La série noire se poursuit pour Valentino Rossi, auteur de son troisième résultat blanc consécutif après avoir entraîné l'infortuné Nakagami dans sa chute dans le cinquième tour du GP des Pays-Bas 2019. Drôle de façon de célébrer l'anniversaire de sa deuxième année sans succès...
Cette troisième chute en trois courses traduit un certain malaise pour Valentino Rossi, en retrait sur des circuits où il est pourtant habituellement redoutable : rappelons qu'avant de perdre l'avant dimanche aux Pays-Bas, le Docteur avait déjà chuté devant les siens en Italie, puis avait été envoyé au tapis par la Honda en perdition de Lorenzo en Catalogne.
"Je me battais avec Nakagami et j'ai essayé de le doubler en entrant dans le virage 8, mais j'étais un peu loin et en dehors de la trajectoire, je pense", analyse-t-il. "J'ai perdu l'avant et, malheureusement, j'ai aussi sorti Nakagami. C'est vraiment dommage et j'en suis sincèrement navré".
Suite à cet accrochage, le pilote Honda-LCR est passé par la clinique mobile car sa chute terminée dans les protections l'avait temporairement sonné. Nakagami - auprès duquel Rossi s'est immédiatement rendu - ne s'est heureusement pas blessé, même s'il reconnait ne pas se sentir "à 100%".
"Je l’ai vu perdre l’avant mais je n’avais pas le temps de me rétablir et il m’a sorti", se souvient le japonais. "C'est un accident malchanceux, assez violent : j'ai percuté les bordures et je ne me souviens pas complètement de ce qui s'est passé".
Ajoutez à cette "triple bulle" de Rossi ses performances en demi-teinte en Espagne (6ème) et en France (5ème) et le bilan de sa première partie de saison prend une tournure défavorable... Certes, l'Italien a décroché deux deuxièmes places consécutives en Argentine puis aux Etats-Unis et conserve grâce à cela la cinquième place au provisoire.
Mais le quadragénaire le plus rapide du monde ne s'est jusqu'à présent jamais montré suffisamment compétitif pour jouer la gagne, y compris ce week-end sur un tracé où il a pourtant signé sa dernière victoire. Ce succès, son 89ème en MotoGP et son 115ème en Grands Prix, remonte au 25 juin 2017, soit déjà deux ans et cinq jours sans s'imposer.
Jamais le n°46 n'avait passé autant de temps éloigné de la plus haute marche du podium depuis son passage catastrophique chez Ducati de 2011 à 2012. Il faut également remonter à cette période pour découvrir sa seule autre succession de trois chutes en catégorie reine : c'était en 2011, quand l'italien était tombé lors des Grands Prix du Japon, d'Australie et de Valence.
Cette erreur à Assen prend par conséquent une dimension quasi historique pour l'italien, puisque pareille situation ne s'était jamais présentée sur une Yamaha. A cette statistique dont il se passerait bien s'ajoute la contrariété d'avoir rencontré des difficultés sur une piste largement favorable aux M1.
Fabio Quartararo et Maverick Viñales ont dominé à tour de rôle chaque séance d'essais, avant que le débutant français ne décroche sa deuxième pole d'affilée sur une moto pourtant inférieure aux officielles ! Pendant ce temps, Rossi galérait sur sa M1 d'usine et manquait même les QP2 après avoir été sanctionné pour avoir dépassé les limites de la piste en FP3 !
La course fût également marquée du sceau des trois diapasons avec le retour à la victoire de Viñales, la brillante 3ème position de Quartararo - malgré la douleur consécutive à sa récente opération du syndrôme des loges - et l'excellente 5ème place de Morbidelli, qui est remonté comme une flèche en fin de Grand Prix sur la deuxième Yamaha Petronas.
Valentino Rossi, qui s'élançait d'une lointaine 14ème position, est parfaitement conscient du caractère peu flatteur de ses performances face aux trois autres pilotes du constructeur japonais, qui renoue avec le succès pour la première fois depuis le GP d'Australie l'automne dernier.
"Ce fût un week-end difficile où j'ai un peu joué de malchance, mais le plus gros problème est surtout que je me suis montré assez lent", reconnaît le nonuple champion du monde, dont les perspectives de décroche un dixième titre mondial n'ont jamais semblé aussi éloignées...
"J'ai fait une erreur et c'est dommage car, après avoir été lent tout le week-end, nous avions trouvé quelque chose aujourd'hui et je me sentais mieux avec la moto", assure toutefois le génie des Alpages, traditionnellement en meilleure posture quand les feux s'éteignent le dimanche.
Le n°46 positive également en soulignant être encore le meilleur représentant Yamaha au classement provisoire, malgré ses déconvenues qui portent son retard sur le leader Marc Marquez à 88 points (160 Vs 72). Rossi est à 29 pts de la 4ème place détenue par Alex Rins qui est lui aussi parti à la faute à Assen.
Sa position au championnat est cependant directement dans le viseur de deux autres pilotes Yamaha, justement : Fabio Quartararo qui n'est qu'à cinq longueurs (67 pts) et Maverick Viñales qui occupe le septième rang avec 65 points. Ce trio de M1 se tient donc en sept points, ce qui promet de belles bagarres dès la prochaine course dimanche prochain au Sachsenring !
"C’est comme si je rêvais", se réjouit Viñales, qui a manqué de chance cette saison puisque entraîné à la chute à trois reprises : par Morbidelli en Argentine, Bagnaia en France et Lorenzo en Catalogne. Autant dire que son succès à Assen prend la forme d'une délivrance !
"Je me sentais vraiment bien sur la moto, comme en Catalogne, et j'en suis très reconnaissant envers l'équipe car elle a fait un excellent travail ce week-end et s'est bien préparée pour la fin de course", souligne l'espagnol qui attribue ce retour à la victoire à des efforts communs avec son équipe et sur le développement de la M1.
Espérons que les solutions entrevues par "Mack" franchissent rapidement le box voisin afin de revoir Valentino Rossi aux avant-postes, et enfin mettre fin à cette looongue période sans succès.
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