Jorge Lorenzo, interpellé sur Twitter par un internaute estimant que sa chute au GP d'Aragon n'est pas de la faute de Marc Marquez, précise certains points et se livre à une réflexion sur les hauts et les bas en compétition moto... ainsi que dans la vie. Séquence développement personnel.
"Si vous regardez mes déclarations précédentes, vous en trouverez beaucoup où j'admets ma propre erreur", rétorque Jorge Lorenzo à ceux qui lui reprocheraient de toujours rejeter la faute sur les autres, "tout comme vous verrez que je ne me prive pas de le dire quand je pense que c'est la faute d'un autre pilote ou de quelqu'un d'autre".
Concernant les circonstances de sa chute dès le premier virage au GP d'Aragon 2018, le pilote Ducati précise que "Marc freine 20 mètres plus tard que les autres, et c'est pourquoi il passe sur la bande verte au bord de la piste. Quand je décide d'entrer dans le virage, je le rencontre sans m'y attendre... Je ne peux rien faire d'autre que sortir dans la zone sale avec lui. Si vous regardez la vidéo de la caméra embarquée, vous verrez la vitesse avec laquelle il laisse derrière lui d'autres pilotes qui sont bien à l'intérieur. Avec ce freinage incontrôlé il ne pouvait pas ralentir sans sortir de la piste et c'est ce qui s'est passé".
"Je sais bien que vu de l'extérieur, on dirait que c'est de ma faute car nous ne nous sommes pas touchés et que je sors large aussi", admet le majorquin. "Mais moi, je sors large à cause de son freinage limite que je n'avais pas prévu. Sinon, je serai ressorti du virage comme lors des huit dernières éditions du GP"... Rappelons que Jorge Lorenzo a terminé les précédents GP d'Aragon MotoGP 4ème en 2010, 3ème en 2011, 2ème en 2012 et 2013, vainqueur en 2014 et 2015, 2ème en 2016 et 3ème en 2017.
"C'est pourquoi j'en conclus que je ne serais pas tombé sans ce freinage "limite" de Marc, ni si j'avais moins remis les gaz ou si j'avais redressé la moto pour aller tout droit. Après avoir clarifié ma version, je veux vous dire que cet après-midi j'ai reçu un appel de Marquez qui voulait prendre de mes nouvelles, ce qui l'honore".
"Remets-toi vite, on se revoit en Thaïlande !", lui a répondu ce matin Marc Marquez sur Twitter, signe que les deux futurs coéquipiers ont bel et bien décidé d'enterrer la hache de guerre avant de cohabiter dès la saison prochaine au HRC.
Recupérate pronto Nos vemos en Thailandia!!! https://t.co/dk8ygSqbQV
— Marc Márquez (@marcmarquez93) 25 septembre 2018
Enfin, suite à ce fait de course qui lui coûte cher au championnat, le prochain coéquipier de Marquez chez Honda développe sur son compte Instagram quelques réflexions philosophiques.
"J'ai toujours pensé que la vie et le sport sont comme des montagnes russes : une succession de moments forts et d'émotions", déclare d'emblée le pilote Ducati. "Comme dans ce célèbre manège, on peut très vite se retrouver dans une longue et stable ascension et quand on débute, on croit que la vie sera toujours comme ça, en ascension continue", poursuit l'auteur de plusieurs ouvrages, dont le dernier en date dévoile les secrets pour réussir tout ce qu'on entreprend : "naïvement, on pense que ces descentes que vos parents ou vos amis ont subies ne vous arriveront pas. Même ceux qui, comme moi, sont montés et descendus des centaines de fois, aiment ignorer ce qu'ils savent déjà : tout ce qui monte doit redescendre".
"Car la chute finit toujours par arriver", constate le quintuple champion du monde de vitesse moto. "Et elle est parfois si brusque et si longue qu'on a l'impression qu'elle ne s'arrêtera jamais (alors que ce n'est presque jamais le cas). Entre ces deux moments extrêmes, il y a aussi des hauts et des bas, des zigzags qui vous font perdre le nord et des virages aveugles qui empêchent de savoir exactement ce que sera votre destin".
"Grâce à ce contraste d'émotions, on arrive à se sentir vivant et c'est pourquoi les montagnes russes sont si addictives", remarque encore Lorenzo. "Pour pouvoir apprécier la satisfaction et la sécurité d'une ascension, il faut traverser l'angoisse et les doutes engendrés par une descente. Pour pouvoir apprécier la clarté de la vision, il faut traverser des passages difficiles. Et pour que la vie ne devienne pas prévisible, les virages aveugles sont nécessaires".
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"Je pense qu'on vit tous sur nos propres montagnes russes", poursuit le majorquin. "Et même si parfois elles nous arrivent déjà fabriquées, la plupart du temps nous en sommes les propres ingénieurs et constructeurs. Il est clair qu'une fois installé dans le manège, on ne peut que décider de la manière dont nous allons vivre ces moments".
"Moi hier, j'ai vécu ma dernière descente en date et je n'ai pas aimé ça", admet celui qui se retrouve à égalité de points avec Maverick Viñales au championnat, à 29 points de Rossi, alors qu'il se voyait en lutte pour le titre...
"En fait, je l'ai tellement détesté que je m'en veux de ne pas l'avoir prévue avant. Aujourd'hui, allongé sur mon lit avec le pied dans une poche de glace, je n'arrête pas de penser à comment je vais améliorer ma prochaine séance de montagnes russes et si j'arriverais à la vivre mieux".
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
10 mars : GP du Qatar
24 mars : GP du Portugal
07 avril : GP d'Argentine (annulé)
14 avril : GP des Amériques
28 avril : GP d'Espagne
12 mai : GP de France
26 mai : GP de Catalogne
02 juin : GP d'Italie
16 juin : GP du Kazakhstan (reporté)
30 juin : GP des Pays-Bas
07 juillet : GP d'Allemagne
04 août : GP de Grande-Bretagne
18 août : GP d'Autriche
01 septembre : GP d'Aragon
08 septembre : GP de San-Marin
22 septembre : GP d'Inde (annulé)
22 septembre : GP Kazakhstan (annulé !)
22 septembre : GP d'Emilie-Romagne
29 septembre : GP d'Indonésie
06 octobre : GP du Japon
20 octobre : GP d'Australie
27 octobre : GP de Thaïlande
03 novembre : GP de Malaisie
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