
Non, la TVA sur nos motos ne grimpera pas à 33% en France : selon la FFMC qui suit le dossier de près, les députés à l'origine de l'amendement l'ont retiré, invoquant une erreur de classification issue du Code général des impôts. Explications d'une député LFI du Tarn...
Les motards français n'ont pas bien dormi ce week-end du 25-26 octobre 2025. Et ce n'était pas à cause du changement d'heure ! Adopté en commission le 22 octobre, un amendement prévoyant de hausser la TVA à 33% sur les "produits de luxe" ciblait (involontairement, parait-il) les motos de cylindrées supérieures à… 450cc, sans aucune autre distinction de provenance, de prix ou d'usage.
"J'ai fait retirer cet amendement, il ne passera pas en hémicycle et ne sera pas mis au vote", a (r)assuré à la FFMC Karen Erodi, député LFI du Tarn qui cherchait avec ses consœurs et confrères à taxer les plus riches de nos concitoyens, mais plantait des bâtons dans les jantes de tous les motards, même ceux aux revenus et patrimoines modestes.
Moto-Net.Com observe que ce texte risquait de pénaliser parallèlement les petites plaisanciers aux bateaux d'une vingtaine de chevaux ou guère plus, les pratiquants de golf sans prétentions - ni millions d'euros en banque -, les amoureux de belles montres (allez, trois belles toquantes maxi, faut pas abuser !?).
Or seuls les motards ont exprimé leur mécontentement, pour ne pas dire - beaucoup - plus, notamment à travers les antennes FFMC. Cette fédération milite de plus et depuis de très nombreuses années pour une TVA à 5,5% "sur les équipements de sécurité tant pour les motos (casques) que pour les automobiles (siège enfant)". Passons.
"Nous nous étions basés sur la nomenclature du Code Général des Impôts (CGI), qui en l'occurrence est mal conçue pour l'objectif que nous poursuivions avec cet amendement : non pas la pénalisation des classes moyennes détenant un ou deux biens particuliers ou achetant quelques produits, mais bien la fiscalisation du train de vie des plus riches", justifie l'insoumise inconsciente.
"De plus, non seulement l’augmentation à plus 33% pourrait les rendre plus inaccessibles aux classes moyennes mais aussi mettre en difficulté leurs producteurs qui sont souvent français et qui aujourd’hui sont, de surcroît, pénalisés dans les exportations", développe la député au sujet d'autres potentielles victimes collatérales.
"C'est donc la nomenclature du CGI qu'il faudrait faire évoluer et dans tous les cas il faudra travailler l'amendement initial autrement... Par ailleurs, elle comprend bien d'autres choses à supprimer, la moto est un détail parmi d'autres, par exemple : les spiritueux, les parfums, les cosmétiques… Faudrait la remettre au goût du jour. Je vous remercie pour votre sollicitation", conclue-t-elle. L'incident est clos. Mais pas le budget de la France !
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