Essai Honda SW-T600 ABS : le Silverwing est mort, vive le SW-T !

Long et plutôt lourd (empattement de 1600 mm et 250 kg tous pleins faits), le SW-T 600 ABS fait pourtant preuve d'une belle aisance en ville. Il parvient d'ailleurs à se faufiler dans le trafic comme n'importe quel scooter de petite cylindrée.

Ceci est dû en partie à ses rétroviseurs astucieusement placés sur le guidon car dès que les rétros sont solidaires du carénage, ils accentuent la largeur de l'engin et pénalisent sa capacité à remonter les files de voitures.

Mais le train avant léger et maniable est aussi un atout, d'autant plus qu'il offre un bon rayon de braquage. Enfin, la selle d'une hauteur très raisonnable (755 mm) et sa forme bien étudiée permettent de poser parfaitement les deux pieds à terre.

Du haut de ses 582 cc et de ses 51 ch, le SW-T a de quoi en remontrer au Tmax qui est un peu plus mou au démarrage, en tout cas dans sa configuration d'origine... Grâce à son couple important et à sa transmission réussie, le Honda démarre fort au feu, sans ce temps de latence agaçant sur le Yamaha.

Fumeur de Tmax !

Si l'on n'y prend pas garde, les 50 km/h légaux sont allègrement dépassés en une poignée de secondes... Mais le twin en ligne sait aussi faire preuve d'une docilité et d'une souplesse exemplaires, appréciables en duo ou lors des manoeuvres à basse vitesse.

Sur les voies rapides, périphériques et autoroutes, le SW-T fait preuve d'une belle santé et accroche très - en Allemagne - les 160 km/h, avant de plafonner à 175-180 compteur.

Des lacunes en équipement

Comme tous les scooters récents, le SW-T 600 est bien équipé pour le quotidien. Il propose deux vide-poches : l'un ferme à clé et l'autre permet de contrôler très facilement le niveau du liquide refroidissement. On trouve également un frein de parking, bien pratique pour stationner dans une pente.

Son coffre large et éclairé permet de loger deux petits casques intégraux, mais on aurait aimé qu'il puisse s'ouvrir grâce au contacteur et non avec la clé, comme sur une moto.

De même, on a beau chercher désespérément les warnings dans les embouteillages... il n'y en a pas ! Sur un engin à vocation urbaine de plus de 8 000 euros, c'est mesquin ! Enfin, une petite prise 12 V pour recharger son téléphone entre deux rendez-vous aurait été une bonne idée.