Valentino Rossi et Franco Morbidelli démarrent du mauvais pied la nouvelle saison au GP du Qatar : le n°46 a patiné de la 4ème à la 12ème place pour sa première course comme pilote satellite chez Petronas-SRT, alors que son coéquipier et protégé finit avant-dernier en raison de soucis techniques. Déclarations et analyses MNC.
Valentino Rossi, Yamaha Petronas-SRT (4ème en qualifs et 12ème en course) : "On s'attendait à mieux après les qualifications, mais j'ai eu du mal en course... J'ai rencontré un problème avec les pneus, surtout à l'arrière, comme vendredi. On espérait que ça serait moins problématique avec des températures plus fraîches, mais malheureusement la sensation était similaire".
"J'ai cependant l'impression d'avoir pris un bon départ par rapport aux autres Yamaha, mais d'autres se sont montrés encore plus forts, donc c'est un point sur lequel nous devons progresser. Nous essaierons maintenant de nous améliorer pour conserver de l'adhérence la semaine prochaine".
Franco Morbidelli, Yamaha Petronas-SRT (7ème en qualifs et 18ème en course) : "Ce fut une course très difficile... Nous avons rencontré un problème sur la grille, mais nous avons quand même décidé de tenter le coup et de disputer la course. J'ai tenu à terminer cette épreuve à la fois par respect pour mon équipe, mais aussi pour mieux comprendre ce problème".
"C'est quelque chose que nous devons approfondir car nous avons déjà rencontré ce souci à d'autres moments du week-end, mais il est clair que quelque chose n'allait pas du tout pendant la course. Le côté positif est que nous avons des données à analyser pour comprendre ce qui s'est passé : j'espère que nous pourrons régler cela pour la semaine prochaine".
L'analyse MNC : Week-end à oublier - déjà ! - pour la structure privée de Razlan Razali, qui voit ses deux pilotes terminer loin des objectifs espérés : Rossi finit sa première course sur une Yamaha satellite à la 12ème position à presque 11 secondes du vainqueur, tandis que Morbidelli n'apparaît qu'à l'avant-dernière place à 23,8 sec...
Contre-performances d'autant plus amères que la victoire revient à une Yamaha : celle de Maverick Viñales, qui est identique à ce stade à celle de son ancien coéquipier Valentino Rossi. Si ce dernier invoque par ailleurs un souci de grip, rappelons que son successeur Fabio Quartararo est parvenu à sauver la cinquième place malgré des problèmes d'adhérence a priori similaires...
Le "Doctor" en convient : ses réglages lui permettent d'aller vite quelques tours mais se révèlent ensuite destructeurs pour son pneu, à plus forte raison avec la gomme tendre plébiscitée ce week-end. L'italien et son coéquipier ont bien tenté de contourner le problème en chaussant le slick dur pendant les essais, avant d'abandonner l'idée faute de compétitivité au chrono.
Le génie des Alpages projette désormais de se plonger dans les données de Maverick Viñales afin de comprendre comment l'espagnol est parvenu à associer vitesse et constance, notamment dans la deuxième partie quand "Mack" a passé la surmultipliée pour foncer vers le succès. A noter que Fabio veut pour les mêmes raisons étudier de près les "datas" de son nouveau voisin de box !
Mais si la déconvenue de Valentino Rossi semble pouvoir être vite effacée - l'expérience, sans doute ?! -, la désillusion vécue par Franco Morbidelli paraît autrement plus conséquente à digérer. Le n°21 est passé de la 7ème à la... 18ème position (!) après s'être trouvé confronté à des problèmes techniques apparus dès les essais libres.
Bien que Yamaha n'ait pas officiellement confirmé l'information, son souci pourrait provenir du système de blocage mécanique de la suspension arrière : le fameux "Holseshot device" introduit depuis quelques saisons par Ducati, qui permet de verrouiller l'amortissement depuis le guidon pour "asseoir" la moto en vue de réaliser un départ canon.
"Notre holeshot device s'activait seul, de façon inexplicable, sur la grille de départ : l'amortisseur se dégonflait petit à petit", se désole Franco Morbidellli, qui avait pour rappel déjà essuyé une casse mécanique en début de saison dernière. "Nous avons résolu ce souci et cela semblait aller mieux en course, mais les sensations n'étaient pas bonnes du tout comme si l'amortisseur n'avait plus d'hydraulique".
Autre phénomène difficile à expliquer pour "Franky" : son rythme pâtit du rafraîchissement des températures lors des roulages de nuit à Losail, alors que c'est exactement - et logiquement - l'inverse pour ses rivaux ! Le n°21 se montre étrangement plus à l'aise pendant les sessions caniculaires de jour : la preuve avec son meilleur chrono en essais FP1 et FP3.
"Quand il fait très chaud, je suis très compétitif et je me sens bien car je n'ai pas trop de mal à être rapide", confie-t-il. "Alors que de nuit, je rencontre plus de difficultés et je dois commencer à prendre beaucoup de risques. De jour, je suis aussi rapide voire plus rapide que les premiers, mais je deviens plus lent en nocturne".
"Je sais que je ne suis pas en haut de la liste de Yamaha pour le moment, alors je ne sais pas avec quelle urgence ils vont se saisir de ce problème, mais j'espère qu'ils vont le traiter avec beaucoup de sérieux", prévient l'italo-brésilien, sans cacher son ressentiment d'être considéré comme la "4ème roue" du carrosse Yamaha malgré son statut de "vice-champion du monde".
Rappelons que Franco Morbidelli est le seul pilote Yamaha à rouler sur une ancienne génération de M1, malgré tout le forcing réalisé pendant l'intersaison par son équipe pour lui ouvrir l'accès au moteur 2020 - les mécaniques sont gelées en 2021 - et au nouveau châssis développé cet hiver.
Maigre consolation pour le romain : Morbidelli est malgré tous ses problèmes parvenu à éviter la chute, contrairement à Alex Marquez et Takaaki Nakagami chez Honda-LCR et Danilo Petrucci chez KTM-Tech3...
Non classés
.
.
.
Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
10 mars : GP du Qatar
24 mars : GP du Portugal
07 avril : GP d'Argentine (annulé)
14 avril : GP des Amériques
28 avril : GP d'Espagne
12 mai : GP de France
26 mai : GP de Catalogne
02 juin : GP d'Italie
16 juin : GP du Kazakhstan (reporté)
30 juin : GP des Pays-Bas
07 juillet : GP d'Allemagne
04 août : GP de Grande-Bretagne
18 août : GP d'Autriche
01 septembre : GP d'Aragon
08 septembre : GP de San-Marin
22 septembre : GP d'Inde (annulé)
22 septembre : GP Kazakhstan (annulé !)
22 septembre : GP d'Emilie-Romagne
29 septembre : GP d'Indonésie
06 octobre : GP du Japon
20 octobre : GP d'Australie
27 octobre : GP de Thaïlande
03 novembre : GP de Malaisie
17 novembre : GP de la "Solidarité"