Razlan Razali, patron de l'équipe Yamaha Petronas-SRT, avoue avoir douté de sa future recrue Valentino Rossi après sa première course décevante au GP d'Espagne, mais le retour du Docteur sur le podium au GP d'Andalousie a rassuré le dirigeant malais ! Bilan.
Alors que Valentino Rossi annonce depuis mi-juillet que son passage du team officiel Yamaha à l'équipe privée Petronas-SRT serait acté à "99%", l'annonce officielle tarde toujours à venir en ce début août... La raison ? Des réticences plusieurs fois exprimées par le propriétaire de la structure malaise !
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Bien que ravi d'accueillir une star comme Rossi - par ailleurs très populaire en Asie -, Razlan Razali entend néanmoins rester maître chez lui : pas question de céder à toutes les exigences du n°46, ni à celles de Yamaha qui a arrangé ce transfert pour satisfaire avant tout la star italienne.
Razlan Razali, fier d'être parvenu aussi vite à un tel niveau en MotoGP grâce au génial Fabio Quartararo - actuellement en tête du championnat du monde -, s'est montré très clair : il ne bouleversera ni son organigramme ni son organisation pour faire place nette au n°46 et son entourage.
"Nous ne voulons pas que notre équipe soit célèbre grâce à Valentino : nous voulons que tout pilote qui roule pour nous obtienne des résultats", développe Razali, qui redoute en quelque sorte de vivre dans l'ombre d'un géant. "D'une certaine façon, avoir créé quelque chose en partant de zéro et en être arrivé là où nous en sommes aujourd'hui avec Fabio me rend plus heureux".
En attendant qu'un accord soit officiellement trouvé, les premières courses de la saison 2020 sont scrutées de près par le patron du team Petronas-SRT, qui s'interroge ouvertement sur la compétitivité et la motivation de sa future "jeune" recrue de 41 ans...
Rossi rejoint-il son équipe avec l'ambition et les capacités de viser un ultime coup d'éclat, ou au contraire pour entamer une sorte de tournée d'adieux sans perspective de performance ? L'équipe malaise serait alors doublement perdante : à cause de l'absence de résultats bien sûr, mais aussi et surtout car elle serait définitivement associée au déclin du plus grand pilote de l'ère moderne des Grands Prix...
Or ce n'est pas la piètre démonstration offerte par Valentino Rossi lors de la course d'ouverture à Jerez (Espagne) qui a rassuré Razali : jamais dans le rythme au GP d'Espagne, le n°46 ne s'y est montré que l'ombre de lui-même avant d'abandonner la course suite à une frustrante panne moteur !
Cette entame ratée était d'autant plus inquiétante que toutes les autres Yamaha s'étaient brillamment illustrées aux essais comme en course : doublé victorieux de Quartararo et Viñales, avec une solide 5ème place décrochée par le deuxième pilote Petronas-SRT, Franco Morbidelli.
"Pour être honnête, j'avais des doutes après la première course", admet Razlan Razali auprès de nos confrères de La Gazzetta dello Sport. Le dirigeant malaisien avoue s'être interrogé sur la vélocité de Rossi et sa faculté à rebondir... avant de voir ses doutes balayés par le spectaculaire retour du doyen du plateau la semaine suivante sur le même circuit pour le GP d'Andalousie.
Valentino Rossi, immédiatement dans le coup et qualifié 4ème, s'est hissé à la troisième place derrière Quartararo et Viñales, non sans avoir tenu tête à son jeune coéquipier dans la dernière partie de la course. Performance de taille dans la fournaise andalouse : 36°C dans l'air et 59°C au sol !
"Tout le monde persistait à me dire que le Docteur reviendrait et il l'a fait", s'enthousiasme Razlan Razali en reconnaissant tacitement son erreur de jugement. "Il m'a beaucoup impressionné ! Il mérite un grand coup de chapeau, surtout en considérant les conditions extrêmes dans lesquelles la course s'est déroulée".
Et ce retour aux avant-postes n'enchante pas que Razali : les partenaires du team - dont le puissant pétrolier malais Petronas - ont également pu se rassurer sur la valeur de leur prochain investissement !
"Ce podium rend tout plus facile : ce qu'il a fait dimanche facilite les choses pour légitimer son choix auprès des actionnaires", admet sans fard Razlan Razali, qui a par ailleurs quitté ses fonctions de PDG du circuit de Sepang au printemps dernier pour se consacrer pleinement au Sepang Racing Team (SRT).
Le patron du team Yamaha Petronas-SRT - ci-dessus au second plan à gauche - espère désormais pouvoir révéler la signature l'accord avec le génie transalpin à l'occasion de son Grand Prix national à San Marin, prévu le 13 septembre. Voire avant...
"Si nous pouvons le faire avant, tant mieux, mais le faire chez lui serait encore mieux", annonce Razali qui vient par ailleurs de renouveler jusqu'en 2022 le contrat de Franco Morbidelli, l'un des protégés de Valentino Rossi.
"Certaines choses restent à définir, pas tant liées à Valentino et à la question des mécaniciens mais plutôt autour de la finalisation de la structure entre Yamaha, VR46 (l'académie et l'équipe lancées par Rossi, NDLR) et le circuit de Sepang. C'est pour cela qu'il faut un peu de temps", précise Razali. Un transfert à suivre de près sur MNC : restez connectés !
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
10 mars : GP du Qatar
24 mars : GP du Portugal
07 avril : GP d'Argentine (annulé)
14 avril : GP des Amériques
28 avril : GP d'Espagne
12 mai : GP de France
26 mai : GP de Catalogne
02 juin : GP d'Italie
16 juin : GP du Kazakhstan (reporté)
30 juin : GP des Pays-Bas
07 juillet : GP d'Allemagne
04 août : GP de Grande-Bretagne
18 août : GP d'Autriche
01 septembre : GP d'Aragon
08 septembre : GP de San-Marin
22 septembre : GP d'Inde (annulé)
22 septembre : GP Kazakhstan (annulé !)
22 septembre : GP d'Emilie-Romagne
29 septembre : GP d'Indonésie
06 octobre : GP du Japon
20 octobre : GP d'Australie
27 octobre : GP de Thaïlande
03 novembre : GP de Malaisie
17 novembre : GP de la "Solidarité"