Victime d'une chute dans le cinquième tour alors qu'il venait de passer Rossi et se préparait à remonter sur Lorenzo, Marc Marquez termine le Grand Prix d'Italie 2018 à la 16ème place mais reste en tête du championnat du monde. Débriefing.
Marc Marquez, Honda Repsol (6ème en qualifs et 16ème en course) : "On a eu du mal tout le week-end pour être parfaitement à l'aise avec les caractéristiques particulières de ces pneus, mais en course je ne souffrais pas tant que ça. En revanche l'avant s'est dérobé de manière inattendue car je n'attaquais pas particulièrement. J'ai chuté, même si j'ai presque réussi à récupérer !"
"Quand j'ai repris la piste (en avant-dernière nposition, NLDR), mon rythme n'était pas mauvais du tout bien que la moto soit un peu endommagée, donc ça va. De plus, nous avons toujours une avance de 23 points au classement général et ça aussi c'est très positif. L'année dernière à la même époque, nous étions à 37 points de retard. Aujourd'hui, je démontre aussi ce que je dis depuis un moment : cette année c'est très serré, la saison est longue et tout peut arriver. Nous continuerons à travailler comme d'habitude à Montmelò, où nous reviendrons aux spécifications habituelles des pneus pour tenter un retour en force !"
L'analyse Moto-Net.Com : Dur week-end pour le team officiel Honda en MotoGP : Pedrosa au tapis et qui emmène la Honda de Nakagami dans sa chute, tandis que le champion du monde en titre a lui aussi chuté dans le 5ème tour alors qu'il venait de passer Rossi !
Alors qu'il tournait plus vite que Lorenzo dans le deuxième et le troisième tour, Marc Marquez termine donc à la porte des points et perd la moitié de sa belle avance au championnat (36 points d'avance sur Viñales avant le Mugello, 23 sur Rossi après). Il s'agit de son deuxième résultat blanc en six courses après celui en Argentine.
Même s'il reste en position nettement plus favorable que l'an dernier (il pointait alors à la quatrième place du provisoire à 37 points de Viñales !) le bouillant catalan devra de nouveau tenter de calmer ses ardeurs : même si cette chute au Mugello est sa première en course, le n°93 est déjà tombé à huit reprises cette saison essentiellement pendant les essais libres !
Par ailleurs, Marc Marquez a provoqué le courroux de Danilo Petrucci sur lequel le pilote Honda est venu "s'appuyer" dans les premiers virages après une entrée en courbe optimiste. "Petrux" s'est ainsi retrouvé propulsé à l'extérieur, passant de la troisième à la dixième position. "Il m'a jeté dehors", s'insurge le pilote Ducati Pramac, en pole pour récupérer la moto de Jorge Lorenzo en 2019.
Le n°9 - pourtant pas le dernier à jouer des coudes - estime que Marquez mérite une sanction pour son action : "si cela s'était produit le virage suivant, je serais probablement tombé car le dégagement est en graviers et non en bitume comme à l'endroit où je suis sorti", rapporte l'italien qui s'est effondré en fin de course (7ème) après avoir détruit ses pneus lors d'une folle remontée qui l'a un temps ramené à la troisième place.
Quant à Dani Pedrosa, très mal qualifié en 20ème position, il a également tâté du gravier dès le premier tour, entraînant dans sa chute l'infortuné Takaaki Nakagami. L'air de rien, il s'agit de la deuxième "boulette" du pilote catalan, qui porte également une part de responsabilité dans le spectaculaire accrochage avec les deux Ducati officielles à Jerez (Espagne).
"C'était un week-end très difficile car on a eu beaucoup de mal à trouver un bon feeling au Mugello", regrette le malheureux espagnol qui avait également chuté l'année dernière, après avoir terminé 4ème en 2016... "Ce n'est que pendant le warm-up qu'on a réussi à trouver un réglage qui me donnait plus de confiance. Malheureusement je partais de très loin sur la grille et ça augmente souvent les risques. Je voulais gagner du terrain dès le départ et j'ai doublé plusieurs pilotes, mais j'ai frôlé la roue arrière de Bautista et je suis tombé en entraînant "Taka" (Nakagami, NDLR). J'en suis vraiment désolé et c'est dommage que je n'aie pas pu voir ce qu'auraient donné les réglages, ni combien de places j'aurais pu gagner en course."
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