Endeuillé par la disparition du jeune pilote suisse Jason Dupasquier, le Grand Prix d’Italie 2021 a été remporté en catégorie reine par un Fabio Quartararo affecté émotionnellement, solide physiquement et satisfait mécaniquement par sa M1... Le pilote Yamaha confirme son statut de favori pour le titre MotoGP.
Fabio Quartararo, Yamaha n°20 (1er en qualifs et 1er en course) : "Il y avait beaucoup d'émotions aujourd'hui. C'était une magnifique journée pour nous, mais c'était tellement difficile de rester concentré. Honnêtement, je ne sais pas comment j'ai pu garder ce rythme car à chaque tour, je pensais à Jason Dupasquier. Ce n'est pas facile, et je pense que tous les pilotes ont roulé pour lui. Mes pensées vont à sa famille".
"Ma stratégie aujourd'hui était d’abord de voir quelle position pouvait nous assurer l'utilisation du dispositif d’aide au départ. J’en suis très content : j'étais deuxième au premier virage. Je crois me souvenir qu’en 2019, alors que je m’étais élancé la deuxième place ici, j'étais huitième ou neuvième au premier virage. C'était donc incroyable d'arriver au premier virage sur la quatrième rapport et en deuxième position aujourd'hui".
"J’étais facile derrière Francesco Bagnaia, et quand je l'ai vu chuter, j’ai tout de suite essayer de boucler cinq tours à mon maximum. Mais Johann Zarco m'a doublé. Je me suis alors dit que je devais me montrer offensif. Pour lui faire perdre du temps bien sûr, mais aussi pour creuser un écart. Je me suis dit : "si je peux garder la première place dans le premier virage, c'est bon", et c'est ce qui s'est passé. Je suis donc vraiment content de ma course".
Analyse Moto-Net.Com : Lentement mais Rapidement et sûrement, Fabio Quartararo se taille un costard de patron de la catégorie reine. Et de marque forcément : Hermès, Dior ou Valentino, en hommage à l’ancienne vedette de l’Intercontinental Circus qu’il remplace au sein du team Yamaha d’usine ?!
Hélas, l’annonce du décès de Jason Dupasquier - dans les mêmes circonstances que Showa Tomizawa et Marco Simoncelli tous deux tombés de leur moto puis mortellement percuté par un rival il y a environ dix ans - a évidemment empêché notre jeune compatriote de savourer son sixième succès en MotoGP.
Avec cette troisième victoire cette saison, le pilote niçois cumule 105 points, sur les 150 mis en jeu. Ses fans feront sans doute observer que sans son malheureux coup de mou à Jerez et sans le coup du mauvais sort au Mans (la pluie, pardi !), le score du leader du championnat du monde pourrait être plus haut encore.
Il faut toutefois considérer que ses adversaires aussi connaissent leur lot de tracas, voire de patatras... Demandez à Alex Rins, tombé lors des quatre derniers Grand Prix : GP du Portugal, puis d’Espagne, de France (deux chutes !) et d’Italie... La mauvaise passe du Suzuki n°42 illustre à quel point la frontière est ténue entre héros et zéro.
Quoi qu’il en soit, notre "Quarta-héros" reprend non seulement le large au provisoire - quasiment une victoire de plus que son nouveau dauphin et compatriote Zarco ! -, mais retrouve aussi pleine confiance en ses capacités physiques, un petit mois après son opération du syndrome de loge et d’un piège au niveau de l’artère cubitale.
Interrogé lors de la conférence de presse d’après-course, notre "Diablo-lique" compatriote confirmait en effet n’avoir ressenti aucune gène ce week-end, et principalement à l’issue des 23 tours que comptait ce GP d’Italie disputé dans de parfaites conditions météo, sur le circuit du Mugello qu’il considère le plus physique... au niveau des épaules ! Et ne ménage pas les avant-bras, foi de Moto-Net.Com !
Autre motif de satisfaction sur lequel notre "Fabio-lous" pilote revient de son propre chef : le "holeshot device" installé ce week-end sur les Yamaha, qui lui a - enfin - permis de profiter pleinement de sa quatrième pole position de suite, la quatorzième de sa carrière en MotoGP !
À l’extinction des feux habituellement, Quartararo et les "Bleus" d’Iwata étaient systématiquement dépassés, pour ne pas dire humiliés par les Rouges de Bologne... Ce n’est plus le cas désormais ! Ce dimanche, seul Francesco Bagnaia est parvenu à hisser sa Desmosedici n°63 devant la M1 n°20.
Dépossédé de son confortable atout, "Pecco" a été mis sous pression par Fabio dès l’ouverture de la course. D’où sa chute dès le deuxième tour ? De même, le pilote italien n’a pu profiter de l’appui de ses confrères français et australien : Zarco et Miller ont franchi le premier virage derrière le poleman et n’ont pas pu bouchonner notre excellent "20 français".
Non classés
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
10 mars : GP du Qatar
24 mars : GP du Portugal
07 avril : GP d'Argentine (annulé)
14 avril : GP des Amériques
28 avril : GP d'Espagne
12 mai : GP de France
26 mai : GP de Catalogne
02 juin : GP d'Italie
16 juin : GP du Kazakhstan (reporté)
30 juin : GP des Pays-Bas
07 juillet : GP d'Allemagne
04 août : GP de Grande-Bretagne
18 août : GP d'Autriche
01 septembre : GP d'Aragon
08 septembre : GP de San-Marin
22 septembre : GP d'Inde (annulé)
22 septembre : GP Kazakhstan (annulé !)
22 septembre : GP d'Emilie-Romagne
29 septembre : GP d'Indonésie
06 octobre : GP du Japon
20 octobre : GP d'Australie
27 octobre : GP de Thaïlande
03 novembre : GP de Malaisie
17 novembre : GP de la "Solidarité"