Le constructeur indien franchit une nouvelle étape avec le recours au refroidissement liquide sur le mono de 452 cc de sa nouvelle génération de trail dévoilée à Milan (Italie). Présentation de la Royal Enfield Himalayan 2024.
Grande première pour Royal Enfield : sa nouvelle Himalayan reçoit comme prévu un monocylindre refroidi par eau, du jamais-vu chez le constructeur indien malgré ses 123 ans au compteur. Ce bloc à double arbre à cames - baptisé "Sherpa" - cube 452 cc (+ 41 cc) et délivre 40 ch et 40 Nm, dont "90%"disponibles dès 3000 tr/mn. L'évolution est considérable puisque la génération précédente se limitait à 24,5 ch et 32 Nm, ce qui constituait littéralement un "frein mécanique".
Cette importante nouveauté 2024 - surnommée Himalayan 450 - conserve les fondamentaux qui participent au succès du petit trail indien depuis 2016 : une allure simple, voire rustique, des jantes à rayons en 21 pouces à l'avant, des débattements généreux (200 mm), un porte-paquet et de protections tubulaires qui peuvent servir de supports de bagagerie sur les flancs de son réservoir de 17 litres. Notez aussi sa pédale crantée et ses caoutchoucs de repose-pieds amovibles : l'Himalayan est parée pour les sommets !
Son châssis conçu par le faiseur anglais Harris - propriété du groupe Eicher - conserve son architecture tubulaire, mais bénéficie entre-autres de renforts : la rigidité des double longerons est plus importante sur l'avant pour accueillir la nouvelle fourche inversée Showa de 43 mm (41 mm sur Himalayan 411). Un mono-amortisseur en position centrale - réglable en précharge - est à la manoeuvre à l'arrière, alors que la transmission reste confiée à une chaîne (fiche technique MNC).
Pratique, elle reçoit une nouvelle selle réglable en hauteur de 825 à 845 mm, tandis qu'un saut de vent abrite son instrumentation couleurs connectée de 4 pouces, sur laquelle peut s'afficher la navigation via Google Maps. Un sabot moteur en métal confirme son âme baroudeuse. Seules ombres au tableau : l'absence de protège-mains et d'une béquille centrale, ainsi que son silencieux certes très joli avec son traitement poli mais en position basse façon roadster.
L'Himalayan 2024 conserve par ailleurs son bec typique du genre trail sous son phare rond à LED, alors que son accélérateur sans câble - autre première chez Royale Enfield - ouvre l'accès à deux cartographies d'injection. Son ABS est par ailleurs désactivable à l'arrière pour les virées off-road, où ses pneus étroits - 90 et 140 mm - seront des atouts, tout comme son poids qui reste raisonnable à 198 kg, en hausse tout de même de 13 kg.
Reste que 40 ch pour deux quintaux n'augure pas d'un fort dynamisme, même si les moteurs Royal Enfield compensent leur faibles performances brutes par leur joyeuse rondeur. Autre qualité appréciée des motos indiennes : leur prix serré, de l'ordre de 5700 euros sur l'actuelle Himalayan 411. Espérons que le tarif de la nouvelle "450" - non communiqué - perpétue la tradition !
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