Aleix Espargaro, sixième du Grand Prix d'Aragon 2018, signe son meilleur résultat de la saison sur l'Aprilia du team Gresini. L'espagnol, bien que ravi de sa performance, continue néanmoins à exiger de significatifs progrès sur la RS-GP... Débriefing.
Aleix Espargaro, Aprilia-Gresini (13ème en qualifs et 6ème en course) : "Les cinq premiers tours ont été la clé de la course. Après m'être bien élancé, j'ai réussi à rester très rapide, de manière à suivre Pedrosa et le groupe de tête. Ensuite, j'ai moins attaqué car je savais que je devais gérer l'usure des pneus pour aborder les derniers tours".
"C'est un résultat important pour tout le monde. Je travaille plus fort que jamais en essayant de rester hyper motivé. L'équipe et les gars d'Aprilia à Noale travaillent aussi sans relâche, mais ce n'est pas un processus facile... Maintenant, je ne veux pas me faire d'illusions avec ce résultat, d'autant qu'Aragón est peut-être le circuit où je me sens le mieux. Mais cela booste assurément la confiance !"
"J'ai changé ma méthode de travail, à la fois dans la manière de gérer le week-end, de concentrer mes efforts sur la course et sur les réglages de la RS-GP. Cependant, nous ne sommes toujours pas satisfaits : nous devons être plus rapides, partout et plus facilement. Nous devons donc continuer à fournir de gros efforts".
L'analyse Moto-Net.Com : Quel plaisir de revoir Aleix Espargaro - et l'Aprilia - au contact des leaders, lui dont le meilleur résultat cette année était sa neuvième place au GP de France. Cette sixième place à Aragon booste son solde de points de 19 à 29 en une seule course !
L'occasion de constater que des pilotes et des motos habituellement plus en retrait se sont mis en évidence dimanche : outre la RS-GP d'Espargaro, citons les Suzuki qui se sont brillamment illustrées derrière Dovizioso et Marquez. Dani Pedrosa, cinquième devant Espargaro, est également de retour à une position conforme à son statut.
Les difficultés rencontrées par Yamaha n'y sont pas totalement étrangères : plusieurs pilotes cités ci-dessus n'apparaîtraient sans doute pas aussi bien classés si Rossi, Viñales et Zarco étaient en mesure d'exprimer tout leur talent. Reste que seul le résultat sur la ligne d'arrivée compte !
Certes ravi de sa belle 6ème place, Aleix Espargaro garde aussi les bottes sur terre : au résultat obtenu, le natif de Granollers (Espagne) oppose le chemin qu'Aprilia doit encore parcourir pour réitérer régulièrement pareille performance. Sa RS-GP est encore trop lente et difficile à mener sur la durée d'une course à son goût...
Contrairement à ce que l'on pouvait espérer, le blason de Noale n'a donc pas franchi d'étape décisive, malgré plusieurs changements de châssis et de moteur. La performance du n°41 s'expliquerait surtout par sa propre aisance à Aragon, circuit sélectif car technique et rapide. Un peu comme Phillip Island (Australie), où le profil particulier de la piste nivelle les différences techniques au profit de courses palpitantes.
Hélas, si l'on étudie attentivement les données, force est constater que ce bilan en demi-teinte d'Aleix Espargaro se révèle pertinent : Aragon sourit effectivement au pilote Aprilia, qui y avait déjà signé son meilleur résultat l'an dernier ! Par une drôle de coïncidence, il avait également terminé au sixième rang - comme au Qatar, du reste.
Mais le critère véritablement inquiétant tient à l'écart entre le vainqueur et Aleix Espargaro, en hausse significative entre 2017 et 2018 : de 6,962 sec l'an dernier, cet écart grimpe à 9,396 sec ! Or le rythme de course était pourtant plus rapide cette année : Marquez, vainqueur des deux éditions, a bouclé le Grand Prix d'Aragon en 41'55.949 contre 42'06.816 en 2017.
Autrement dit, si on ne s'en tient qu'aux chiffres, Aprilia n'a pas amélioré ses performances - au contraire, même - alors que ses rivaux ont trouvé le moyen d'aller plus vite... De quoi expliquer l'amertume perceptible dans les déclarations du représentant du team Gresini, actuellement 17ème au provisoire.
A noter que le futur ancien coéquipier d'Aleix Espargaro, Scott Redding (ci-dessus), continue à chercher un plan de repli pour la prochaine saison. Le britannique, 16ème à 39,585 sec du vainqueur, cédera sa place à Iannone en 2019. Ses pistes tournent essentiellement autour du Moto2, ainsi que le Superbike mondial (WSBK) ou britannique (BSB).
Outre Scott Redding, rappelons que Thomas Lüthi (Honda Marc-VDS), Xavier Simeon (Ducati-Avintia), Alvaro Bautista (Ducati-Aspar), Dani Pedrosa ou encore Bradley Smith (KTM) perdent leur guidon en MotoGP. Les deux derniers cités vont respectivement rebondir en 2019 comme pilote d'essais chez KTM et Aprilia, tandis que Lüthi retourne en Moto2.
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
10 mars : GP du Qatar
24 mars : GP du Portugal
07 avril : GP d'Argentine (annulé)
14 avril : GP des Amériques
28 avril : GP d'Espagne
12 mai : GP de France
26 mai : GP de Catalogne
02 juin : GP d'Italie
16 juin : GP du Kazakhstan (reporté)
30 juin : GP des Pays-Bas
07 juillet : GP d'Allemagne
04 août : GP de Grande-Bretagne
18 août : GP d'Autriche
01 septembre : GP d'Aragon
08 septembre : GP de San-Marin
22 septembre : GP d'Inde (annulé)
22 septembre : GP Kazakhstan (annulé !)
22 septembre : GP d'Emilie-Romagne
29 septembre : GP d'Indonésie
06 octobre : GP du Japon
20 octobre : GP d'Australie
27 octobre : GP de Thaïlande
03 novembre : GP de Malaisie
17 novembre : GP de la "Solidarité"
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