Maverick Viñales enregistre son premier succès en MotoGP à Phillip Island, circuit de prédilection du pilote espagnol où il s'est imposé en 2014 en Moto2. Malgré des difficultés avec son pneu arrière dans les derniers tours, l'officiel Yamaha met fin à une très longue série de 28 courses sans victoires. Débriefing.
Maverick Vinales, Yamaha-Movistar (2ème en qualifs et 1er en course) : "Je ne sais pas ce qu’il s’est passé au départ, je me suis fait déborder dans tous les sens. Je me suis dit : secoue-toi, ce n’est pas possible ! Je me suis alors rendu compte que ma moto fonctionnait à merveille. J’ai ensuite tenté de me frayer progressivement un chemin, tout en essayant de taper le moins possible dans mes pneus".
"Je pense avoir parfaitement géré cette course, en m'échappant aussi loin que possible car je savais que mon pneu ne durerait pas jusqu'à la fin et ce fut le cas. Je savais que maintenir l'écart serait compliqué, d'autant que la moto m'a secoué à plusieurs reprises".
"C’est le meilleur sentiment qui soit, car nous avons été dans le noir toute l'année et nous revenons dans la lumière ! Gagner en Australie est toujours incroyable : c'est le meilleur circuit du monde et j'aime être devant ici. Briser cette longue période sans victoire sur ce tracé est une grosse satisfaction".
"Nous retrouvons enfin le chemin de la victoire et nous tenons désormais une base de réglages qui convient à tous les tracés. Je voudrais juste féliciter mon team car nous avons fait un excellent ce week-end. Je ne sais pas comment ça se passera la semaine prochaine en Malaisie, mais c'est certain que notre niveau de motivation sera très élevé".
L'analyse Moto-Net.Com : Troisième du Grand Prix d'Australie en 2016 et en 2017, Maverick Viñales porte un attachement particulier au circuit de Phillip Island. Ce tracé fluide et rapide lui correspond à merveille, comme il l'avait prouvé en affolant les chronos pendant l'intersaison 2017 quand il découvrait la Yamaha M1.
La piste australienne ne comporte en outre que deux virages réellement serrés : le Honda Corner (n°4) et l'épingle en descente (n°10) située après Lukey Heights. Les dix autres courbes se négocient à haute, voire très haute vitesse comme le fameux Doohan Corner (n°1) où Zarco est venu percuter Marquez dans le cinquième tour !
Cette configuration particulière est favorable aux Yamaha, qui manquent de stabilité au freinage et d'adhérence sur les fortes accélérations : ces désavantages sont en quelque sorte "lissés" à Phillip Island, circuit où la bravoure et la dextérité du pilote fournissent une différence importante. Les composés pneumatiques, plus rigides en Australie, ont également joué un rôle positif pour les M1.
Maverick Viñales, pourtant mal parti à l'extinction des feux, a parfaitement su saisir l'opportunité de renouer avec le succès, lui qui ne s'était plus imposé depuis le GP de France 2017. Redescendu au 8ème rang au troisième tour, il s'est retroussé les manches pour revenir dans le groupe de tête, malgré les mouvements de sa moto à la réaccélération. L'espagnol de 23 ans en voulait ce week-end !
L'officiel Yamaha s'est porté en tête au huitième tour à la faveur d'une série de boucles rapide en 1'29, rythme qu'il savait ne pas pouvoir maintenir jusqu'à la fin à cause de son pneu. Le retour fulgurant d'Andrea Iannone sur l'homme de tête dans les derniers tours illustre les difficultés effectivement rencontrées par "Mack" : l’écart est passé de 4 à 1,5 seconde !
Viñales, peut-être aussi "boosté" par l'accrochage entre Zarco et Marquez qui l'a débarrassé de rivaux très dangeureux, met fin à la longue série sans victoire de son employeur : Yamaha ne s'était plus imposé depuis le GP des Pays-Bas 2017 remporté par Rossi, soit 490 jours de disette. Un - triste - record pour Yam' en MotoGP.
Ce succès en forme de délivrance remet en route son compteur de victoires, bloqué à quatre avant la manche australienne : son premier succès avec Suzuki en 2016, suivi des trois remportés avec la M1 début 2017. Le n°25 pointe toujours au 4ème rang au provisoire, derrière Marquez, Dovizioso et Rossi, mais son retard se réduit à 15 points sur son coéquipier (180 Vs 195).
Reste à vérifier si son euphorie ne va pas vite redescendre, car ce n'est pas la première fois que "Mack" s'enflamme au sujet d'une bonne "base de réglages", avant de déchanter... C'est d'ailleurs en raison de cette irrégularité qu'il avait décidé de changer de chef-mécano : dans ce sens, l'image d'un Viñales en train de prendre Ramon Forcada dans ses bras à l'arrivée - ci-dessus - ne manque pas d'ironie, dans la mesure où le premier a viré le second sans élégance cet été !
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
10 mars : GP du Qatar
24 mars : GP du Portugal
07 avril : GP d'Argentine (annulé)
14 avril : GP des Amériques
28 avril : GP d'Espagne
12 mai : GP de France
26 mai : GP de Catalogne
02 juin : GP d'Italie
16 juin : GP du Kazakhstan (reporté)
30 juin : GP des Pays-Bas
07 juillet : GP d'Allemagne
04 août : GP de Grande-Bretagne
18 août : GP d'Autriche
01 septembre : GP d'Aragon
08 septembre : GP de San-Marin
22 septembre : GP d'Inde (annulé)
22 septembre : GP Kazakhstan (annulé !)
22 septembre : GP d'Emilie-Romagne
29 septembre : GP d'Indonésie
06 octobre : GP du Japon
20 octobre : GP d'Australie
27 octobre : GP de Thaïlande
03 novembre : GP de Malaisie
17 novembre : GP de la "Solidarité"
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