Titré champion du monde MotoGP 2018 hier au Japon trois courses avant la fin de la saison, Marc Marquez s'est livré au jeu des questions réponses avec son équipe Honda Repsol. Traduction.
Après avoir remporté son septième titre de champion du monde (125 en 2010, Moto2 en 2012 et MotoGP en 2013, 2014, 2016, 2017 et 2018, Marc Márquez passe en revue les clés qui lui ont permis de remporter le titre MotoGP pour la troisième année consécutive.
Le GP du Japon ressemblait au GP d’Aragón, avec un utime sursaut juste avant la fin sans laisser la possibilité aux concurrents de réagir. Est-ce que c'est ce moment décisif pour la victoire au Japon qui a poussé Dovizioso à la chute ?
Marc Marquez : Chaque course est différente et il faut la comprendre le mieux possible pour bien se préparer. Comme toujours, nous avons prévu le GP du Japon avec Emilio Alzamora, Santi Hernández et Alberto Puig. Ensemble, nous essayons de penser à ce qui pourrait arriver, mais une fois en course il faut savoir improviser. Ce Grand Prix a plus ou moins suivi le scénario que nous espérions et Dovizioso était très fort en tête de la course. Finalement, j'ai décidé d'attaquer. Je voulais essayer et j'avais aussi un peu plus de rythme. Dovizioso a tout donné pour tenter de retarder la célébration de ce titre mais, mais heureusement nous avons bien résisté.
Qu'est-ce qui vous est passé par la tête à la sortie du virage 10 ? Pourriez-vous rester concentré ?
Ce week-end je m'étais déjà fait des frayeurs à cet endroit mais en réalité, la poussière qui s'est dégagée lorsque j'ai quitté la piste était plus spectaculaire que ce que j'ai ressenti au guidon. J'ai réussi à garder le contrôle.
Avez-vous perdu votre concentration quand on vous a panneauté que Dovizioso était hors course ?
De toute évidence, j'ai été déconcentré de voir Dovizioso hors course car ça signifiait que j'étais champion du monde. Dans le premier virage, j’ai fait une erreur de vitesse et je suis passé en troisième. Ensuite, j'ai réussi à me reprendre et à boucler le dernier tour, mais c'était un très long tour.
Cette saison a-t-elle été la plus aboutie ? Pouvez-vous encore améliorer votre pilotage ?
C’est l’une des saisons les plus abouties jusqu’à présent, depuis que je termine régulièrement sur le podium. La meilleure année en termes de résultats a été 2014, mais cette saison a sans doute été très complète puisque nous avons très bien travaillé. Nous avons réussi à résister dans les moments difficiles et à profiter des périodes où nous étions en forme.
Vous avez déjà remporté sept titres. Qu'est ce que vous attendez le plus maintenant ?
Le moment qu'on attend le plus quand on fête un titre, c'est celui où on rentre au stand et qu'on voit ses mécaniciens. Bien que ce soit moi qui monte sur le podium, il y a un certain nombre de personnes qui oeuvrent pour que je devienne champion. Lorsque nous perdons, nous perdons tous, mais si nous gagnons, nous gagnons également ensemble. Bien sûr, vous avez également hâte de rentrer chez vous à Cervera et de célébrer avec vos amis et votre famille.
Le Twin Ring de Motegi, en plus d’être le circuit national de Honda, vous a permis de remporter trois de vos cinq titres MotoGP.
Ce n’est pas ici que j'ai obtenu mes meilleurs résultats en course, mais c’est la troisième fois que je remporte un titre au Japon. Jusqu'en 2016 je n'avais jamais gagné au Motegi, mais il semble que la présence de patrons de Honda nous aide à être performants. De plus, pouvoir célébrer le championnat du monde au Japon est une chose très importante pour la marque.
Vous avez reçu des félicitations du monde entier de la part de grands sportifs, du président espagnol, de la Maison royale... Quel est le message qui vous a le plus touché ?
Tous les messages de félicitations sont particuliers, à commencer par ceux que l'on reçoit dans le paddock juste après avoir remporté le titre de la part d'autres pilotes, de personnalités célèbres ou de sportifs connus. Mais sans aucun doute, celui qui me rend toujours le plus excité est le message de félicitations de ma mère. Elle n'a pas pu venir au Japon, mais juste après la course j'ai fait un appel vidéo avec elle.
Mick Doohan, que vous avez égalez avec cinq titres dans la catégorie reine, dit qu'il est fier de partager cette réussite avec vous et que votre style de pilotage est sans égal.
J'ai une excellente relation avec Mick Doohan, que j'ai croisé sur plusieurs événements. C'est étonnant de pouvoir être comparé à Doohan, car le premier souvenir que j'ai des courses de motos à la télé c'est quand il se battrait avec Álex Crivillé. Je n'ai pas de mots pour décrire le fait d'égaler ses cinq titres...
Comment allez-vous affronter les trois dernières courses, maintenant que vous avez remporté le titre ?
Tout d'abord, il est temps de profiter de ce championnat du monde, mais on m'a déjà dit qu'il restait encore deux titres en jeu : le titre constructeurs et le titre par équipes. Nous allons donc essayer de bien travailler avec mon coéquipier, Dani, pour obtenir ces deux titres et voir si nous pouvons célébrer la triple couronne.
En voyageant beaucoup, vous voyez plus de votre équipe que votre famille... Comment sont-ils ?
Dans mon équipe, tout le monde a ses bons et ses mauvais côtés. Ce qui me rend le plus fier d'eux, c'est qu'ils répandent de la joie autour d'eux. C'est la chose la plus importante. Après tout, c’est un travail et nous sommes humains. Nous pouvons tous avoir une mauvaise journée pour plusieurs raisons, que ce soit personnel ou professionnel, mais entre nous tout finit toujours par un sourire. Grâce à eux, le travail est bien meilleur et plus agréable. Si je devais choisir chacune des personnes qui composent mon équipe, je dirais que, par exemple, celle qui mange le plus est Carlo Liuzzi. Ensuite, Ginetto est le plus ponctuel - mais pas parce qu'il arrive à l'heure, plutôt parce qu'il part tôt. Le membre le plus en retard de l’équipe est Jordi Castellá ou José Luis Martínez. Nous avons Santi Hernández et Javi Ortiz, le plus responsable. Enfin, le plus effronté est Carlos Liñán.
Qui est la première personne que vous appelez lorsque vous avez un problème ?
Cela dépend de quel genre de problème il s'agit : j'appelle soit mon frère, soit ma mère, soit mon père, soit Emilio.
Qu'est-ce qui vous redonne le sourire après une mauvaise journée ?
Quand j'ai une mauvaise journée, j'essaie de passer du temps avec mon frère ou avec un ami pour oublier mes ennuis. Mais en réalité j'ai très peu de mauvaises journées car j'essaie toujours de déconnecter en faisant du sport ou en faisant du vélo.
Avec autant de courses, d’événements et d’engagements, avez-vous déjà voyagé en touriste ? New York, Londres, Rome... Où iriez-vous si vous aviez le temps ?
Entre les courses et les événements, le lieu que j'apprécie le plus c'est chez moi. C’est parfois difficile à comprendre et certaines personnes me demandent "pourquoi tu ne vas pas voyager pour déconnecter ?", mais ma maison, mon canapé, la télévision et les moments de détente me manquent. Même si, parfois, c'est sympa de chercher un endroit pour déconnecter.
Et enfin, sachant que vous craignez la mer... Accepteriez-vous de nager seul au milieu de la Méditerranée en échange d'un autre titre ?
Je le ferais, malgré les risques ! Je penserais à autre chose en même temps mais j'irais, même s'il faudrait peut-être me pousser. Bien sûr, pas plus de cinq minutes !
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
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08 septembre : GP de San-Marin
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22 septembre : GP Kazakhstan (annulé !)
22 septembre : GP d'Emilie-Romagne
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