la saison 2025 et s'est projeté sur la suivante.
La FFM se félicite tout d'abord que pour la 4ème année consécutive, la barre symbolique des 100 000 licences est franchie : 101 243 très exactement, dont 65 545 "véritables" licences et 35 698 titres de pratiques : les Pass circuit notamment, auraient été dopés par une belle météo.
Les 50% des pratiquants orientés compétition (Vs 50% loisir, donc) ont participé à 843 épreuves en 2025, soit 9 de plus qu'en 2024. Comme l'an passé, la France a accueilli 17 étapes de Championnat du Monde sur son territoire "avec une fréquentation toujours en hausse", se réjouit-elle !

Outre le populaire et historique Grand Prix de France MotoGP 2025 marqué par la pole de Fabio Quartararo (!) et la victoire de Johan Zarco (!!!??!!"%*€€€!!!), le GP de Motocross a été mémorable aussi car remporté par le champion Romain Febvre (titré une seconde fois, dix ans après son premier sacre). Par ailleurs, le Moto Club Ernée a été élu meilleur organisateur 2025 aux MXGP Awards 2025.
"Cette saison a une nouvelle fois placé la France au centre de l’échiquier mondial avec pas moins de 6 titres mondiaux, 8 victoires en Coupes du Monde, 8 titres Européens et 46 podiums", se moto-congratule la FFM qui en comptabilisait respectivement 6, 11, 11 et 37 l'an passé.

Le Journal moto du Net souligne le second succès consécutif en Coupe du Monde Superstock d'Endurance moto de la concession Honda National Motos qui n'était pas passée loin de la victoire en 2023 non plus ! Battu d'un point en catégorie reine EWC par le team autrichien YART, l'équipe franco-japonaise SERT Yoshimura n'a clairement pas démérité.
"Sur le plan Européen, toutes les disciplines ont été représentées confirmant le statut de la France comme une nation forte du sport moto", se réjouit la FFM qui cherche à briller à l'international… et au féminin, notamment à travers le Championnat du Monde 100% féminin (WorldWCR) !
Parmi les 5000 filles et femmes licenciées en 2025 (elles étaient 4800 l'an dernier, 4600 l'année d'avant… et 2700 en 2010), une poignée se sont illustrées cette année en vitesse. La débutante (on dit "rookie") Lucie Boudesseul en particulier, a offert à la France le premier podium en WCR.

Les deux autres titulaires Ornella Ongaro et Emily Bondy, ainsi que les invitées (ou "wildcards") Julie Pédemonte et Line Vieillard ont également roulé devant leur public lors de l'étape de Magny-Cours qui ne figure hélas pas au calendrier WCR 2026, mais devrait être de retour au programme en 2027.
"C’est dans cette dynamique que la FFM déploie, dès la saison 2026, un collectif de pilotes féminines afin de les accompagner dans la structuration de leur projet sportif, avec l’objectif assumé de les mener, à terme, vers la conquête d’un titre mondial", indique la FFM qui a aussi oeuvré pour que nos meilleures compatriotes bénéficie du statut de "sportive de haut niveau".

Lancé en 2021 par le président - tout nouveau alors -, le programme "Génération Vitesse" commence à porter ses fruits avec "beacoup plus de français inscrits en European Talent Cup, mais aussi en championnats de France (25 en moyenne par épreuves" et au niveau régional", se félicite Sébastien Poirier.
"À partir de 2026, plusieurs évolutions viennent renforcer cette dynamique en rendant les Championnats nationaux plus accessibles", ajoute la FFM, promettant que "ces ajustements s’inscrivent pleinement dans la volonté de la FFM de réduire les coûts pour les familles et de clarifier le parcours de formation vers le haut niveau, afin d’assurer une filière plus lisible et mieux structurée".
De plus, "la fédération s'est rapprochée de plusieurs constructeurs (Ohvale, Béon et Honda) afin de proposer aux pilotes des solutions techniques adaptées et homogènes tout au long de leur progression". Trois pilotes seront d'ailleurs à la pointe de cette nouvelle génération…

Enzo Bellon, Guillem Planques et David Da Costa seront membres de l'équipe de France en MotoJunior 2026, nouvelle appellation du championnat dénommé jusqu'alors JuniorGP et qui continuera de servir comme tremplin vers les Grand Prix mondiaux à travers trois principales catégories Moto4 (Europe Vs Asie, Nord, British et Latin), Moto3 et Moto2.
Parallèlement à cette "Road to MotoGP", la FFM emprunte une - feuille de - route environnementale qualifiée d'ambitieuse "visant à la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2028/2032", et basé sur les conclusions de l'étude menée par la FFM et la FFSA (auto) fin 2023 sur l'impact environnemental des sports mécaniques en France...
"Cette stratégie innovante s’articule prioritairement autour de trois piliers clés : la mobilité, l’économie des ressources et la réduction des déchets". De plus, la fédé "repositionne le label éco-épreuve (Or, Argent ou Bronze, NDLR)avec un nouveau cahier des charges visant à encourager et valoriser l’organisation de compétitions plus responsables".

Le Prix du Développement Durable a d'ailleurs été remis en 2025 et en main - très ! - propre à Denis Guérin, nouvel organisateur avec Jean-Claude Moussé du Beach Cross de Berck. Leur initiative n'est pas passée inaperçue : réduire de -20% les droits d’engagement des participants qui favorisent le covoiturage.
La FFM travaille sur "une boîte à outils facile, accessible et véritablement utile" qui permettent aux moto-clubs et organisateurs d'optimiser les afflux de spectateurs (point capital pour l'ensemble des disciplines sportives) et réduire la production les déchets. Les problématiques sur la gestion de l'eau et la réduction des émissions sonores sont également prises en gants...
Pour pérenniser et développer l’activité motocycliste sur le territoire, la Fédération Française de Motocyclisme a acquis de nouveaux circuits en 2025 : La Celle-sur-Loire (58), Ris (63), Bussière-Saint-Georges (23), Saint-Jean-Lachalm (43), Semoutiers-Montsaon (52) et Nozay (44) qui portent à 28 le nombre de sites achetés depuis 2011.

"Une dizaine de projets d’acquisitions ont été initiés en 2025 et seront finalisés en 2026", signale la FFM qui gère aussi - mais ne possède pas - le site de Loon Plage depuis un an… et le circuit Carole depuis 13 saisons ! Moto-Net.Com rappelle au passage que la structure francilienne embauche, et cherche constamment des bénévoles.
Annoncée l'an dernier, la digitalisation des formations de commissaires de piste se concrétise avec la mise en ligne d'une inédite plateforme destinées en priorité "à de nouveaux passionnés", et jeunes, pourquoi pas ? "Afin d’accompagner ce lancement, la FFM déploie également une campagne de communication" sur le thème des - super - héros de l'ombre.

Enfin, la FFM rappelle avoir lancé en octobre dernier "la Fondation du Sport Moto, abritée par la Fondation du Sport Français, pour soutenir un sport motocycliste plus responsable, solidaire et innovant". Tournée vers l'avenir, cette fondation ne doit pas être confondue avec le Fonds de Dotation pour le Patrimoine du Sport Motocycliste dont la mission est de préserver l’héritage de la compétition moto.
La Fédération a justement jeté un petit coup d'oeil dans le rétro en célébrant - avec quelques mois d'avance - les 40 ans du tout premier titre d'un pilote français en championnat du monde de motocross : après deux années dans la roue de la KTM de Heinz Kinigadner, c'est le 6 juillet 1986 que Jacky Vimond avait décroché le titre en 250 sur Yamaha !
Poulain de Jean-Claude Olivier donc (patron charismatique de Yamaha Motor France), "La Panthère Rose" a ensuite oeuvré pour les jeunes espoirs tricolores au sein d'une équipe de France alors récemment montée par la FFM. Sébastien Tortelli, Stéphane Roncada, David Vuillemin… et Romain Febvre lui doivent beaucoup !
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