Jack Miller, 22 ans, n'a pas suffisamment convaincu au terme de ses trois années de contrat avec le HRC, malgré son inoubliable victoire sur le mouillé au GP des Pays-Bas 2016. L'australien cède le guidon de sa RCV chez Marc VDS à Franco Morbidelli et rejoint les rangs de Ducati Pramac aux côtés de Danilo Petrucci en 2018.
Fin 2014, Honda-HRC faisait sensation en faisant monter Jack Miller directement du Moto3 au MotoGP au sein du team privé LCR, sans passer par le Moto2. Le blason ailé expliquait à l'époque faire un pari sur l'avenir via un contrat de trois ans, estimant que cette durée permettrait au jeune australien de 19 ans de surmonter les difficultés liées à ce défi et d'exprimer son talent.
Cette décision de "court-circuiter" la catégorie intermédiaire n'a pas manqué de provoquer son lot de controverses, beaucoup estimant déraisonnable de ne pas respecter une montée en puissance progressive. Critiques d'autant plus vives que le vice-champion du monde Moto3 2014 n'a pas froid aux yeux et fait montre d'un tempérament plus instinctif que réfléchi…
Pour sa première saison en catégorie reine, en 2015, Jack Miller a sans surprise rencontré son lot de difficultés sur sa Honda LCR Open, comme la plupart des débutants. Souvent au tapis (7 résultats blancs en 18 courses), le natif de Townsville se fera plusieurs fois tirer les oreilles par ses pairs en raison de son pilotage agressif, cause d'accrochages avec d'autres pilotes. Miller termine 19ème avec 17 points marqués.
L'année suivante, Jack Miller intègre l'équipe de Marc Van den Straten (VDS) où il récupère cette fois une RC213V satellite. Il se casse hélas la jambe pendant la pré-saison, ce qui ralentit sa progression et complique son début de saison 2016. Encore très souvent par terre, le n°43 commence à douter quand se profile le Grand Prix des Pays Bas : fantastique d'aisance sur le mouillé, Miller remporte sa première course MotoGP avec presque deux secondes d'avance sur Marc Marquez !
Décomplexé par ce succès et revenu à un meilleur état de forme, l'australien enchaîne avec trois incursions dans le Top 10 : 7ème en Allemagne, 10ème en Australie et 8ème en Australie. Une belle manière de faire taire les critiques quant aux conditions de son arrivée en MotoGP.
En 2017, pour sa troisième année en MotoGP, Jack Miller se devait donc de concrétiser. Mais si sa saison démarre correctement (8ème au Qatar, 9ème en Argentine et 10ème aux Etats-Unis), Miller peine à franchir la marche supplémentaire et chute ensuite à Jerez… L'australien se fait en outre une énorme chaleur au GP de France, en chutant à très haute vitesse sur sa RC213V pendant les essais. Sonné, il s'aligne pourtant en course pour signer la 8ème place !
Seulement 15ème en Italie, Miller signe un deuxième résultat blanc en Catalogne avant de rebondir à Assen avec une belle 6ème place. Mais son irrégularité refait aussitôt surface avec ses 15ème et 14ème positions en Allemagne puis en République tchèque… Des performances en dents de scie en pleine période de transferts : la messe était dite pour le n°43, douzième au provisoire, dont le contrat de trois ans avec le HRC arrive à expiration.
Ajoutez à cela l'obligation pour son team de faire de la place pour Franco Morbidelli, actuel leader en Moto2, et toutes les conditions sont réunies pour fortement inciter Jack Miller à trouver une porte de sortie… Conscient de cette situation depuis plusieurs semaines, l'australien avait engagé des négociations avec Ducati Pramac, chez qui il estimait pouvoir "exprimer son vrai potentiel".
"La Ducati satellite fonctionne très bien, ses pilotes sont d’ailleurs toujours là en bagarre", analysait Jack Miller avant l'annonce de sa signature avec Pramac. "Danilo aurait pu gagner à Assen et on ne peut pas le nier, Pramac est un bon team. Entre mon équipe actuelle et eux, le niveau de performance est assez proche de ce qu’est la meilleure structure satellite. J’irai où je pourrai exprimer mon vrai potentiel".
Les deux parties ont confirmé hier jeudi - en marge du GP d'Autriche - qu'un accord avait été trouvé pour 2018, Miller bénéficiant d'un soutien direct de Ducati comme son nouveau coéquipier Danilo Petrucci. L'arrivée de Miller chez Pramac signifie la fin de la collaboration entre l'équipe privée Ducati et Scott Redding, actuellement 14ème au classement provisoire. Le britannique serait en négociations avec Aprilia pour récupérer le guidon de son compatriote Sam Lowes, dont la première saison en MotoGP est clairement en deça des attentes (24ème avec 2 points marqués).
A noter, hélas, qu'un autre pilote Ducati est dans l'expectative : le français Loris Baz, dont la reconduction chez Avintia est loin d'être assurée... Quinzième au provisoire, "Baz-ooka" a signé une 8ème place à Assen comme meilleur résultat cette saison.
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
10 mars : GP du Qatar
24 mars : GP du Portugal
07 avril : GP d'Argentine (annulé)
14 avril : GP des Amériques
28 avril : GP d'Espagne
12 mai : GP de France
26 mai : GP de Catalogne
02 juin : GP d'Italie
16 juin : GP du Kazakhstan (reporté)
30 juin : GP des Pays-Bas
07 juillet : GP d'Allemagne
04 août : GP de Grande-Bretagne
18 août : GP d'Autriche
01 septembre : GP d'Aragon
08 septembre : GP de San-Marin
22 septembre : GP d'Inde (annulé)
22 septembre : GP Kazakhstan (annulé !)
22 septembre : GP d'Emilie-Romagne
29 septembre : GP d'Indonésie
06 octobre : GP du Japon
20 octobre : GP d'Australie
27 octobre : GP de Thaïlande
03 novembre : GP de Malaisie
17 novembre : GP de la "Solidarité"
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