Deux pilotes officiels mais deux trajectoires opposées pour Valentino Rossi et Maverick Viñales, qui n'ont pas vécu le même Grand Prix du Qatar 2019 : pendant que le vétéran italien effectuait une splendide remontée de la 14ème à la 5ème place, son jeune coéquipier glissait de la pole position au 7ème rang... Débriefing.
Valentino Rossi, Yamaha-Monster (14ème en qualifs et 5ème en course) : "Nous avons travaillé d'arrache-pied depuis samedi pour modifier les réglages de la moto. Nous avons également apporté d'autres modifications pour la course, on a bien travaillé et je suis heureux d'avoir fait une bonne course".
"Je me sentais bien avec la moto aujourd'hui et j'ai pris du plaisir à revenir d'aussi loin, alors ce n'est pas si mal. Je suis cinquième, c'est bien, surtout car je ne termine qu'à 0,6 seconde de la victoire. J'ai essayé de monter sur le podium, mais je n’étais pas assez fort".
"Cependant, même si finalement nous sommes contents de cette place, nous sommes toujours bons ici au Qatar. Ce qui signifie que nous devons encore travailler dur, car nous aurons peut-être plus de problèmes sur d'autres circuits"...
L'analyse Moto-Net.Com : Week-end contrasté pour Valentino Rossi, passé de la première place en essais libres 1 à une anonyme 14ème position en qualifications. La cause ? De mauvais réglages à l'origine d'une usure excessive de son pneu avant, phénomène heureusement réglé pour la course.
Restait cependant à pouvoir remonter vers le groupe de tête... Très incisif, le quadragénaire le plus rapide du monde s'est livré à un spectaculaire étalage de sa maîtrise pour y parvenir : Rossi n'est certainement plus le plus rapide en essais, mais il répond toujours présent en course ! Peut-être un effet du nouveau sponsor du team officiel Yamaha avec ses "monstrueuses" hôtesses ?!
Il termine finalement au 5ème rang et premier pilote Yamaha, mais sans jamais avoir été en mesure d'inquiéter Dovizioso, Marquez, Crutchlow et Rins. D'où un bilan mitigé pour le Docteur, d'un côté satisfait de terminer à seulement 0,600 sec du vainqueur et de l'autre déçu de ne pas avoir pu faire davantage.
It turns out @ValeYellow46 IS a Sunday rider!
The Doctor made a spectacular comeback from 14th the grid to finish the day 5th, just 6 seconds adrift! #MotoGP pic.twitter.com/2lQdeZlhkL
— MotoGP (@MotoGP) 11 mars 2019
Parmi les causes invoquées pour expliquer cette situation, Rossi cite un mal devenu le cauchemar des ingénieurs Yamaha depuis 2017 : un manque de motricité à l'origine d'une accélération et d'une vitesse de pointe en retrait face aux Ducati et Honda. Même les Suzuki sont selon lui supérieures à la M1 dans ce domaine.
"Les problèmes sont plus ou moins les mêmes pour moi", affirme-t-il sans détours. "Dans certains domaines nous avons progressé, mais malheureusement nous avons toujours des difficultés avec le grip à l'arrière. J'espère me tromper, mais je m'attends à des difficultés sur des circuits moins favorables pour nous".
Son voisin de box dresse le même constat d'infériorité face à la concurrence, après être passé de l'euphorie de la pole position à une course laborieuse terminée à la 7ème place à presque 2,5 sec du vainqueur...
"Évidemment que nous devons améliorer la moto", râle - déjà - Maverick Viñales, qui endosse cependant sa part de responsabilité dans son manque de concrétisation au Qatar. "Nous devons l'améliorer, mais moi aussi je dois faire mieux".
"J'ai fait un gros wheeling au départ et j’ai un peu manqué le point de corde", reconnaît le n°25 qui n'a pas su tirer profit de sa pole signée malgré un énorme déficit de vitesse de pointe : Viñales était le plus lent des 12 pilotes en QP2, avec 328,2 km/h contre 343,6 km/h pour la Honda de Crutchlow (-15,4 km/h) !
Son secret ? le nouveau numéro 12 parvient à compenser dans les courbes ce déficit en ligne droite, du moins lorsque la piste est dégagée : "quand je suis seul je peux faire de très bons chronos [...], mais dès que je suis derrière un autre pilote je souffre de ce manque d’adhérence à l’arrière. Je ne pouvais pas attaquer ni doubler".
Problème : la course se déroule toujours avec une vingtaine de concurrents à ses côtés ! Charge à l'espagnol d'améliorer sa gestion catastrophique des départs pour en avoir le moins possible à dépasser...
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
10 mars : GP du Qatar
24 mars : GP du Portugal
07 avril : GP d'Argentine (annulé)
14 avril : GP des Amériques
28 avril : GP d'Espagne
12 mai : GP de France
26 mai : GP de Catalogne
02 juin : GP d'Italie
16 juin : GP du Kazakhstan (reporté)
30 juin : GP des Pays-Bas
07 juillet : GP d'Allemagne
04 août : GP de Grande-Bretagne
18 août : GP d'Autriche
01 septembre : GP d'Aragon
08 septembre : GP de San-Marin
22 septembre : GP d'Inde (annulé)
22 septembre : GP Kazakhstan (annulé !)
22 septembre : GP d'Emilie-Romagne
29 septembre : GP d'Indonésie
06 octobre : GP du Japon
20 octobre : GP d'Australie
27 octobre : GP de Thaïlande
03 novembre : GP de Malaisie
17 novembre : GP de la "Solidarité"
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