GP du Japon - Lorenzo (6ème) : "Quelqu'un doit dire à Zarco de se calmer"

Jorge Lorenzo, Ducati (5ème en qualifs et 6ème en course) : "C’est la première fois que j’ai un contact avec Johann cette année, mais ça n’est pas la première fois pour lui. Il est très agressif dans ses dépassements, peut-être un peu trop. On dirait qu’il pilote comme sur la Playstation, il pense qu’il est tout seul".

"Someone should tell him to be more calm"

Strong words from Lorenzo...

See what he had to say about Zarco https://t.co/eEkdCRTdF3 pic.twitter.com/dAuXpT1FNh

— MotoGP (@MotoGP) 16 octobre 2017

"J'en ai discuté avec lui à la fin de la course, mais il ne pense pas avoir fait quoi que ce soit mal. Je voudrais discuter avec la Commission de sécurité pour voir ce qu’on peut faire, car à mon sens quelque chose pourrait arriver à l’avenir. Quelqu'un doit lui dire d'être plus calme".

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L'analyse Moto-Net.Com : Jorge Lorenzo, rapide sur le mouillé dès les premiers essais libres du GP du Japon 2017, briguait le podium au Motegi grâce à l'habituelle aisance de sa Ducati sous la pluie. Mais si le majorquin s'est effectivement brièvement porté en tête, il a très vite rétrogradé dans le deuxième groupe faute d'adhérence suffisante à l'arrière.

Finalement 6ème à l'arrivée à 24,4 sec du vainqueur, l'ancien pilote Yamaha est conscient d'avoir raté le coche dans la mesure où les Ducati ont confirmé leur avantage, comme en témoignent la brillante victoire de son coéquipier Andrea Dovizioso et la troisième place de Danilo Petrucci sur la GP17 Pramac. 

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Pour autant, ce n'est pas cette occasion manquée qui indispose le plus Lorenzo, mais son accrochage avec Johann Zarco en début de course. Très agacé de s'être fait bousculer par le français lors de son dépassement par l'intérieur, Jorge Lorenzo appelle le prodige tricolore à davantage de retenue...

"C’était en début de course et j’étais en confiance avec mon pneu avant", rétorque pour sa part Johann Zarco, huitième du Grand Prix du Japon. "Au virage 9, j’ai donc décidé d’attaquer mais Jorge a tenté de résister à l’extérieur. En sortie de virage, je ne l’avais pas vu et je ne pensais pas qu’il serait à cet endroit. On s’est touchés à la réaccélération car je suis resté sur ma trajectoire".

Peu porté sur les dépassements musclés, Jorge Lorenzo y voit pour sa part une manoeuvre dangereuse et un manque de discernement. Pour lui, Johann doit apprendre à mieux évaluer les distances et les trajectoires afin d'éviter de placer ses adversaires dans ce genre de situation. Et ce d'autant plus quand la course se déroule sur une piste détrempée, avec tous les risques que cela comporte.

L'officiel Ducati appuie ses propos en rappelant que le n°5 n'en est pas à son coup d'essai, puisqu'il a déjà bousculé à deux reprises un certain Valentino Rossi - à Austin, puis à Assen -, qui avait lui aussi appelé le pilote Tech3 à davantage de modération. 

Lorenzo souhaite donc discuter de ce cas en commission de sécurité, comme il l'avait fait par le passé pour Marco Simoncelli, jugé aussi trop "bouillant". La tension entre Lorenzo et Zarco risque par conséquent d'être à son comble dimanche en Australie, d'autant qu'ils sont au coude à coude au provisoire : seulement 9 points séparent le français (6ème avec 125 points) du majorquin (116) !

"Ce sont des choses normales en course"

"C’était un contact assez fort, mais ce sont des choses normales en course", estime Zarco. "J’étais à l’intérieur, j’avais l’avantage et personne n’est tombé, c’est l’essentiel", conclut le français, par ailleurs auteur d'une course décevante au Japon en raison d'un manque de motricité de son pneu arrière tendre.

 "Je perdais beaucoup de temps car mon pneu arrière n'offrait pas un grip optimal, mais je me suis dit que j'allais retrouver les sensations pour rattraper les hommes de tête", explique le pilote Tech3 qui a progressivement reculé dans le deuxième groupe alors qu'il partait en pole position pour la deuxième fois de sa jeune carrière.

"Mais au lieu de s'améliorer, le pneu s'est usé et ça a été de pire en pire. Sur la phase d'accélération, quand on redresse la moto, j'avais de moins en moins de grip et je patinais même en ligne droite ! Et puis j'ai rencontré des problèmes d'aquaplaning et il a fallu gérer pour ne pas tomber", regrette le premier pilote privé du classement.

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Pas de bol pour Johann Zarco, déjà contraint par Michelin de changer son choix de pneu avant à la dernière minute suite au retrait de la gomme tendre ! Le n°5, qui avait justement utilisé le pneu "Soft" avant pendant tous ses essais, s'est ainsi retrouvé à tester le pneu médium dimanche matin et à valider ses réglages pendant le warm-up...