Emmenés par Michel Raison (Les Républicains, Haute-Saône), les sénateurs ont adopté hier un amendement au projet de loi d'orientations des mobilités (LOM) qui prévoit de donner aux départements le droit de fixer les limitations de vitesse... et donc de revenir aux 90 km/h. Explications.
Sous la pression sociale (notamment des Gilets jaunes) et parlementaire (au moins du Sénat), le vent est en train de tourner sur les 80 km/h !
Alors que même le premier ministre a envisagé cet hiver un assouplissement de cette mesure qu'il porte à bout de bras depuis le début - y compris contre l'avis du président de la République -, les sénateurs poursuivent leur mobilisation : en tête de la contestation parlementaire dès l'annonce des 80 km/h, ils ont voté hier l'amendement de Michel Raison, le sénateur qui avait participé à l'audition d'Emmanuel Barbe en janvier dernier.
Contre l'avis du gouvernement, ce nouvel article ajouté au projet de loi donne la possibilité aux présidents des départements ou aux préfets de relever la vitesse sur les routes nationales. Il doit toutefois être aussi adopté par l'Assemblée nationale... où les députés sont nettement plus enclins à suivre la ligne gouvernementale !
"S'il a fallu presque une année pour que le président de la République saisisse la main que nous lui avions tendue et fasse enfin preuve de pragmatisme, l'adoption de mon amendement entérine opportunément sa décision selon laquelle il faut être plus intelligent dans l’application de la limitation de la vitesse", s'est réjoui le sénateur de Haute-Saône en référence à la déclaration d'Emmanuel Macron pendant le grand débat.
Première à réagir, l'association 40 millions d'automobilistes se dit "très satisfaite de ce vote" et appelle les députés à le confirmer lorsque le projet de loi leur sera soumis. A suivre sur MNC : restez connectés !
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