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RIDE IN PEACE DEAN
Paris, le 27 septembre 2021

Mort de Dean Berta Viñales, 15 ans, en World Supersport 300...

Mort de Dean Berta Viñales, 15 ans, en World Supersport 300...

Le monde de la compétition moto pleure la disparition du très jeune pilote espagnol Dean Berta Viñales, décédé à seulement 15 ans après une chute en première manche du mondial Supersport 300 à Jerez (Espagne). Cousin de Maverick Viñales, Dean est déjà le troisième pilote de moins de 20 ans victime d'un accident mortel cette année... 

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Dean Berta Viñales, 15 ans, est mort samedi des suites de ses "graves blessures à la tête et au thorax" après sa chute dans le premier virage du circuit de Jerez (Espagne)... Le jeune pilote espagnol est tombé de sa Yamaha R3 devant plusieurs de ses rivaux du WSSP, qui n'ont hélas pas pu l'éviter.

"Malgré les meilleurs efforts du personnel médical du circuit, le Centre médical a annoncé que Berta Viñales a malheureusement succombé à ses blessures", explique le promoteur Dorna Sports qui gère conjointement les championnats du monde Superbike/Supersport et MotoGP.

Suite à cet accident tragique, le reste du programme a été supprimé samedi tandis que le déroulement des courses dimanche a été maintenu après modifications conformément "aux souhaits de la famille de Dean et après avoir partagé les points de vue avec les coureurs", indiquent les organisateurs. 

Dean Berta Viñales faisait partie du "Viñales Racing Team" créé et géré par le père du pilote MotoGP Maverick Viñales, dont il était le cousin. Le jeune homme évoluait rapidement en WSSP avec le soutien et les conseils de "Mack", qui s'était par ailleurs entraîné en sa compagnie l'hiver dernier sur le circuit d'Alès (30). 

"C'est un coup dur pour notre famille, je t'envoie un énorme baiser où que tu sois", réagi avec émotion Maverick Viñales sur ses réseaux sociaux. Dean Berta Viñales s'était notamment illustré avec sa quatrième place à Magny-Cours et sa sixième place à Barcelone. Il jouait de nouveau aux avant-postes ce week-end en Espagne...

 
 
 
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Troisième collision mortelle en quatre mois

Le décès de ce très - trop -  jeune homme renvoie douloureusement aux disparitions dans les mêmes circonstances du pilote suisse Jason Dupasquier (19 ans) en mai au Mugello (Italie), puis deux mois plus tard de l'adolescent espagnol Hugo Millan (14 ans) qui s'était également fait percuter après une chute à Aragon (Espagne) en European Talent Cup. 

Ces trois accidents mortels en seulement quatre mois suscitent une émotion d'autant plus vive qu'ils succèdent à ceux du même type d'Andreas Pérez Manresa (14 ans) en juin 2018 en championnat d'Espagne Moto3 et d'Afridza Munandar (20 ans) en novembre 2019 en l'Asia Talent Cup...

Le scénario est identique à chaque fois : une chute survient alors que plusieurs pilotes sont roue dans roue, dans l'impossibilité ou presque de réagir si l'un d'entres eux part à la faute. Cette situation est fréquente dans les formules de promotion ainsi qu'en Moto3, en raison des performances similaires des motos et de l'audace propre aux très jeunes pilotes... 

C'est pourquoi certaines voix s'élèvent auprès des instances sportives dirigeantes pour dénoncer le trop grand nombre d'inscrits dans les petites catégories et/ou les lacunes de sécurité des circuits. C'est le cas du pilote italien Michel Fabrizio, qui a décidé de mettre un terme à sa carrière après l'accident de Viñales...

"Je refuse de courir demain, par respect pour la vie humaine, et je me retire de la compétition : c’est le moment de dire que ça suffit", annonce le pilote Kawasaki en mondial Supersport.  "Je vois une indifférence de la part de la Fédération internationale qui lâche 42 enfants dans la Yamaha Cup (heureusement, tout s’est bien passé en 2021) et 42 autres sur le championnat du monde Supersport 300... Trop de pilotes avec peu, voire très peu d’expérience".

"Et cela n’arrive pas seulement dans le championnat du monde, mais aussi dans les championnats nationaux où, pour remplir la caisse, on prend tout jusqu’à la dernière place disponible", accuse-t-il. "Je me retire du monde des courses pour envoyer un message fort de protestation ! Pour que les règles changent pour la préservation des vies humaines".

Plus de protection et de sanctions ?

Si les courses en paquet avec des "jeunes loups" augmentent les risques de collision en cas de chute, ce n'est cependant pas le seul facteur : le sport moto est dangereux par nature, avec ou sans cinq ou six "furieux" qui attaquent les virages au coude à coude comme on peut l'observer chaque week-end en Moto3.

Rappelons que Marco Simoncelli est décédé exactement dans les mêmes circonstances en 2011 au GP de Malaisie MotoGP, alors que les pilotes, beaucoup plus expérimentés, sont deux fois moins nombreux en catégorie reine et que la piste de Sepang est l'une des plus larges du calendrier... 

Améliorer la sécurité passe obligatoirement par une meilleure protection, à l'image du port obligatoire de l'airbag en Grands Prix moto depuis 2018 qui peine encore à se généraliser. Par ailleurs, des règles plus claires et plus strictes pour sanctionner les contacts pourraient sensibiliser les plus jeunes à la gestion des risques au lieu de les laisser développer de mauvaises habitudes de type "pousse-toi-de-là-que-je-m'y-mette".

La rédaction de Moto-Net.Com s'associe à la douleur de la famille et des proches de Dean Berta Viñales...

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