A contre-courant des roadsters actuels toujours plus affûtés et performants, la Ducati GT1000 Touring et la Triumph Bonneville, nos héroïnes du jour, proposent une approche décalée de la moto en puisant dans le passé pour nous faire rêver aujourd'hui !
Même si la Bonneville est très à l'aise en ville et peut largement s'acquitter d'un usage utilitaire (avec un minimum d'accessoires indispensables), nous nous échappons bien vite de la capitale pour ne pas trop pénaliser sa rivale transalpine.
Une petite jonction autoroutière vient vite nous confirmer ce que la ligne des motos pouvait laisser imaginer : le pare-brise de la Ducati protège très bien et ne génère aucun louvoiement même à grande vitesse, ce qui est particulièrement bien vu compte tenu de sa taille !
De son côté, malgré la présence d'un petit saute-vent, le pilote de la Triumph en prend plein la poire et n'est guère tenté de croiser beaucoup plus vite que la vitesse légale. D'ailleurs, sur les autoroutes allemandes, les plus énervés accrocheront un bon 190 km/h compteur sur l'anglaise et encore 20 km/h de plus au guidon de l'italienne.
Une Ducat' pour les purs et durs
La GT 1000 revendique haut et fort son statut : c'est une moto à l'ancienne et à ce titre, elle ne s'offre pas au premier venu comme les motos récentes ! Pour s'amuser sur route, elle exige du temps et de l'expérience afin d'en tirer le meilleur parti.
Elle reste saine et dépourvue de défaut rédhibitoire, mais s'avère moins facile à emmener que sa cousine Monster, par exemple. La partie cycle favorise assurément plus la stabilité que la maniabilité.
Ainsi, la GT 1000 préférera les grandes courbes rapides où l'on aura le temps de la poser sur l'angle que les petits pif-paf négociés à l'emporte-pièce. Le train avant manque de vivacité par rapport aux standards actuels et autorise peu l'improvisation.
Il faudra un réel engagement physique pour arsouiller sur petites routes, ce qui plaira aux bûcherons ! Puissant dans l'absolu, le freinage est à l'unisson et réclame une bonne pogne. Avec de l'espace, le twin de la Ducati peut enfin prendre des tours et faire profiter de sa sonorité de brute et de son gros couple.
La moto se lève d'ailleurs promptement sur sa roue arrière dès que l'on taquine la poignée de droite. Mais il faudra faire attention aux quelques faux points morts que la GT 1000 s'amuse à vous distiller... toujours au mauvais moment, évidemment !
La magie anglaise
Le choc est réel lorsque l'on revient sur la selle de la Triumph, où tout n'est que douceur et facilité. La partie cycle neutre et facile se conjugue à la mécanique hyper disponible pour proposer une machine très homogène.
Attention : les plus énervés de la poignée, à la recherche d'un caractère moteur bien trempé, risquent d'être déçus par les 200 kg de gentillesse et de bonne volonté de la Bonneville. Mais il ne faut pas confondre gentillesse et mollesse ! L'anglaise accepte de reprendre très bas dans les tours et propose un couple très copieux. Les accélérations paraissent donc linéaires, mais n'en sont pas moins musclées !
De son côté, la partie cycle est en net progrès : la Triumph se montre saine, agile et facile quelles que soient la nature du tracé et la qualité du revêtement. Du coup, on est tenté de s'amuser au guidon de la Bonneville et la seule chose qui vient limiter les ardeurs du pilote est une garde au sol assez limitée.
Dès que l'on accentue les prises d'angles, on fait immanquablement racler ses bottes à cause de repose-pieds assez courts... Triumph va faire le bonheur des cordonniers !
.
.
CONDITIONS ET PARCOURS | ||
| ||
POINTS FORTS DUCATI GT 1000 TOURING | ||
| ||
POINTS FORTS TRIUMPH NOUV. BONNEVILLE | ||
| ||
POINTS FAIBLES DUCATI GT 1000 TOURING | ||
| ||
POINTS FAIBLES TRIUMPH NOUV. BONNEVILLE | ||
| ||
Commentaires
Ajouter un commentaire
Identifiez-vous pour publier un commentaire.