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ESSAI
Paris, le 4 mars 2024

Il y a 10 ans : XT1200ZE Super Ténéré, Yamaha sur le bon chemin !

Il y a 10 ans : XT1200ZE Super Ténéré, Yamaha sur le bon chemin !

Souvenez-vous, il y a 10 ans jour pour jour, MNC publiait : "Améliorer une moto bien née n'est pas facile : trop de modifications, et son bel équilibre est parfois rompu. Pas assez, et l'évolution ne progresse pas... Mais avec sa nouvelle XT1200ZE Super Ténéré 2014, Yamaha se tire avec brio de l'exercice. Essai". En 2024, la marque aux trois diapasons ne commercialise plus de - très - grosses cylindrées et multiplie les versions de ses Tracer 9 et Ténéré 700 !

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Moto-Net.Com réédite la première page de cet essai MNC 2014 en lien direct avec ces récentes publications :

Il y a dix ans, donc, sur le Journal moto du Net...

Comment un constructeur détermine-t-il les axes d'amélioration d'une moto lorsque sonne l'heure de son renouvellement ? De manière simplifiée, il consulte tout d'abord son équipe de développement, à qui il demande de recenser les caractéristiques positives et négatives du modèle et d'en faire une synthèse.

Cette première ébauche est ensuite comparée à toutes les informations collectées à travers les réseaux et les enquêtes clients, afin de la finaliser en tenant compte des avis des personnes les plus sensibles aux qualités et aux défauts de cette moto : ses propriétaires ! S'ajoutent à cette montagne de données les appréciations délivrées par la presse spécialisée (et leurs lecteurs, voir vos commentaires ci-dessous), ainsi que les aspects appréciés ou critiqués par les essayeurs lors des confrontations avec des motos rivales.

La nouvelle Yamaha XT1200ZE Super Ténéré constitue un excellent exemple de cette démarche grosso-modo articulée autour de trois étapes : action (le renouvellement de la moto est programmé), réflexion (comment l'améliorer ?) et réaction (lancement de la nouvelle version).

MNC vous explique pourquoi la célèbre "Super T" peut effectivement servir de modèle... et comment Yamaha s'y est pris pour la faire évoluer positivement !

Plus pratique et plus confortable

En premier lieu - c'est bête, mais ce n'est pas toujours le cas - les modifications corrigent des caractéristiques considérées comme perfectibles (voir tous les détails techniques en avant-dernière page), à commencer par certains aspects pratiques.

Dans notre dernier maxi-comparatif l'opposant aux Triumph Tiger Explorer XC et BMW R1200GS 2014, MNC reprochait à l'ancienne XT1200Z Super Ténéré - inchangée depuis 2010 - le caractère incomplet de son instrumentation (pas de rapport engagé, entre autres) et l'absence de commandes de défilement au guidon.

Première bonne nouvelle à bord de la très confortable selle à deux étages recouverte d'un revêtement façon daim : le nouveau tableau de bord est beaucoup moins austère et bien plus fourni. En outre, toutes ses fonctions se commandent à partir des commodos (identiques à ceux des nouvelles FJR1300), à l'exception de la remise à zéro des trips et du réglage de l'anti-patinage, dévolus à des poussoirs situés sur la gauche de la console.

Outre la vitesse engagée, cet afficheur entièrement digital au format rectangulaire renseigne sur le niveau et la consommation d'essence (moyenne et instantanée), l'heure, la température de l'air et du moteur ou encore sur l'intensité de la chaleur dégagée par les poignées chauffantes installées de série sur cette version "ZE" (en option sur le modèle standard, nommé XT1200Z "tout-court" Super Ténéré).

La navigation à travers toutes ces - très ! - nombreuses fonctions n'est pas exactement un modèle de simplicité, mais l'ensemble a le mérite d'être exhaustif et parfaitement lisible en toutes circonstances, y compris avec le soleil dans le dos. Pratiquement identique, l'ergonomie ne diffère du modèle précédent que par l'installation d'un guidon redessiné en vue de redresser la position.

La conséquente largeur de ce guidon n'a pas changé, ni la position des repose-pieds - peu reculés et bas - et la hauteur minimale considérable de l'assise : 845 mm (selle basse à 810 mm en option). Malgré la remarquable étroitesse du réservoir entre les cuisses, un pilote d'1m75 pose ses deux bottes au sol mais pas complètement à plat de chaque côté. En pratique, cela suffit pour faire face à quasiment toutes les situations, sauf en cas de dévers.

Comme sur le modèle précédent, il suffit de soulever la selle - sous laquelle on ne range pratiquement rien - et de déplacer une cale vers le repère "H" (pour "High", soit "haut" en français) pour porter sa hauteur à 870 mm. La manoeuvre s'exécute facilement et permet d'apprécier au passage la présence d'un robuste porte-paquets et de poignées de maintien faciles à appréhender.

Fini de "buller" !

Ce premier examen visuel met aussi en évidence la correction d'une des lacunes dont souffrait l'ancienne Super T : la hauteur de la bulle peut désormais être modifiée sans outils sur quatre positions. Découverte en position haute, cette nouvelle protection assure une excellente déflection, plaçant derrière son abri l'intégralité du buste, des épaules et de la visière du casque.

En fonction de la taille du pilote, quelques turbulences secouent le sommet de la tête, leur intensité allant logiquement crescendo avec la prise de vitesse. Le bas du corps est quant à lui protégé par les élégants panneaux latéraux, sous lesquels se dissimulent les radiateurs du circuit de refroidissement. Les pieds restent, comme sur l'ancien modèle, totalement exposés.

Hélas, un "détail" agaçant atténue le plaisir ressenti devant les progrès apportés à la protection en général et au réglage de la bulle en particulier... Certes, faire varier la hauteur de ce pare-brise ne nécessite désormais aucun outil, mais cela demande de dévisser deux écrous puis d'écarter les platines de fixation pour le faire coulisser.

L'opération est impossible à mener en roulant et demande même une certaine habitude pour être réalisée du premier coup à l'arrêt. Sur ce point, les ingénieurs ont encore de la marge de progression, d'autant que certaines motos de cette catégorie sont équipées d'un pare-brise réglable d'une seule main en roulant...

On pense bien sûr à la "référenze" BMW R1200GS, dont cette Super Ténéré version "ZE" s'inspire sur le plan de l'assistanat électronique (d'où le "E" derrière le "Z"), en ajoutant un régulateur de vitesse et des suspensions pilotées à sa liste d'équipements "high tech" inclus dans sa dotation de série depuis 2010 (anti-patinage, accélérateur ride-by-wire, deux cartographies d'injection, freinage couplé de l'arrière vers l'avant).

Pour découvrir la suite de cet essai :

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