Sacré jackpot pour le "patrimoine national" des radars automatiques : 26,1 millions de flashes, 17 millions de contraventions, 2,6 millions de dénonciations, 1,013 milliard d'euros de chiffre d'affaires...
La Sécurité routière publie le bilan 2017 du contrôle des radars automatiques en dévoilant le top 10 de ceux qui flashent le plus et celui des dix moins performants, avec au total plus d'un milliard de recettes... Soit +10% par rapport à 2016 (déjà en augmentation de +18,5% par rappport à 2015)... Vertigineux !
"Les radars fixes qui ont le plus flashé en 2017 sont tous situés sur des axes à très fort trafic", note la Direction de la sécurité routière (DSR, ministère de l'intérieur), tandis que les moins "performants" ont déjà "produit leurs effets en contribuant par leur présence au respect de la vitesse autorisée. Ils ne sont ni désactivés, ni déplacés, preuve que l'objectif n'est pas de générer des amendes mais de susciter des comportements vertueux", promet le ministère...
Notons également que le nombre de dénonciations ("désignations", en langage officiel) a considérablement augmenté depuis que les employeurs ont l'obligation de dénoncer ("désigner", décidément !) leurs salariés en excès de vitesse : le ministère de l'intérieur a constaté "plus de 2,6 millions de désignations, par les personnes morales, de conducteurs de véhicules d'entreprise auteurs d'infractions constatées par des appareils de contrôle automatique (contre 900 000 en 2016), portant ainsi le taux de désignation à 78,2 % (contre 26 % en 2016)".
Enfin, sachez que les excès de vitesse verbalisés en 2017 sont pour leur immense majorité (95,6% !) des dépassements de moins de 20 km/h...
"L'ensemble de ces recettes a alimenté le compte d'affectation spéciale Contrôle de la circulation et du stationnement routiers", s'empresse de préciser la Sécurité routière en estimant que l'Etat dépense "3,6 milliards d'euros chaque année pour la sécurité routière" et en évaluant le préjudice annuel causé par les accidents de la route pour la société à "38,3 milliards d'euros , soit 1,7% du PIB de la France".
Conformément à la loi de finances pour 2017, le ministère de l'intérieur devra obligatoirement rédiger un rapport à l'attention du Parlement pour justifier de l'utilisation de l'argent généré par les radars. "La deuxième édition de ce rapport sera annexée au projet de loi de finances 2019 présenté au Parlement en octobre 2018", promet la Scurité routière en assurant que l'an dernier, le rapport montrait que "92% des recettes sont bien consacrées à la lutte contre l'insécurité routière, notamment à travers l'amélioration du réseau routier"...
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