Alors que le team Avintia annonce qu'il fera rouler l'espagnol Jordi Torres au GP d'Aragon ce week-end aux côtés du belge Xavier Simeon, le français Christophe Ponsson rappelle qu'il a signé un contrat pour quatre Grands Prix en remplacement de Tito Rabat, toujours convalescent... Explications.
Vendredi 14 septembre, l'équipe Reale Avintia Racing annonce que "Jordi Torres roulera pour le team ce week-end pour le Grand Prix d'Aragon et pour les autres courses que Tito Rabat ne pourra pas disputer". Plus précisément, le catalan prendra le guidon de la Ducati GP16 de Xavier Simeon, tandis que le belge profitera pour la deuxième fois de la GP17 de Rabat, toujours absent à cause des ses blessures à la jambe droite.
Sauf que Christophe Ponsson, qui avait été appelé par Avintia pour rouler au GP de San Marin, affirme qu'il a signé pour quatre Grands Prix : San Marin, Aragon, Thaïlande et Japon ! Selon le français, Jordi Torres aurait été imposé par Dorna, promoteur des Grands Prix moto, pour des raisons de nationalité.
Dès le lendemain, le jeune pilote français publie un communiqué pour rappeler qu'il a signé "un contrat de 17 pages qui prévoit, sans clause de sortie, que je roule en MotoGP à Misano, Aragon, Thaïlande et Japon".
"Je tiens à préciser qu'à l'heure actuelle (15 septembre, NDLR), je n'ai toujours pas officiellement été informé par le Team qu'il met un terme à ce contrat, hormis le fait qu’hier après-midi à 16h30 pendant mon entraînement avec Rubén Xaus, le patron du Team Real Avintia a appelé Rubén pour lui dire que je ne roulerai pas à Aragon, la Dorna lui ayant imposé un pilote espagnol !"
"Rubén Xaus lui rappelle que ce n'est pas possible car j'ai un contrat de quatre courses", poursuit Christophe, mais "le patron du team lui répond que c'est en grosse partie à cause de Cal Crutchlow et Jack Miller, qui ont insisté et monté les autres pilotes pour m'exclure".
Les deux pilotes ne s'étaient en effet pas montrés tendres envers Avintia, le britannique parlant même de "stupidité" de la part de l'équipe... "C'est bien de donner une opportunité à quelqu'un, mais quand on voit comment sa journée s'est déroulée, c'est assez dangereux pour lui d'être en piste avec nous", résumait Crutchlow à l'issue des qualifs ans pour autant critiquer le débutant en MotoGP. "Il fait de son mieux, je ne le blâme pas et il n'a pas besoin que d'autres lui tapent dessus".
Christophe Ponsson raconte la suite de cet entretien téléphonique entre son manager et le patron du team Avintia : "il explique en fait que les pilotes MotoGP ont imposé à la Dorna cette semaine une commission à effet immédiat qui s'appellerait GPC (Grand Prix Commission) qui impliquerait les pilotes MotoGP dans le choix des pilotes remplaçants ! Je rappelle que la création de cette Commission s’est faite après mon intégration en Moto GP et mon contrat, je cherche à faire valoir mes droits et le patron du Team dit à Rubén qu'il a insisté auprès de la Dorna en leur disant "mais comment je fais avec Ponsson puisque nous sommes en contrat pour quatre courses", il a continué en lui disant que la Dorna lui a répondu qu'il n'en avait rien faire et que c'était son problème !"
"Un mélange de déception et de dégoût m'envahit au point de me demander si je ne vais pas définitivement arrêter ce sport !", conclut Christophe tandis que Rubén "part en me disant qu'il va chercher à comprendre ce qu'il se passe, tellement cela semble irréaliste, et qu'il me rappelle plus tard"...
"Aux alentours de 18h00, je vois l'annonce de Jordi Torres chez Avintia, dont il est annoncé que c'est le Team Avintia qui aurait contacté Torrès", poursuit le pilote. "Voici comment ils s'y sont tous pris pour m'empêcher de faire mes trois autres Grand-Prix pourtant contractuels ! Au moment de ce communiqué, je n'ai pas plus d'explication que cela à vous donner. Je vais maintenant demander des explications officielles car j'ai besoin de comprendre ces coups bas".
"A Misano, tous ces pilotes MotoGP qui n'ont cessé de vanter que le MotoGP était la plus haute compétition moto au monde qui ne pouvait laisser arriver de jeunes pilotes comme moi, selon eux inexpérimentés, eh bien je ne suis pas sûr que cette institution MotoGP ait bien soigné son image en faisant vite fait sur le gaz une commission à la demande de quelques pilotes pour me dégager ! Cela fait un peu cavalier et le MotoGP ne s’est pas grandi de cela ! En fait, je pensais que ce genre de petits arrangements se pratiquaient uniquement dans des petites courses privées"...
"Dans la soirée de ce vendredi, Rubén Xaus me confirme qu'il n'y a plus rien à faire", indique encore Christophe Ponsson en s'interrogeant : "cela fait deux mois que Jordi Torrès ne roule pas, il était disponible pour Misano alors pourquoi le Team Avintia ne l’a pas pris pour Misano ? Je tiens à préciser que je n'aurais jamais accepté de signer un contrat MotoGP uniquement pour une course sans faire de tests au préalable ! Si j'ai accepté de relever ce défi et sacrifier mon championnat d'Espagne, c'était justement parce que le contrat prévoyait quatre courses sans clause de sortie et que le Team Avintia m'avait dit que selon l'état de santé de Tito Rabat, il se pourrait que je fasse une 5ème, 6ème voire les 7 dernières manches de la saison ! J'ai pris la manche de Misano pour mes premiers tests MotoGP car je savais que derrière j'avais encore trois Grand-Prix pour progresser et démontrer que j'avais ma place dans la catégorie reine"...
En attendant, Jordi Torres - qui a roulé en Moto2 de 2010 à 2014 avec plusieurs podiums et une victoire au GP d'Allemagne 2013, avant de partir en World Superbike - se réjouit de rouler ce week-end à Aragon. "Je remercie le team pour cette opportunité, je suis excité mais aussi terrifié mais c'est toujours un défi de rouler sur une MotoGP pour la première fois. Ce sera une expérience unique, que je raconterai plus tard à mes petits-enfants ! Sérieusement, j'ai vraiment hâte d'essayer cette moto et de voir comment je m'en sors".
"Je sais que le niveau est très élevé et qu'en un week-end c'est difficile de tout assimiler pour être rapide, mais je veux apprendre le plus de choses possible et profiter de cette expérience", prévoit le pilote catalan, actuellement 12ème du championnat du monde Superbike sur MV Agusta. "Je connais très bien l'équipe, j'essaierai de tout donner et on verra ce qu'il en ressort. C'est plus difficile que ce que les gens croient, mais j'y vais dans un état d'esprit positif. Je remercie mon manager pour son boulot et MV Agusta pour m'autoriser à rouler à Aragon. Pour l'instant ce n'est que pour une course, mais il pourrait y en avoir une deuxième. Et surtout, je souhaite à Tito un prompt rétablissement car il ne méritait pas cette mauvaise chute, mais je sais qu'il reviendra vite car c'est un guerrier".
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
10 mars : GP du Qatar
24 mars : GP du Portugal
07 avril : GP d'Argentine (annulé)
14 avril : GP des Amériques
28 avril : GP d'Espagne
12 mai : GP de France
26 mai : GP de Catalogne
02 juin : GP d'Italie
16 juin : GP du Kazakhstan (reporté)
30 juin : GP des Pays-Bas
07 juillet : GP d'Allemagne
04 août : GP de Grande-Bretagne
18 août : GP d'Autriche
01 septembre : GP d'Aragon
08 septembre : GP de San-Marin
22 septembre : GP d'Inde (annulé)
22 septembre : GP Kazakhstan (annulé !)
22 septembre : GP d'Emilie-Romagne
29 septembre : GP d'Indonésie
06 octobre : GP du Japon
20 octobre : GP d'Australie
27 octobre : GP de Thaïlande
03 novembre : GP de Malaisie
17 novembre : GP de la "Solidarité"
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