Les trois pilotes français engagés en Grands Prix moto en 2018 (Johann Zarco en MotoGP, Fabio Quartararo et Jules Danilo en Moto2), évoquent leur course nationale et leurs objectifs au Mans (72) à moins de deux mois du Grand Prix de France Moto 2018 prévu du 18 au 20 mai sur le circuit Bugatti.
Johann Zarco (Yamaha Tech3), Fabio Quartararo (Speed-Up Beta Tools) et Jules Danilo (Kalex Nashi Argan SAG) ont fait part de leurs attentes concernant le Grand Prix de France Moto 2018 pendant la conférence de presse de l'événement français, qui s'est tenue sur les bateaux-mouches parisiens. Cette course est organisée pour la 25ème fois par Claude Michy, promoteur du GP de France depuis 1994.
Pour les trois pilotes tricolores, courir à domicile est évidemment un plaisir : "je suis content de rouler au Mans, j’ai hâte d’y être", se réjouit Jules Danilo qui fait ses armes en Moto2. L'an dernier, le n°95 avait terminé 7ème au Mans et mis fin à une sorte de "malédiction" : Jules était tombé les trois éditions précédentes devant son public ! Vous avez dit "pression" ?!
Terminer ventre à terre alors que l'objectif était précisémment de performer dans son pays est bien entendu frustrant, à la fois pour le pilote et le public : tout le monde a encore en mémoire l'édition 2007 du GP de France, quand Sylvain Guintoli et Randy de Puniet avaient successivement pris la tête de la course MotoGP sous la pluie... avant de chuter !
Toute la difficulté pour les pilotes français consiste à extraire l'énergie victorieuse insufflée par la foule, tout en résistant à l'envie de prendre tous les risques pour y répondre. Pour le niçois Fabio Quartararo, faire l'objet d'autant d'espoirs est source de motivation... et de possibles pertes de concentration !
"C’est toujours un moment important, une certaine excitation règne et d’un autre côté il y a aussi un peu de pression", avoue "El Diablo", 20ème de la course d'ouverture Moto2 au Qatar. "Nous avons tout le public derrière nous, ça nous encourage mais parfois ça nous mène aussi à la faute"...
Et avec 105 020 spectateurs massés autour du circuit Bugatti l'an dernier le jour de la course, les fans français sont très nombreux à venir encourager leurs pilotes "en live" : en 2017, l'affluence du GP de France moto était la deuxième la plus élevée du championnat du monde ! Autant dire qu'il y a foule pour acclamer nos frenchies !
Pour Johann Zarco - qui a réalisé son habituel salto sur le bateau-mouche de la conférence de presse ! -, cette pression sera maximale puisque beaucoup rêvent de le voir s'imposer en France sur sa Yamaha aux couleurs du team varois Tech3 : "notre objectif est de satisfaire avant tout le public, que les courses soient magnifiques... et que Johann gagne !", explique Claude Michy dans un éclat de rire.
Même si le promoteur auvergnat sourit en présentant son "scénario idéal", le décor est planté et chacun connaît son rôle : celui de vedette pour Johann ! Logique : au-delà de sa dimension sportive, un succès du n°5 au Mans aurait une portée médiatique extraordinaire... dont profiterait notamment Claude Michy ! Si Johann Zarco gagne, c'est toute la planète du sport moto français qui est gagnante !
"En 2017, le week-end avait été exceptionnel, pourtant il n’avait pas été facile à gérer", se souvient Johann Zarco, deuxième derrière Viñales l'an dernier malgré la contrariété de s'être fait piéger le samedi matin par le bitume sarthois. "Le fait d’arriver en pleine puissance nous incite à attaquer encore plus ! [...] Décrocher ma première victoire au Mans serait fantastique, si ça arrive avant tant mieux !"
Le pilote cannois a-t-il les moyens d'atteindre cet objectif et de concrétiser au Mans ? Objectivement, oui : rappelons que Johann a longuement mené la première course 2018 au Qatar jusqu'à cinq tours de l'arrivée, après s'être élancé depuis la pole position ! Bien dans sa tête et sur sa moto, le protégé de Laurent Fellon veut avancer étape par étape : d'abord la victoire, puis le titre !
"La situation est assez différente par rapport à la saison passée", reconnaît-il. "Je suis nettement plus compétitif dès la première course : malgré ce problème de pneu (usure sur le flanc droit, NDLR), j’étais devant. Ce n’est que partie remise ! Après il ne faut pas se focaliser seulement sur la victoire, le but final est de jouer un titre en MotoGP. Et pour avoir une chance d’y arriver, il faut triompher sur des épreuves. Mais étape par étape, nous vivons un rêve".
Ce rêve se concrétisera-t-il sur la plus haute marche du podium du Grand Prix de France 2018, dimanche 20 mai au Mans ? Restez connectés !
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
10 mars : GP du Qatar
24 mars : GP du Portugal
07 avril : GP d'Argentine (annulé)
14 avril : GP des Amériques
28 avril : GP d'Espagne
12 mai : GP de France
26 mai : GP de Catalogne
02 juin : GP d'Italie
16 juin : GP du Kazakhstan (reporté)
30 juin : GP des Pays-Bas
07 juillet : GP d'Allemagne
04 août : GP de Grande-Bretagne
18 août : GP d'Autriche
01 septembre : GP d'Aragon
08 septembre : GP de San-Marin
22 septembre : GP d'Inde (annulé)
22 septembre : GP Kazakhstan (annulé !)
22 septembre : GP d'Emilie-Romagne
29 septembre : GP d'Indonésie
06 octobre : GP du Japon
20 octobre : GP d'Australie
27 octobre : GP de Thaïlande
03 novembre : GP de Malaisie
17 novembre : GP de la "Solidarité"
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