La Fédération française des motards en colère (FFMC), qui organisait ce week-end plusieurs manifestations contre le 80 km/h "imposé arbitrairement à des millions d'usagers", réaffirme son opposition à cette mesure qui symbolise à ses yeux "tous les travers de la sécurité routière actuelle"... La mobilisation continue.
Alors que les 80 km/h sont obligatoires depuis hier en France sur toutes les routes à double sens sans séparateur central" (soit "400 000 km" selon la Sécurité routière, mais "plus d'un million" selon Auto Plus), l'association de défense des motards appelle à "maintenir la mobilisation pour exiger une politique de sécurité routière concertée, pérenne et qui implique les usagers de la route afin de partager ces enjeux pour des routes plus sûres".
L'objectif des nouvelles manifs ce week-end - avec une apparition à Vincennes de Nicolas Dupont-Aignan - était de "rappeler au premier ministre que les citoyens et les usagers de la route ne lâchent rien pour dénoncer une politique de sécurité routière devenue insupportable pour tous", explique la FFMC en rappelant que "les meilleures solutions durables pour diminuer les drames routiers à mettre en œuvre sont un continuum éducatif de qualité, un réseau routier bien organisé et bien entretenu et un accès facilité aux réseaux les plus sûrs que sont les autoroutes (qui constituent également le réseau le plus rapide...)".
"Le gouvernement s'entête dans une politique d'effets d'annonces et de chiffres uniquement validés par la surveillance des contrôles de vitesse automatisés, sans pédagogie, sans effet sur les comportements à risques que sont les mauvaises distances de sécurité et l'usage des appareils connectés à bord des véhicules", déplore l'association en dénonçant un "méthode autoritaire portée par une propagande officielle infantilisante [qui] ne peut produire que des effets de bord, sans espoir d'amélioration majeure et pérenne s'inscrivant dans une réflexion de fond sur les besoins de mobilité des citoyens confrontés à des changements sociétaux importants".
"Pour que les usagers de la route acceptent et partagent les enjeux de la sécurité routière, il faut œuvrer avec eux, et non contre eux", conclut la FFMC.
De leur côté, les élus de la République poursuivent également des actions intéressantes : une cinquantaine de députés ont saisi le Conseil d'Etat pour demander l'annulation du décret, tandis que plusieurs présidents de départements ruraux comme la Creuse ou la Corrèze ont d'ores et déjà prévenu qu'ils ne changeraient pas leurs panneaux...
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