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Paris, le 11 mars 2011

Premier essai Honda CBR600F : une Hornet sauce Fireblade

Premier essai Honda CBR600F : une Hornet sauce Fireblade

Invitée surprise du lancement presse de la nouvelle Honda CBR600F, la pluie a empêché Moto-Net.Com de s'amuser... Mais pas de travailler ! En fait, le mauvais temps nous a même permis de mieux cerner cette Hornet 2011 carénée. Premier contact.

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Une CBR avant tout

Sur route - humide de la veille, malheureusement -, la nouvelle Honda se montre particulièrement docile. Les cuisses pincent solidement les nouveaux caches latéraux, le buste est légèrement penché en avant, les fesses sont calées sur la partie arrière de la selle.

Cette dernière, étroite dans sa partie avant pour permettre aux courtes gambettes de toucher le sol, n'est pas suffisamment rembourrée pour rester confortable lors de longues virées : 60 km d'une traite et déjà le fessier demande de changer de position.

Sous la selle, même combat : pas la place d'embarquer une combinaison de pluie - dommage, il commence à pleuvoir ! -, tout juste de quoi loger un U (dispo en accessoire à 119 €, lire la dernière page de l'essai), la trousse à outils et le manuel du propriétaire. Cette nouveauté est bel et bien une sportive, et non une routière !

De plus, la CBR600F souffre du même mal que la Hornet : aux alentours de 7000 tr/min apparaissent de désagréables vibrations au niveau du séant et des leviers. C'est d'autant plus regrettable qu'à ce régime précis en 6ème, la Honda - "les" deux Honda puisque leurs démultiplications sont scrupuleusement identiques - atteint les 140 km/h compteur.

Fort heureusement, le gouvernement espagnol a eu la chic idée de limiter la vitesse sur autoroute à 110 km/h. À cette vitesse, point de grésillement, le "petit" 4-cylindres Honda ronronne gentiment à 5500 tr/min. Sur autoroute toujours, fendant l'air de plus en plus humide, le carénage semble augmenter la stabilité déjà remarquable de la Hornet et améliore surtout nettement la protection du pilote.

À condition de rentrer convenablement les épaules et de baisser la tête d'une quinzaine de centimètres, la bulle permet de s'isoler du vent. En se plaquant contre le réservoir, il est même possible de se protéger de petites averses.

Dommage toutefois que la bulle d'origine soit si petite. "C'est vrai qu'en compétition, les bulles sont plus hautes", reconnaît Valerio d'Aiello, designer de la CBR600F, "mais cela donne une ligne plus fluide et plus légère... et puis une bulle haute est disponible en accessoire !" conclut-il avec malice.

Lorsque le temps tourne à l'orage - ce qui est notre cas -, la protection du carénage montre lui aussi ses limites. Les tibias sont largement exposés, les genoux ne sont qu'à moitié cachés, si bien que le pantalon du pilote devient rapidement trempé. Une nouvelle preuve du positionnement plus "sport" que "routier" de la CBR600F !

À l'instar des grosses gouttes qui s'abattent d'un coup sur les superbes routes des environs de Séville - Grrr -, le rythme chute abondamment. Une fine pellicule d'eau couvre le revêtement et réduit considérablement les prises d'angle.

Néanmoins, les Bridgestone BT012 que chausse d'origine la CBR600F se révèlent à la hauteur et permettent de regagner confiance : l'excellent système de freinage couplé C-ABS Honda n'intervient que très tardivement, prouvant que le grip est bien au rendez-vous.

Sur réseau secondaire - limité à 80 km/h -, la CBR600F fait valoir une réjouissante capacité à tracer la route. Certes, le mauvais temps ne nous a pas permis d'exploiter tout le potentiel de cette nouvelle sportive, mais connaissant les aptitudes de la Hornet originelle (lire notre Essai MNC du 20 août 2009 : Hornet 2009, l'ado délurée a mûri !), on ne s'inquiète guère sur les aptitudes routières et même pistardes de cette dernière Honda...

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