La Honda n°5 FCC TSR remporte les 8 Heures d'Oschersleben 2018 devant la Kawasaki SRC n°11 et la Yamaha n°94 du GMT. Avec cette deuxième victoire de la saison, l'équipe japonaise soutenue par Honda France augmente son avance au championnat du monde, avant la grande finale qui se jouera à domicile avec les 8H de Suzuka (Japon). Débriefing.
Après une 6ème place au Bol d'Or, une victoire aux 24H Motos du Mans, une 3ème place en Slovaquie et cette nouvelle victoire à Oschersleben, la Honda franco-japonaise FCC TSR Honda France porte à 10 points son avance au championnat du monde devant la Yamaha française du GMT94 et la Honda britannique de Honda Endurance Racing n°111.
Partis en deuxième position sur la grille, Freddy Foray, Alan techer et Josh Hook ont pris la tête à mi-course et ne l'ont plus lâchée jusqu'à l'arrivée grâce à une vitesse plus élevée (meilleur tour en course pour Josh Hook en 1'27.149).
La deuxième place sur le podium s'est décidée dans les tout derniers tours lors d'une bagarre épique entre la SRC Kawasaki n°11 (Mathieu Gines, Randy de Puniet et Jérémy Guarnoni) et la Yamaha n°94 (David Checa, Mike di Meglio et Niccolò Canepa).
Survolté au guidon de la ZX-10R, Randy de Puniet a réussi un freinage d'outre-tombe sur Mike di Meglio pour prendre la deuxième place. Le toulousain, loin de baisser les bras pour se contenter d'un podium et jouer le championnat, a continué à attaquer... au point de partir à la faute dans le dernier tour et de reprendre la piste tant bien que mal pour réussir à passer le drapeau à damier en troisième position !
Notons que le GMT avait été pénalisé par un "stop and go" en début de course pour avoir laissé le phrae allumé pendant un ravitaillement.
La BMW du NRT48 aux mains de Kenny Foray, Stefan Kerschbaumer et Lucy Glöckner s'offre de nouveau une belle quatrième place devant la Yamaha n°14 du Maco Racing Team (Anthony dos Santos, Louis Bulle et Alex Plancassagne) qui signe son meilleur résultat de la saison.
En Superstock, la Yamaha n°96 de Moto Ain (Roberto Rolfo, Alexis Masbou et Christoffer Bergman), 6ème scratch, s'impose devant la Suzuki n°72 du Junior Team Le Mans Sud (Hugo Clère, Alex Sarrabayrouse et Louis Rossi) et la Kawasaki n°4 du Tati Team Beaujolais Racing (Julien Pilot, Julien Enjolras et Kevin Denis), qui remporte la coupe du monde 2018.
La déception se poursuit pour Vincent Philippe, Etienne Masson et Gregg Black au guidon de la Suzuki officielle n°2 du SERT, qui se classe dixième en Allemagne après avoir terminé 7ème au Bol, 24ème au Mans et 7ème en Slovaquie... Gregg Black avait pourtant réalisé le hole shot mais Vincent Philippe a été victime d'une chute en début de course.
Sur la Yamaha n°7 du YART, Marvin Fritz est également parti à la faute à mi-course et a dû abandonner alors qu'il occupait la deuxième position, tandis que Greg Leblanc a également chuté sur la Honda Endurance Racing. En 5ème position, l'équipe anglaise a alors rétrogradé à la 13ème place à l'arrivée.
Le titre de champion du monde d'endurance EWC 2018 se jouera désormais aux 8H de Suzuka fin juillet, avec des points valorisés à 150% (45 points pour le vainqueur au lieu de 30). A suivre sur MNC : restez connectés !
Julien Enjolras, pilote du Tati Team Beaujolais Racing : "Incroyable saison ! Pleine de rebondissements et surtout riche en émotions ! Je tiens d'abord à remercier mes deux coéquipiers, Julien Pilot et Kevin Denis, avec qui j'ai partagé une excellente saison, et l'ensemble du staff du Tati Team : chauffeurs, cuisiniers, kiné, mécanos, ravitailleurs, nos chefs pneumatiques, tous ceux qui participent à la vie du team et qui font un boulot de dingue ! L'équipe technique qui nous fait gagner à chaque relais de précieuses secondes. Nos partenaires et sponsors qui nous suivent et font confiance depuis de nombreuses années ! Et bien évidemment ma famille, pour leur soutien depuis maintenant plus de 22 ans de compétition ! Ce titre est le fruit de plusieurs années de travail, de sacrifices et c'est surtout une récompense pour tous les membres du team, sponsors et amis... Maintenant, on ne va pas s'arrêter en si bon chemin et je vous donne rendez-vous début septembre pour le Bol d'Or !"
Julien Pilot, pilote du Tati Team Beaujolais Racing : "Et de deux ! Un nouveau titre de champion du monde SST endurance sur Kawasaki ! Je suis très heureux d'avoir partagé cette saison avec le Tati Team et mes deux coéquipiers, Julien Enjolras et Kevin Denis. Toute l'équipe a fait un très bon travail et la moto était au top. Nous avons eu des adversaires redoutables qui n'ont rien lâché jusqu'à la dernière minute, bravo à eux ! On savoure le moment avant de remettre ça à la rentrée ! Merci pour tous vos messages de soutien et d'encouragements et en attendant la nouvelle saison, rendez-vous le 7 et 8 juillet pour les 24H de Barcelone avec le Catalá Racing Team (Kawasaki)".
Kevin Denis, pilote du Tati Team Beaujolais Racing : "Champion du monde d’endurance Superstock 2018 ! On termine la saison avec un podium aux 8h d’Oschersleben et surtout le titre, que demander de plus ?! Un très grand merci à toute l’équipe du Tati Team tellement performante, à mes coéquipiers si solides Julien Enjo et Julien Pilot, ainsi qu’à mes parents et ma copine Sarah qui me suivent de près ! Et merci à tous pour vos si nombreux messages de félicitations !"
Gilles Stafler, team manager Kawasaki SRC n°11 : "J'ai vécu les dix dernières minutes en apnée !"
Randy de Puniet, pilote de la Kawasaki SRC n°11 : "Sincèrement, je me suis régalé ! Le finish est tel que je l’avais imaginé car lorsque le safety car est sorti en fin de course, j’étais confiant et sûr de moi... La seconde place était pour nous ! J’ai porté une attaque franche, virile mais correcte (sur Mike di Meglio, alors deuxième au guidon de la Yamaha n°94, NDLR). Il restait alors cinq tours durant lesquels j’ai maintenu un rythme très élevé tout en prenant soin de fermer les portes. Nous n’avons pas à rougir de cette seconde place car nous finissons à 43 secondes de la victoire. Sur une épreuve de huit heures, je trouve cela correct. Je remercie chaleureusement mes coéquipiers Jérémy et Mathieu qui ont fait le job en ne lâchant rien".
Christophe Guyot, team manager du GMT94 : "on a fait une petite erreur (les phares sont restés allumés pendant un ravitaillement, NDLR) qui nous a coûté un stop and go. La première safety car a permis à Honda d'économiser un arrêt au stand et le second à Kawasaki de nous rejoindre. Il y a eu une grosse bagarre entre Randy de Puniet et Mike di Meglio, qui a chuté. C'est la course. Heureusement, il a pu franchir la ligne et on monte sur le podium. On a eu de la chance et on peut être très heureux car la moto était très endommagée mais Mike a réussi à la faire rouler sur moitié de tour qui restait à parcourir. Maintenant on est prêt à se battre à Suzuka, on n'abandonne jamais et on verra ce qu'on peut faire. Merci à David, Mike et Niccolò pour leurs efforts et à toute l'équipe pour leur travail".
David Checa, pilote du GMT94 : "Comme toujours en endurance, il peut se passer n'importe quoi ! La première safety car nous a quasiment empêché de gagner (face à la Honda n°5, NDLR) et avec la deuxième on a compris qu'on allait devoir se battre (contre la Kawasaki n°11, NDLR). Au final, on a de la chance de finir sur le podium".
Mike di Meglio, pilote du GMT94 : "Dans la dernière partie, ça ressemblait à une course de vitesse ! Quand j’ai vu Randy de Puniet je me suis dit que les 10 dernières minutes seraient difficiles. Il fallait tenir, car chaque point compte pour le championnat. J’ai donné le maximum et plus encore ! J’espérais que le 4ème (la BMW n°48, NDLR) n’était pas juste derrière moi et j’ai été chanceux. J’ai essayé !"
Niccolò Canepa, pilote du GMT94 : "Ça sera difficile à Suzuka car là-bas ils (les pilotes de la Honda n°5, NDLR) sont très rapides. Nous ferons le maximum. Tant que le drapeau n’est pas franchi, tout peut arriver. Nous ne lâcherons rien et nous nous battrons jusqu’au bout".
Dominique Hébrard, team manager adjoint du SERT : "Nous avons beaucoup travaillé cette semaine pour régler cette nouvelle GSX-R 1000 au mieux pour sa première venue sur le circuit d'Oschersleben. Nous avons vu que nous avions clairement le potentiel pour nous battre à la régulière devant avec les autres teams de pointe, mais la course reste la course et une chute viendra nous enlever nos chances de podium. Nous savons que la mise au point d'une moto d'endurance et qui plus est une moto d'usine demande du temps. Nous sommes déterminés à ne rien lâcher, car nous savons que le travail de chaque membre du SERT va bientôt payer. Bravo à Gregg, Étienne et Vincent qui ont fait un bon travail et qui n'ont rien lâché. On vous donne rendez-vous fin juillet à Suzuka pour la dernière course du championnat sur laquelle nous allons essayer d'accrocher une belle place au milieu des meilleurs teams japonais sur leurs terres".
Mandy Kainz, team manager du YART : "La moto a commencé à surchauffer, un peu comme il y a deux ans. Avec Max au guidon, de l'eau a commencé à s'échapper du radiateur. Avec Marvin, l'eau a débordé et il a glissé, puis la moto a pris feu. Malheureusement il n'y avait pas d'extincteur à cet endroit donc elle a brûlé pendant un moment. Après ces incidents on a essayé de repartir mais on a décidé d'abandonner pour des raisons de sécurité".
Broc Parkes, pilote du YART : "On était en bonne position aux avant-postes en début de course, puis il est clair que ça s'est mal passé. Je suis vraiment en colère, c'était difficile de gagner mais un podium était à notre portée et je pense qu'on pouvait finir deuxième. Les problèmes qu'on a eus étaient hors de notre contrôle, donc c'est frustrant de finir comme ça mais j'espère qu'on fera du bon travail à Suzuka".
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