Avec deux podiums - en Catalogne et aux Pays-Bas - et quatre Top 10 en neuf courses, doublés de trois pole dont deux successives à Montmelo et Assen, c'est peu dire que le bilan de mi-saison de Fabio Quartararo est exceptionnel. De quoi susciter les éloges de l'ancien quintuple champion du monde, Mick Doohan.
Mick Doohan, qui n'a pas spécialement le compliment facile, se dit "impressionné comme tout le monde" par les débuts spectaculaires en MotoGP de Fabio Quartararo, détenteur d'un nouveau record de précocité depuis sa pole en Espagne (à 20 ans et 14 jours) et déjà l'auteur de trois podiums sur sa Yamaha privée.
Véritable révélation de cette saison 2019, Fabio surprend par sa vélocité sur sa M1 Petronas-SRT pourtant un cran en-dessous de celle de son coéquipier Franco Morbidelli. Fabio est néanmoins 8ème au provisoire avec 67 pts, tandis que l'italo-brésilien est 11ème avec une cinquième place aux Amériques et aux Pays-Bas comme meilleurs résultats.
Le niçois peut également bomber le torse face aux pilotes officiels Yamaha Viñales et Rossi, puisqu'il compte autant de podiums que l'espagnol (3) et un de plus que l'italien (2) ! Le n°20 n'est d'ailleurs pas si loin au classement : Rossi, sixième, n'a que treize longueurs d'avance (80 pts) et Viñales, cinquième, est à 18 unités (85 pts).
Plutôt flatteur dans la mesure où Fabio Quartararo compte deux résultats blancs : le premier suite à la rageante casse de son sélecteur à Jerez (Espagne) et le deuxième sur chute par précipitation en Allemagne, juste avant la coupure estivale. Deux courses où il avait exprimé un rythme élevé...
Cette capacité à affoler la pendule dès les premières séances d'essais est précisément sa qualité la plus remarquable pour Mick Doohan, ci-dessous aux côtés de Marquez et Spencer lors des 60 ans de Honda en Grands Prix : "C'est stupéfiant car il ne fait que piloter la moto, sans se poser de question sur ce qu'elle devrait et pourrait faire", observe-t-il.
A fantastic time welcoming some of our iconic race winners and champions including Kunimitsu Takahashi, the first Japanese to win a Grand Prix, Mick Doohan, Freddie Spencer and reigning champion Marc Marquez.
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— Repsol Honda Team (@HRC_MotoGP) 28 juin 2019
"Fabio ne fait que pousser la moto au maximum", précise Doohan, dont les propos font échos à ceux de Marc Marquez qui pourrait par ailleurs égaler le record de 58 pole en catégorie reine détenu par l'australien dès la rentrée à Brno : "Fabio exprime le réel potentiel de la Yamaha", assure le n°93.
En d'autres termes, Doohan et Marquez pensent que l'absence d'a priori est la raison pour laquelle Quartararo va aussi vite avec la M1 : le français se "contente" de mettre du gros gaz, sans perdre de temps à explorer plusieurs pistes au risque de se perdre comme Viñales et Rossi l'ont fait... et le font encore, parfois ?
Le team Yamaha-SRT confie à ce sujet que sa jeune pépite utilise la même base de réglages sur chaque circuit, bien entendu peaufinée selon les conditions. Cette approche pragmatique n'est pas sans rappeler celle de son compatriote Johann Zarco quand il pilotait la même moto chez Tech3, avec le même succès que "El Diablo".
Dernier compliment qui ira droit au coeur du jeune tricolore, qui exprime ci-dessous sa reconnaissance envers son père : le "Roc" australien voit en lui le "futur du MotoGP", à condition de garder la "concentration" et développer la "vue d'ensemble" indispensables pour atteindre les sommets.
Des années et des milliers de kilomètres parcourus pour arriver en MotoGP.
Il reste encore beaucoup de route à faire pour réaliser un de mes plus grand rêve
Merci Papa #2005 pic.twitter.com/5gYOLsHako— Fabio Quartararo (@FabioQ20) 10 juillet 2019
"Il a constamment été rapide depuis le début de la saison : il a juste besoin de mettre toutes les pièces ensemble en course", assure l'ancienne star des Grands Prix 500 cc, détenteur de cinq titres mondiaux consécutifs de 1994 à 1998.
Mick Doohan termine en plaçant Fabio Quartararo comme le "prochain challenger de Marc (Marquez, NDLR)", si toutefois Yamaha améliore ses chances de lutter pied à pied contre la redoutable Honda en développant un "meilleur moteur", remarque-t-il.
L'ancien champion du monde voit également en Alex Rins et en Jack Miller des pilotes susceptibles de "défier Marc", mais accorde une petite préférence au débutant français qu'il décrit "comme un homme en mission".
Exactement comme lui l'était avant d'être forcé de raccrocher au sommet de sa gloire en 1999, après s'être de nouveau gravement blessé en chutant lors des qualifications du GP d'Espagne. Souhaitons au sympathique français une carrière aussi riche que celle de l'australien, les chutes et les blessures en moins !
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
10 mars : GP du Qatar
24 mars : GP du Portugal
07 avril : GP d'Argentine (annulé)
14 avril : GP des Amériques
28 avril : GP d'Espagne
12 mai : GP de France
26 mai : GP de Catalogne
02 juin : GP d'Italie
16 juin : GP du Kazakhstan (reporté)
30 juin : GP des Pays-Bas
07 juillet : GP d'Allemagne
04 août : GP de Grande-Bretagne
18 août : GP d'Autriche
01 septembre : GP d'Aragon
08 septembre : GP de San-Marin
22 septembre : GP d'Inde (annulé)
22 septembre : GP Kazakhstan (annulé !)
22 septembre : GP d'Emilie-Romagne
29 septembre : GP d'Indonésie
06 octobre : GP du Japon
20 octobre : GP d'Australie
27 octobre : GP de Thaïlande
03 novembre : GP de Malaisie
17 novembre : GP de la "Solidarité"
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