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NOUVELLE F3
Milan (Italie), le 5 novembre 2010

Nouvelle MV Agusta F3 : tremble, Daytona 675 !

Nouvelle MV Agusta F3 : tremble, Daytona 675 !

Pour la deuxième année consécutive, MV Agusta a monopolisé l'attention des amateurs de motos sportives au salon EICMA de Milan : après la splendide F4 1000R, MV Agusta créé l'événement avec sa F3, une Supersport mue par un trois-cylindres de 675 cc !

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Annoncée en septembre (lire notamment MNC du 20 septembre 2010 : premières photos officielles de la MV Agusta F3), la Supersport MV Agusta a enfin pointé le bout de son ravissant faciès au Salon de la moto EICMA de Milan 2010 !

Pour le constructeur de Varese, l'événement est tel que sur le vaste stand MV Agusta, seule cette F3 était exposée à l'intérieur d'un écrin constitué de draps blancs. Comme le souligne Claudio Rizzotto, responsable sport et relations presse de la marque pour les pays francophones : "il n'était pas question de mettre ne serait-ce qu'une gomme à côté de notre F3" (voir notre interview vidéo ci-contre en haut à droite).

Une mise en scène assez osée et finalement très latine, mais qui fait mouche tant le prix du m2 dans les salons internationaux incite habituellement les constructeurs à caser l'intégralité de leur gamme, quitte à créer un véritable "Tétris" de modèles plus ou moins récents !

Seule sur son podium (avec l'incontournable hôtesse au regard de braise !), la Supersport italienne s'exhibe dans la traditionnelle robe rouge et argent chère à la marque : la moto est incroyablement fine et sa triple sortie d'échappement ultra-courte ne fait que renforcer cette sensation de compacité.

Directement inspirée du coup de crayon inauguré sur la F4 1000R au même endroit l'année précédente (lire notre Présentation de la MV Agusta F4 1000R 2010), cette F3 possède des lignes fluides et une classe folle, de son somptueux monobras à son phare oblong en passant par son châssis mêlant treillis tubulaire en acier et platines en aluminium.

Comme sa grande soeur, elle fait naturellement appel à de prestigieux composants : fourche inversée Marzocchi entièrement ajustable, disques et étriers de freins radiaux Brembo. En revanche, la présence d'un amortisseur Sachs et d'un maître cylindre radial Nissin démontre que les Italiens savent désormais preuve de pragmatisme pour rationaliser les coûts.

Un pas en avant considérable, tant l'ostentatoire profusion d'éléments luxueux sur les MV Agusta a jusqu'à présent limité leur succès à une niche composée de riches passionnés capables, par exemple, de débourser 100 000 euros pour une F4 1080 cc.

MV Agusta et le trois-cylindres

Sur les 37 titres mondiaux acquis par la marque en vitesse, pas moins de dix sont à mettre au crédit de machines propulsées par un trois-cylindres. Déclinés en 350 cc puis en 500 cc, les trois-pattes MV ont notamment permis à un certain Giacomo Agostini de forger sa légende en Grands Prix à partir du milieu des années 60. Cette architecture a aussi été utilisée dans les années 70 par Kawasaki (H1 et H2) et Aprilia en MotoGP. En revanche, si MV tente aujourd'hui de se réapproprier le concept, seuls Triumph et Benelli ont persévéré avec le trois-cylindres en ligne, là où la production moderne de MV Agusta est depuis longtemps associée à des quatre-cylindres en ligne.

Évidemment, tout est une question de mesures et de là à sous-traiter le châssis ou le moteur à un obscur bouclard en Asie, il y a un pas : l'ouverture à de nouveaux marchés doit se faire dans le respect du patrimoine de la "Meccanica Verghera Agusta" pour conserver sa légitimité. Dans cet esprit, la F3 s'équipe d'un trois-cylindres en ligne, une architecture utilisée avec succès sur les machines de course du comte Agusta dans les années 70 (lire encadré ci-contre).

Selon les responsables de la marque, ce moteur serait "le plus court, le plus étroit et le plus compact de sa catégorie". A Moto-Net.Com, ce qu'on remarque surtout, c'est qu'avec sa cylindrée de 675 cc, ce "tri-pattes" est le moulin qui ressemble le plus à celui de la Triumph Daytona 675 (lire notamment notre Essai de la Daytona 675 2009).

Pour s'en différencier, la F3 revendique un degré de sophistication jamais atteint dans la catégorie Supersport : accélérateur sans câble de type Ride-by-Wire - comme sur les Yamaha R6 -, cartographies d'injection paramétrables et surtout un contrôle de motricité baptisé MV TC (MV Traction Control). Un dispositif qui commence à peine à se généraliser sur les plus modernes et puissantes Hypersports !

La présence de ce équipement inédit sur une sportive de moyenne cylindrée s'explique par la puissance développée par le moteur italien : bien que MV Agusta tienne à garder secrètes la quasi intégralité des spécifications techniques, Claudio Rizzotto nous a confirmé que la F3 sortirait 144 ch... soit 15 ch de plus que la plus puissante des Superports (la Yamaha YZF- R6), 16 de plus que la Triumph et seulement 5 de moins qu'une GSX-R 750 !

Le couple de ce moteur reste à ce jour inconnu, tout comme le poids précis de la moto : notre interlocuteur nous assure cependant qu'il serait situé juste sous la barre des 170 kg à sec (162 kg pour la Daytona).

Quant au prix, les responsables MV Agusta le situent dans une fourchette allant de 11 500 à 12 000 euros : un tarif bien placé (11 320 euros pour la Triumph et 12 399 euros pour la Yamaha) pour cette nouveauté 2011 qui devrait arriver dans les concessions MV Agusta fin 2011.

Enfin, un bonheur n'arrivant jamais seul, MV Agusta nous a confirmé le lancement d'un déclinaison roadster de cette F3 en 2012, histoire de s'attaquer cette fois à la Triumph Street Triple ! Et juste avant l'arrivée de cette "B3", la famille Brutale à quatre-cylindres s'agrandira avec la Brutalina, une déclinaison moins luxueuse de l'explosif roadster sportif MV vendu 12 000 euros !

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