Pixel impression
  • L'essentiel
  • -
  • En savoir plus...
ENDURANCE MOTO
Paris, le 19 septembre 2022

Bol d'Or 2022 : de la casse chez les favoris et le titre pour Honda France

Bol d'Or 2022 : de la casse chez les favoris et le titre pour Honda France

Le team F.C.C. TSR Honda France remporte le championnat du monde d'endurance grâce à sa quatrième place au Bol d'Or sur le circuit du Castellet (83), au terme d'une finale marquée par plusieurs rebondissements dont l'abandon sur casse moteur du tenant du titre Suzuki Yoshimura SERT. 

Imprimer

Une course par élimination. Le tour d'horloge du Bol d'Or - qui fêtait ses 100 ans - s'est montré impitoyable pour plusieurs équipes du mondial d'endurance (EWC), particulièrement pour les favoris à la victoire et au titre. Notamment la Suzuki Yoshimura SERT, la BMW officielle, la Yamaha du Yart et la Ducati ERC, toutes éliminées par "KO technique".

L'élimination des cracks s'est mise en place dès la première heure avec le retour au stand inattendu du pilote japonais Kazuki Watanabe sur la GSX-R1000 Yoshimura-SERT. La Suzuki - victime d'une panne mécanique - ne ressort pas malgré trois heures d'efforts frénétiques de l'équipe franco-japonaise : le favori est hors course !

"C'est une énorme déception car la Suzuki est connue pour sa fiabilité : nous n'abandonnons presque jamais", regrette le team manager Damien Saulnier, qui voit le titre lui échapper sous un soleil éclatant. Final frustrant pour l'ultime saison dans cette configuration, puisque Suzuki quitte l'endurance en plus du MotoGP…

L'association "Yoshimura-SERT-GSX-R" n'accrochera pas de deuxième étoile à son jeune palmarès : l'équipe championne du monde en titre n'a parcouru que 34 tours au Castellet, alors que ses 23 points d'avance au championnat et son rythme en essais - 3ème aux qualifs - étaient suffisants pour rafler son deuxième sacre.

Décevant au regard de sa saison : la Suzuki n°1 s'est imposée à l'ouverture au Mans (72), avant de terminer 4ème à Spa (Belgique) et 3ème aux 8 Heures de Suzuka (Japon), performance remarquable sur la course japonaise. Sa consécration au Bol d'Or semblait presque une formalité… mais c'était sans compter sur les revers de l'endurance !

Pannes pour BMW, Yamaha, Ducati et Honda 

Puis c'est au tour de la S1000RR du team officiel BMW Motorrad Endurance de rentrer définitivement au stand à cause d'un souci technique : la n°37 - qui avait prouvé sa vitesse avec la pole position - jette l'éponge après seulement 68 tours... Deux autres cadors des catégories EWC et Superstock signent ensuite la feuille d'abandons : Yamaha YART et Honda National Motos. 

Les ambitions du YART s'envolent avec l'énorme nuage de fumée blanche lâché par la R1… Le couperet passe aussi près de la Honda F.C.C TSR et de la Kawasaki Webike SRC, également contraintes à un arrêt technique mais qui ont pu repartir. Soulagement pour le futur retraité Gilles Stafler : "sa" ZX-10R verra l'arrivée pour sa dernière course comme manager de l'équipe SRC Kawasaki !

La victoire du Bol d'Or semblait à ce moment promise à la formation allemande ERC Endurance-Ducati, solidement installée en tête grâce aux louables efforts de David Checa et Xavi Fores : les deux coéquipiers espagnols doublent les relais pour pallier le retrait du troisième pilote Chaz Davies, qui n'a pas pu poursuivre la course à cause d'une blessure au dos.

Hélas, la Panigale V4R est à son tour victime d'une avarie mécanique à seulement 90 minutes de l'arrivée… David Checa - très frustré - reprend la piste après réparations du 4-cylindres en V pour décrocher la 5ème place derrière la CBR1000RR de Honda France, qui réalise un gros coup ce dimanche dans le Var.

Honda champion, Viltaïs vainqueur

Bien aidée par tous ces faits de course, l'équipe F.C.C. TSR Honda France gagne en effet le titre mondial avec Mike di Meglio, Josh Hook et Alan Techer, remplaçant de Gino Rea qui s'est gravement blessé lors des essais aux 8 Heures de Suzuka (trauma crânien et clavicule fracturée).

La filiale française ajoute un deuxième titre à son palmarès après son sacre en 2017-2018, forte de ses deux troisièmes places au Mans et Spa, puis de sa dixième position au Japon avec seulement deux pilotes au guidon de la Fireblade officielle suite à la chute de Gino Rea.

Ces abandons successifs profitent également à des équipes qui n'étaient pas attendues à pareille fête, à commencer par le team Viltaïs Racing et ses pilotes Florian Alt, Erwan Nigon et Steven Odendaal qui ont récupéré les rênes du Bol d'Or après la casse de la Ducati ERC. L'équipe - basée en France et engagée en EWC sur Yamaha - remporte sa première victoire en mondial.

"Cette course a été incroyable : être dans une équipe française sur le sol français est juste quelque chose de fabuleux", s'enthousiasme le pilote sud-Africain Steven Odendaal. "Mon patron, Yannick Lucot, avait un grand rêve que nous avons réalisé : nous sommes très contents de cette victoire".

"Évidemment, nous ne nous y attendions pas", avoue-t-il avec honnêteté. "Nous avons fait le maximum et finalement nous gagnons ce gros trophée, ce qui est fabuleux. Je suis aussi très content que mon premier podium en EWC soit une victoire".

En Superstock, la victoire revient au team RAC41-Chromeburner : la Honda finit 7ème au scratch devant sa rivale Kawasaki de l'équipe BMRT 3D Maxxesss Nevers, tandis que la Yamaha du Pitlane Endurance termine 10ème. Le titre Superstock revient au Team 18 Sapeurs-Pompiers, malgré son long arrêt aux stands et sa 27ème place à cause de problèmes mécaniques sur sa R1.

"La course a été difficile, un peu comme des montagnes russes avec des hauts et des bas", résume le pilote australien Philipp Steinmayr, qui s'était imposé au Mans puis obtenu une 2ème place à Spa avec ses équipiers Baptiste Guittet et Hugo Clere. "Gagner la coupe du monde SST est génial : nous avons fait une bonne qualification et l’équipe a travaillé à la perfection toute la saison".

Résultats du Bol d'Or 2022 

.

.

.

Les derniers essais MNC

Essai Mash K750 : le côté sportif de la force Jedi !

Hors budget les Daytona 660, GSX-8R et autres R7 ? Poussez la porte d'une concession Mash : la marque SIMA et son partenaire chinois Jedi Motor lancent une sportive sexy et efficace de 75 ch à moins de 7000 euros ! Essai de la nouvelle K750, accessible A2.
Routière 1 commentaire
Kawasaki Z1100 2026 : l'essai vidéo de MNC

Après la Versys et la Ninja SX, c'est au tour de la ''Zed'' de recevoir la dernière génération du gros 4-cylindres Kawasaki ! La Z1100 conserve la partie-cycle de l'ancienne Z1000 mais hérite de l'électronique de la récente Z900. MNC a pu tester le maxiroadster vert (en version SE, noir en standard) en Vallée de Chevreuse… et en combinaison de pluie. Zut.
Roadster 1 commentaire
Kawasaki Ninja ZX-6R 2025 : le Petit test MNC en moins de 6 min

Pas le temps, le courage ou le besoin de visionner notre duel ultra-complet des sportives ZX-6R Vs R9 ? Optez pour notre formule allégée : le Petit test Moto-Net.Com ! Quelques minutes suffisent pour vous placer au guidon de la Ninja 636 de Kawasaki en allant directement à l'essentiel.
Essai routière GT750 2025 : une trop grosse Mash ?

Avec ses 275 kg, la Mash GT750 est la plus grosse moto de la marque SIMA. Cette nouveauté construite par Jedi est aussi la plus confortable avec son carénage intégral, son pare-brise électrique et ses valises. Mais son "petit" bicylindre de 730 cc et 74,8 ch suffit-il pour emmener dignement cette authentique routière ? Réponses.
Routière 1 commentaire

A lire aussi sur le Journal moto du Net

Le contrôle technique moto reste incompris et boudé par les français

Cela fait 18 mois que le contrôle technique moto est entré en vigueur en France… et les motards ne semblent toujours pas convaincus de son utilité, qu'ils s'y opposent farouchement ou qu'ils s'y plient par peur du contrôle (par les forces de l'ordre !) ou par obligation (pour vente/achat d'occasion). La Mutuelle des Motards fait le point.
Peugeot relance la mécaboîte à carbu et la 103 (électrique)

Peugeot Motocycles créé la surprise avec deux nouveautés 2026 inattendues : la XP6, un 50 cc dont le moteur 2-temps est couplé à une boîte 6 vitesses et la 103 électrique, réinterprétation "à piles" de la plus célèbre des mobylettes.
Triumph lance les Street Triple RX et Moto2 2026

La famille roadster de Triumph prend du muscle pour 2026 avec la Street Triple 765 RX - véritable sportive sans carénage - et sa variante en série limitée aux couleurs du championnat du monde Moto2, dont le constructeur anglais est le motoriste exclusif depuis 2019. Présentations.
Le premier test MotoGP 2026 pertubé par la météo à Valence

Raul Fernandez ouvre l'intersaison 2026 avec le meilleur chrono du test de Valence dans la foulée de la finale MotoGP à Cheste (Espagne). Le pilote Aprilia Trackhouse est cependant à une demi-seconde de la pole record de Marco Bezzecchi, à cause de conditions météo maussades.
Voge dévoile le scooter SR450X et le roadster R125S. Mais pas que !

Les vedettes du stand Voge (groupe Loncin) au salon EICMA de Milan 2025 étaient le scooter "aventure" SR450X et le roadster sportif R125S. Son distributeur en France, la DIP, annonce également à Moto-Net.Com la commercialisation de deux motos prochainement dans l'Hexagone : la sportive RR660S et le custom CU625.
Kawasaki La Défense et ses clients posent les roues au Japon

Ils sont revenus et nous racontent ! Des clients de la concession Kawasaki La Défense (à Courbevoie, 92) se sont rendus au Japon pour découvrir le pays de leur constructeur favori. Ils étaient guidés par Roman Quintana, patron du magasin et fine plume qui nous relate le début de leur périple. Il organise aussi une soirée spéciale le 27 novembre prochain...
EICMA 2025 : nouveaux coloris et nouvelles ambitions pour Harley-Davidson 

Harley-Davidson occupe un vaste stand au salon de la moto de Milan (Italie), pour la deuxième année consécutive, pour exposer entre autres ses nouveaux coloris 2026. Les visiteurs de l'EICMA peuvent aussi admirer les Road Glide des championnats de BaggerGP et même passer au guidon sur un simulateur testé par Moto-Net.Com !
  • En savoir plus...