Le promoteur du Mondial de l'Auto et de la Moto annonce qu'il ne pourra pas maintenir le salon parisien prévu du 1er au 11 octobre 2020 Porte de Versailles en raison de la pandémie de coronavirus. AMC Promotion ne désespère pas de pouvoir maintenir les événements prévus en extérieur... Explications.
C'était une crainte de plus en plus forte au regard de la situation liée au coronavirus : le Mondial auto et moto de Paris 2020 - prévu en octobre - n'aura pas lieu "dans sa forme actuelle", préviennent les organisateurs. "Nous pouvons effectivement parler d'annulation du Mondial 2020", répond AMC Promotion interrogé par MNC.
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Cette décision - prise avec six mois d'avance - fait suite à "la gravité de la crise sanitaire sans précédent face à laquelle le secteur automobile, frappé de plein fouet par l’onde de choc économique, joue aujourd’hui sa survie". Autrement dit : engager des frais importants pour participer au Mondial n'est plus envisageable pour bon nombre de constructeurs.
Preuve en est par ailleurs les absences de BMW et KTM sur tous les salons internationaux de l'année 2020, qui étaient au nombre de trois cet automne : Paris et Cologne début octobre puis Milan en novembre.
Outre l'aspect économique, ces annulations résultent également des contraintes liées au confinement et aux incertitudes qui règnent sur les rassemblements en intérieur : quand seront-ils de nouveau autorisés et sous quelle forme ? Uniquement en espace ouvert ? Avec un nombre restreint de participants en même temps ? Mystère...
L'organisateur du Mondial auto et moto espère toutefois parvenir à maintenir les événements dits "hors les murs" (en même temps que le salon traditionnel, mais en extérieur). Ces parties "Movin’On et "Smart City" - consacrés aux innovations et aux nouvelles mobilités - ne sont pas "pour l’instant remises en question", assure AMC.
"Nous étudions toutes les solutions alternatives en relation étroite avec nos principaux partenaires", précise AMC Promotion qui nous indique que ces projets alternatifs sont examinés en ce moment avec tous les "acteurs du monde de la moto" intéressés par un maintien d'un événement à Paris, même sous une forme allégée.
"Rien ne sera comme avant et cette crise doit nous apprendre à être agiles, créatifs et plus que jamais innovants", conclut l'organisateur.
Ce message rassurant fait écho à une question que se pose MNC sur l'avenir des prochains salons : le format traditionnel avec des stands vastes et coûteux sera-t-il encore la norme après cette crise du Covid-19 ? Les constructeurs et équipementiers, contraints cette année d'utiliser encore plus massivement les réseaux sociaux pour présenter leurs nouveautés, ne vont-ils pas délaisser les salons ?
Le risque existe, d'autant que cette communication "numérique" présente plusieurs avantages pour l'exposant : moins coûteuse, elle monopolise beaucoup moins de ressources humaines et peut surtout être contrôlée du début à la fin par la marque, sans s'exposer à une quelconque mise en perspective ou critique des médias.
Reste que ce support virtuel présente une grosse lacune : l'impossibilité de "toucher" les motos et de les voir en vrai, aspects essentiels pour la plupart des motards. Les salons sont sans doute condamnés… à se réinventer !
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