Le suisse Robin Mulhauser, pilote de l'équipe française Moto Ain sacrée championne du monde d'endurance Superstock ce week-end aux 8H d'Oschersleben avec l'italien Roberto Rolfo et l'anglais Stefan Hill sur la R1 n°96, revient sur cette victoire.
Moto-Net.Com : Bravo Robin pour cette Coupe du monde ! Quelle a été la recette du succès ?
Robin Mulhauser : Merci de s'intéresser à moi ! Les recettes, c'est tout simplement une équipe parfaite. Il n'y a pas vraiment de secret... C'est beaucoup de travail. Autant un pilote doit s'entraîner, autant les mécaniciens s'entraînent aussi énormément pour être parfaits lors des ravitaillements, fabriquer des pièces spéciales, etc. Chacun doit donner 200% de soi-même ! C'est peut-être ça notre recette : tout le monde se donne à 100 000% !
MNC : Est-ce ce titre modifie tes projets pour les saisons à venir ? Revenir en EWC comme l'an dernier ?
R. M. : Honnêtement non, je ne pense pas que cela modifiera mes projets. Pour le moment, l'objectif est clairement de rester chez Moto Ain. Ensuite on verra si on peut réussir à faire le saut en EWC, mais le problème c'est le budget, bien entendu... Si on monte dans la catégorie, il faut le faire avec les moyens sinon ca n'en vaut même pas la peine, car se battre contre des usines c'est très difficile. Mais pourquoi ne pas repartir pour le titre STK 2020 !
MNC : Le Moto2, où tu as roulé de 2014 à 2016, c'est définitivement terminé ?
R. M. : Oui, le Moto2 c'est totalement fini ! Quand je vois des pilotes comme Dominique Aegerter (suisse également, NDLR) qui doivent amener des budget de 350 000 € pour rouler sur une moto qui n'est pas de pointe, cela me fait très peur... et je me demande vers ou nous allons avec ce type de méthode...
MNC : Quel a été le meilleur moment de ta carrière ?
R. M. : Le meilleur moment de ma carrière, c'est clairement celui que je viens de vivre avec mon équipe ! D'abord car pour moi c'est le tout premier titre de ma carrière de pilote, mais aussi et avant tout car c'était une expérience humaine incroyable ! C'est une équipe dans laquelle je me sens comme à la maison et dont j'ai l'impression que chaque membre fait partie de ma famille. Cette saison a été un ascenseur émotionnel incroyable... elle restera gravée à jamais !
MNC : Et le pire ?
R. M. : Le pire moment, c'est quand je me suis fait avoir par un team qui a cassé mon contrat pour des raisons obscures... Cette période a été pour moi la plus difficile de ma carrière et m'a fait énormément réfléchir au sens de tout ça. Car au final, l'envers du décor de ce sport n'est pas toujours très joli... et l'argent est un problème récurrent.
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