Nouveau Tmax : l'offensive continue !

En ville, le Tmax est tout ça à la fois ! Après une dure journée de boulot ou sous la pluie, il sait se faire doux et conciliant en évoluant sans à-coup, sur un filet de gaz entre les voitures. Mais la tentation revient vite de jouer avec cet engin fort ludique. Dans ces conditions, il faudra garder la tête froide pour ne pas multiplier les excentricités...

Si l'on n'y prend garde, les 50 km/h légaux en ville sont très vite dépassés à l'insu du pilote, à cause de la bonne protection et de la transmission automatique qui lisse les sensations d'accélération !

En milieu urbain, l'agrément de conduite ne progresse pas énormément par rapport à l'ancien modèle déjà très plaisant.

Seul le nouveau freinage apporte un surcroît de sécurité et de sérénité : puissant, mordant et parfaitement dosable, il est beaucoup plus réussi que sur le précédent millésime, notamment dans sa version ABS dont la poignée était assez spongieuse et procurait un feeling peu engageant.

Un très léger mieux en moteur

Le twin de 500 cc est finalement l'élément qui a le moins évolué sur cette nouvelle cuvée du maxi scooter Yamaha.

Au démarrage, il conserve sa relative mollesse sur les cinq premiers mètres, le temps de faire cirer son embrayage. Un peu décevant en ville, ce qui explique que de nombreux propriétaires de Tmax résolvent ce problème en installant un variateur adaptable plus performant.

Ensuite, le nouveau Tmax s'arrache dans une poussée virile et linéaire de 20 à 120 km/h, tout comme l'ancien modèle. C'est finalement à haut régime que le maxi scooter progresse le plus.

Il fait preuve d'une meilleure allonge et montre une belle santé jusqu'à 160 km/h, alors que le précédent millésime commençait à s'essouffler après 140. La vitesse de pointe reste inchangée, aux alentours des 170-180 km/h compteur, selon le soin apporté au rodage de l'engin...

Le Tmax était déjà le plus rigoureux des scooters sur route. Ce millésime 2008 progresse encore pour offrir un compromis assez hallucinant entre tenue de route, sportivité et confort... même par rapport aux motos récentes !

Encore plus routier !

Avec son châssis rigide mais pas inconfortable, il se montre sain et facile en toutes circonstances. L'efficacité est bel et bien au rendez-vous quels que soient le rythme du pilote et la qualité du revêtement.

Très stable sur l'angle, le Tmax se montre vif et intuitif, acceptant l'improvisation sans rechigner. Le train avant encaisse même les freinages sur l'angle sans se verrouiller ni se relever le moins du monde. Il faudra vraiment sortir la grosse attaque pour titiller les limites de la garde au sol en solo.

En duo en revanche, les ergots de la béquille centrale frottent assez vite, sans que ce soit réellement déstabilisant ou dangereux. La monte pneumatique d'origine, Bridgestone BT-011 à l'avant et BT-012 à l'arrière, s'est révélée exempte de toute critique sur le sec comme sur le mouillé.

Bref, n'en déplaise aux motards purs et durs qui ne veulent pas entendre parler d'automatisme, le Tmax est un client très sérieux sur petites routes viroleuses !

Si ses performances moteur restent assez limitées, sa facilité et son efficacité générales en font un outil terrible dans des mains expertes. A bon entendeur...