L'association Anticor "contre la corruption et pour l'éthique en politique" a déposé une plainte devant le Parquet national financier pour "délit de favoritisme dans l’attribution des marchés publics des voitures-radar"... Explications.
A l'appui de sa plainte contre X déposée au Parquet national financier (PNF), l'association estime qu'un "délit de favoritisme a été commis dans le cadre de l’attribution des marchés publics des radars embarqués (voitures-radar) confiés par l’État à des sociétés privées".
"La société Fareco a en effet été attributaire de deux marchés publics", explique l'association dans un communiqué publié hier : "le premier, attribué le 17 juillet 2012 pour un montant de 24 millions d’euros TTC, a fait l’objet d’un avenant qui a augmenté de 2 674 659 € TTC le montant initial (+2,6 millions, NDLR). Surtout, le second marché a été attribué le 1er février 2017, pour un montant de 54 millions d’euros TTC, sans publicité préalable ni mise en concurrence au motif d’une "absence de concurrence pour des raisons techniques" selon le ministère de l’intérieur. Ce dernier avait notamment considéré que seule la société Fareco était en mesure d’attester de la conformité des équipements et des pièces détachées figurant dans le marché".
Or l'association - qui avait déjà déposé une plainte pour favoritisme dans le dossier des radars automatiques en 2015, obtenant l'ouverture d'une enquête préliminaire "toujours en cours" -, estime au contraire que "la mise en concurrence était non seulement possible, mais obligatoire"...
"Depuis 2008, Fareco s’est engagé dans la fourniture à l’Etat de systèmes de contrôle automatisé, apportant grâce à une technologie de pointe sa contribution à la politique de sécurité routière", explique l'entreprise basée à Nanterre (92), fondée en 1921 par l'ingénieur André Garbarini avant de rejoindre le groupe Fayat en 1966. Fareco (pour "FAyat REgulation COntrôle") précise qu'elle fournit "depuis 2013 les radars de contrôle de vitesse mobiles embarqués de nouvelle génération" et annonce que "plus de 300 véhicules seront déployés sur le territoire français permettant de contrôler la vitesse à l’éloignement (même sens) comme à l’approche (sens de circulation contraire)".
De son côté, Anticor est une association fondée en juin 2002 par le magistrat Éric Halphen et l'ancienne conseillère municipale Séverine Tessier pour "lutter contre la corruption et rétablir l’éthique en politique", avec l'ambition de "réhabiliter le rapport de confiance qui doit exister entre les citoyens et leurs représentants, politiques et administratifs".
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