Kawasaki a immatriculé 7 608 motos et scooters en France au premier semestre 2023, soit un bond de +37,6 %. Le responsable marketing de la marque japonaise, Benjamin Kapkowski, dresse le bilan de ces six premiers mois, se projette dans le second semestre, évoque la hausse des prix et le contrôle technique...
Moto-Net.Com : Le marché français du motocycle continue de croître en 2023. Est-ce parce que de plus en plus de gens croient aux atouts du deux-roues motorisé ?
Benjamin Kapkowski : Il faut envisager cela avec différents points de vue. Déjà, les deux-roues motorisés sont une bonne alternative aux transports en communs. Depuis le Covid, un certain nombre de personnes évitent les transports et se sentent mieux sur leurs deux roues. Mais il y a aussi une disponibilité générale de l'offre bien meilleure. Les répercussions du Covid sur les deux années qui ont suivi ont entrainé une rareté de l'offre et il y a eu beaucoup de frustrations de la part de nos clients qui ne trouvaient pas la machine de leurs rêves et de nos concessionnaires qui ne pouvaient pas forcément vendre ce que les clients souhaitaient. Enfin, il ne faut pas oublier l'impact des zones à faibles émissions sur la mobilité.
MNC : Quel est votre bilan sur ces six premiers mois ?
B. K. : Notre bilan est plutôt positif. Nous sommes en forte croissance par rapport à la même période de l'année dernière et notre part de marché repart à la hausse. Nous avons maintenant de nouveau de bonnes disponibilités sur l'ensemble de la gamme.
MNC : Comment s’annonce votre second semestre ?
B. K. : Le second semestre s'annonce riche en nouveautés. Nous avons déjà dévoilé la Ninja ZX-4R (en variantes R et RR), la Ninja ZX-6R, l'Eliminator et la KX450. Toutes ces machines sont des nouveautés 2024 qui arriveront d'ici la fin d'année. Mais ce n'est pas fini. A partir de septembre, nos électriques (équivalent 125 cc) vont arriver en concession de même que les modèles de notre gamme actuelle avec les coloris 2024. Et nous gardons encore quelques nouveautés à dévoiler d'ici au salon de la moto Eicma en Italie.
MNC : La hausse des prix des motos, mais surtout celles de l’alimentaire et de l’énergie, ont-elles une répercussion sur vos ventes ? Ou sur le type de ventes (bas/haut de gamme, cylindrée, standard/accessoirisé, achat/LOA, etc.) ?
B. K. : Nos clients sont encore attachés à l'achat au comptant ou en financement classique mais nous constatons aussi une hausse des financements en location (LOA/LLD) via notre partenaire Kawasaki Financement.
MNC : Quel(s) effet(s) a le feuilleton du contrôle technique moto sur votre activité ?
B. K. : Pour le moment, il est trop tôt pour voir les répercussions. Le projet de contrôle technique n'est pas complètement défini ni les modalités d'application. Il va falloir attendre encore un peu. Nous devrions pouvoir avoir du retour d'ici la fin d'année.
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