Valentino Rossi nourrissait de bien plus hautes ambitions que cette modeste huitième place au GP d'Allemagne à 19,110 sec du vainqueur, tandis que son coéquipier Viñales décroche son deuxième podium successif sur la Yamaha officielle...
Valentino Rossi, Yamaha-Monster (11ème en qualifs et 8ème en course) : "Je ne suis pas satisfait parce que c'était une course difficile, durant laquelle j'ai beaucoup souffert. Tout d'abord, nous avons utilisé le pneu arrière médium car Michelin nous avait dit qu'il serait impossible de courir avec le dur. Mais j'avais beaucoup de glisse et pas assez d'adhérence : c’était le premier problème".
"Par ailleurs, je me sentais fort sur la moto à Assen et nous pensions confirmer ces bonnes impressions en Allemagne. Mais en réalité je n’étais pas très rapide et je n'avais pas un bon feeeling avec la moto. C'est le plus gros problème. C’est un moment difficile, car la dernière fois que nous sommes venus ici j’étais très compétitif (2ème en 2018, NDLR)".
"Du Mans au Sachsenring, j'avais réalisé de bonnes courses l'année dernière. Cette année, c’est beaucoup plus difficile... Nous devons donc améliorer notre compréhension de la moto, parce que je n'ai pas un super feeling et je ne suis pas aussi rapide que nous le voudrions".
L'analyse Moto-Net.Com : Valentino Rossi aborde la trêve estivale avec la contrariété d'avoir échoué à rebondir vers les sommets après trois résultats blancs successifs, et la frustration de ne pas parvenir à profiter de l'actuel retour en grâce des Yamaha...
Parti au tapis par sa propre faute en Italie et aux Pays-Bas et à cause de Lorenzo en Catalogne, l'italien se disait pourtant optimiste en arrivant dans la Saxe : le n°46 pensait avoir enfin trouvé une bonne base de réglages à Assen et entendait le démontrer au cap de la mi-saison.
Hélas, l'espoir a rapidement cédé la place à la désillusion : pendant que Quartararo et Viñales donnaient la réplique à Marquez, le nonuple champion du monde peinait dans le ventre mou du plateau. Rossi, contraint d'être repêché en QP1, s'est qualifié à une lointaine 11ème place... à 0,700 sec de Quartararo et Viñales, respectivement deuxième et troisième sur la grille !
La course n'a fait que confirmer ce manque de vélocité doublé d'une incapacité à trouver de la motricité sur sa M1 d'usine. De l'adhérence dont ne semble pourtant pas manquer Fabio Quartararo : "Quand je le suis, il semble avoir toujours plus de grip que moi", admet le transalpin, comme impuissant devant cette surprenante supériorité de la Yamaha privée.
Le quadragénaire le plus rapide du monde pointe également un mauvais choix de pneus, reprochant à Michelin de lui avoir déconseillé la gomme la plus dure alors que Viñales décroche la 2ème place avec ce pneu arrière "Hard". Le pneu médium était selon lui inadapté... Et pourtant Marquez a remporté une victoire en solitaire avec une association "Hard-médium" !
Le plus inquiétant à ce stade est que l'italien ne soit pas parvenu à profiter des progrès de la M1, ni de sa bonne alchimie avec les trois derniers tracés. Vinales est à l'inverse monté en puissance, signant le premier succès Yamaha à Assen et marquant 45 points en deux courses !
"Mack" en profite pour lui chiper la cinquième place et le statut de premier pilote Yamaha au provisoire (85 pts contre 80), tandis que Miller et Quartararo ne sont qu'à respectivement qu'à dix et treize longueurs (70 et 67 pts). Rarement le génie des Alpages n'avait abordé la mi-saison aussi mal classé...
"On a vite compris que notre meilleure place possible serait deuxième, il fallait attendre une erreur de Marc pour passer premier", analyse de son côté Maverick Viñales. "On a rempli l’objectif : deuxième, mon meilleur résultat ici. J’ai fait un bon départ, de bons premiers tours, cela compte beaucoup pour moi et ça me prépare pour Brno".
Le coéquipier de Rossi assure que "Yamaha avance dans la bonne direction" et être désormais davantage en mesure de désigner "nos points forts et nos points faibles". Le n°12, qui reconnaît piocher dans les données de Fabio Quartararo, entend désormais recharger les batteries pendant la trêve et mettre à profits les dernières évolutions pour progresser.
"Il est primordial de bien se préparer pour la seconde partie, spécialement pour les circuits que j’aime comme Silverstone, Misano, l’Australie et le Japon. On doit "survivre" sur les tracés où nous étions peu performants l’an dernier comme ici", prévoit-il avec une approche à la Marquez, sur lequel l'officiel Yam' accuse 100 points de retard.
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
10 mars : GP du Qatar
24 mars : GP du Portugal
07 avril : GP d'Argentine (annulé)
14 avril : GP des Amériques
28 avril : GP d'Espagne
12 mai : GP de France
26 mai : GP de Catalogne
02 juin : GP d'Italie
16 juin : GP du Kazakhstan (reporté)
30 juin : GP des Pays-Bas
07 juillet : GP d'Allemagne
04 août : GP de Grande-Bretagne
18 août : GP d'Autriche
01 septembre : GP d'Aragon
08 septembre : GP de San-Marin
22 septembre : GP d'Inde (annulé)
22 septembre : GP Kazakhstan (annulé !)
22 septembre : GP d'Emilie-Romagne
29 septembre : GP d'Indonésie
06 octobre : GP du Japon
20 octobre : GP d'Australie
27 octobre : GP de Thaïlande
03 novembre : GP de Malaisie
17 novembre : GP de la "Solidarité"
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