Saisi d'une plainte de l'association Anticor qui soupçonne un "délit de favoritisme", le Parquet national financier ouvre une enquête pour faire la lumière sur les conditions dans lesquelles le marché des voitures-radars a été confiées au privé... Explications.
Suite à la décision du gouvernement de confier au secteur privé l'exploitation des voitures-radars, l'association Anticor avait déposé plainte pour "délit de favoritisme" dans l’attribution de ce marché public.
Cette plainte vient de donner lieu a "l'ouverture d'une enquête préliminaire au Parquet national financier", annonce l'association qui qui oeuvre "contre la corruption et pour l'éthique en politique".
Cette plainte visait deux marchés publics "faramineux" passés entre l'Etat et la société Fareco, filiale du groupe de BTP Fayat, "en violation totale de la législation en matière de marchés publics", estime Anticor qui dénonce un contrat de 26 millions d'euros signé le 17 juillet 2012 et un autre de près de 53 millions d'euros attribué le 1er février 2017, "sans publicité préalable ni mise en concurrence".
Pour le ministère de l'intérieur, le fait que la société ait été la seule à pouvoir produire un certificat d'homologation du matériel rendait impossible toute concurrence. Un argument que conteste Anticor, qui estime au contraire que "la mise en concurrence était non seulement possible, mais obligatoire"...
En 2015, l'association avait déjà déposé une plainte pour "favoritisme" dans le dossier des radars automatiques, qui avait également débouché sur l'ouverture d'une enquête préliminaire toujours en cours. Anticor est une association fondée en juin 2002 par le magistrat Éric Halphen et l'ancienne conseillère municipale Séverine Tessier pour "lutter contre la corruption et rétablir l’éthique en politique", avec l'ambition de "réhabiliter le rapport de confiance qui doit exister entre les citoyens et leurs représentants, politiques et administratifs".
.
.
.
Commentaires
Ajouter un commentaire
Identifiez-vous pour publier un commentaire.