Il l'a fait ! Johann Zarco est monté sur son premier podium en MotoGP devant son public au Mans, hissant sa Yamaha privée Tech3 derrière la M1 d'usine du vainqueur Viñales et devant la Honda officielle de Pedrosa ! Un exploit retentissant réalisé durant un Grand Prix de France 2017 particulièrement palpitant. Forzarco ! Déclarations et analyse MNC.
Johann Zarco, Yamaha Tech3 (3ème en qualifs et 2ème en course) : "Tout d’abord, je tiens à souligner le bon travail de Maverick pour sa victoire, la 500ème de Yamaha. Depuis le début de la saison, je me sens bien sur les premiers tours. Je me suis donc dit qu’il fallait saisir cette opportunité. J’ai roulé avec le pneu soft tout au long du week-end. Quelque part j'ai été chanceux, car il ne faisait pas aussi chaud que prévu au départ".
"En menant, je me suis souvenu du Qatar et je me suis dit : "Ok, ne commets pas la même erreur". Maverick m’a ensuite doublé, il était très rapide, mais j’ai pu suivre le rythme. Valentino était également très fort et à ce moment de la course, je me dirigeais vers une la troisième place. Mais je connais Le Mans, c’est un circuit étroit où tout est possible... Je suis resté concentré, je connais mes limites. Je savais que quelque chose pouvait se passer. Je termine sur le podium, tout en continuant d’apprendre, ce qui est génial".
L'analyse Moto-Net.Com : Cela faisait pas moins de 29 ans qu'un pilote français n'était pas monté sur le podium de son Grand Prix national en catégorie reine des Grands Prix (Christian Sarron, 2ème du GP de France 500cc au Castellet en 1988) : Johann Zarco a mis fin à cette longue attente dimanche au Mans (72), en décrochant la deuxième place à 3,1 sec du vainqueur Viñales ! Il s'agit du meilleur résultat de Johann en catégorie reine, après ses 5ème places en Argentine et à Austin et sa 4ème place à Jerez.
Le cannois est en prime aussi le premier français à décrocher un podium en MotoGP depuis la 3ème place de Randy de Puniet lors du GP de Grande-Bretagne 2009 ! A l'énorme différence près que Randy en était à l'époque à sa quatrième saison en catégorie reine, alors que Johann est un débutant avec seulement 5 départs en MotoGP à son actif depuis dimanche ! Par ailleurs, le n°5 s'est hissé aux avant-postes sur piste sèche au Mans quand son compatriote avait profité de conditions humides pour tirer son épingle du jeu à Silverstone…
Ce résultat enthousiasmant intervient après un week-end parfaitement géré par le pilote Tech3, qualifié troisième derrière les M1 officielles de Viñales et Rossi au terme d'une séance rondement menée. C'est durant ses essais que le n°5 a défini sa stratégie pneumatique, misant sur la gomme la plus tendre à l'avant comme à l'arrière quand les M1 d'usine chaussaient les pneus médium. Cette décision reposait sur une longue série de tours avec ces pneus "Soft" (27 en tout), qui avait convaincu Johann et son équipe de tenter ce pari malgré les contre-indications de Michelin.
En course, Johann n'a pas tremblé face à l'énorme pression et les enjeux, parvenant même à puiser de l'énergie supplémentaire dans le soutien incroyable prodigué par ses très nombreux fans : "J’ai pu entendre la Marseillaise avant le départ et je me demandais si on pourrait l’entendre de nouveau à l'arrivée", confie le double champion Moto2, qui fêtera ses 27 ans le 15 juillet prochain. La victoire au Mans, Johann la pensait possible et ce, sans aucune forfanterie ou excès de confiance !
C'est dans cet état d'esprit que le pilote Tech3 a débuté la course, comme à son habitude sur les chapeaux de roues et en impriment un rythme que même Viñales a eu du mal à suivre : "je m'attendais à ce que ses pneus faiblissent, mais ça ne s'est pas produit", reconnaitra l'espagnol à l'arrivée, sincèrement admiratif devant la vitesse et la constance de son rival français. L'officiel Yamaha est cependant parvenu à prendre le meilleur sur Zarco au 7ème tour, avant de se faire rejoindre par son coéquipier Rossi.
Au 26ème tour, l'italien est passé en tête et Johann - comme beaucoup - pensait les positions figées… tout en espérant que la situation tourne à son avantage : "Je m’attendais à ce que ce soit une grande bataille entre Maverick et Valentino, et je me tenais prêt à en profiter au cas où cela se terminerait par une chute. Je pensais à la 500ème victoire de Yamaha en me disant : pourquoi pas moi ?", raconte-t-il.
Ce rebondissement s'est bel et bien produit dans le dernier tour, quand Rossi a commis une erreur après avoir été doublé par Viñales : Johann Zarco se voyait propulsé de la troisième à la deuxième place sous le drapeau à damiers, sous les hourras de quelque 104 000 spectateurs dont une partie grandissante est déjà ralliée à sa cause !
"Je suis fan de Rossi depuis longtemps, mais ce que fait Johann actuellement me régale", confie un spectateur après la course. Pour lui, comme pour plusieurs observateurs, la côte de popularité du français et ses performances atteignent un tel niveau qu'il parait envisageable de voir Zarco remplacer le Docteur dans le team officiel Yamaha. Et pourquoi pas après 2018, quand le contrat renouvelé ce week-end entre Johann et Tech3 arrivera à expiration, en même temps que celui de Valentino Rossi dans le team Factory d'Iwata ?!
Le mot de la fin revient à Hervé Poncharal, ému comme jamais à l'arrivée de cet inoubliable Grand Prix de France : "Souvent, je disais à Jeremy Burgess, l'ancien chef-mécano de Rossi : "Vous, vous êtes habitués à la victoire et aux podiums, c'est devenu presque une routine. Pour nous, team privé, c'est une fête !". Une fête d'autant plus belle que Johann chipe au passage la 5ème place du classement provisoire à Andrea Dovizioso, plaçant sa M1 privée derrière les quatre motos d'usine de Viñales, Pedrosa, Rossi et Marquez !
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
10 mars : GP du Qatar
24 mars : GP du Portugal
07 avril : GP d'Argentine (annulé)
14 avril : GP des Amériques
28 avril : GP d'Espagne
12 mai : GP de France
26 mai : GP de Catalogne
02 juin : GP d'Italie
16 juin : GP du Kazakhstan (reporté)
30 juin : GP des Pays-Bas
07 juillet : GP d'Allemagne
04 août : GP de Grande-Bretagne
18 août : GP d'Autriche
01 septembre : GP d'Aragon
08 septembre : GP de San-Marin
22 septembre : GP d'Inde (annulé)
22 septembre : GP Kazakhstan (annulé !)
22 septembre : GP d'Emilie-Romagne
29 septembre : GP d'Indonésie
06 octobre : GP du Japon
20 octobre : GP d'Australie
27 octobre : GP de Thaïlande
03 novembre : GP de Malaisie
17 novembre : GP de la "Solidarité"
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