Jack Miller est récompensé de ses deux victoires consécutives en Espagne puis en France par l'activation de son option contractuelle avec l'équipe officielle Ducati pour la saison MotoGP 2022. L'australien est actuellement 4ème au provisoire, à 16 points du leader Fabio Quartararo, alors que se profile le Grand Prix maison de son employeur en Italie.
"Ducati a le plaisir d'annoncer qu'un accord a été conclu avec Jack Miller pour que le pilote australien continue à piloter la Desmosedici officielle de l'équipe Ducati Lenovo dans le championnat du monde MotoGP 2022", font savoir les Rouges de Bologne à quelques jours de "leur" Grand Prix national au Mugello.
Cette reconduction intervient après les deux succès de rang du n°43 sur des tracés et dans des conditions radicalement différentes : à Jerez (Espagne) sous le soleil puis au Mans (72) dans des conditions humides et changeantes. Ce premier doublé de Miller en MotoGP - certes favorisé par les soucis physiques de Quartararo en Espagne - valide la progression du pilote australien en matière de régularité.
Directement propulsé du Moto3 à la catégorie reine en 2015, à l'époque chez Honda, Jack Miller compte parmi les pilotes les plus rapides et incisifs. Mais son talent a longtemps été gâché par une approche trop débonnaire de la compétition au plus haut niveau, notamment en matière d'entraînement sportif...
Pris en main par Cal Crutchlow - véritable athlète du MotoGP -, Miller s'est peu à peu forgé la condition puis le mental nécessaires pour transformer sa vitesse en succès. L'australien, passé chez Ducati en 2018, est toujours aussi direct et "fantasque", mais dorénavant beaucoup plus sérieux dans son approche !
Son attitude et ses quatre podiums signés en 2020 ont convaincu Ducati de lui confier la succession d'Andrea Dovizioso pour la saison 2021, avec une option pour 2022. Cette prolongation est levée - sans véritable surprise - grâce aux deux victoires du n°43, qui redresse opportunément la barre après un début de saison loin des attentes.
Jack Miller, désigné favori pour l'ouverture au Qatar, est en effet passé au travers des trois premières courses avec deux décevantes 9ème places consécutives au Qatar, suivies d'une chute au Portugal. Cette entame raté l'a logiquement beaucoup affecté, bien qu'elle s'explique aussi par les douleurs causées par un syndrome des loges opéré après les manches qataries....
Le natif de Townsville est finalement parvenu à rebondir dès la quatrième course à Jerez - avant de doubler la mise ci-dessus au Mans - grâce au soutien de son entourage et notamment de Lucy Crutchlow, qui l'a "bousculé" par téléphone pour le forcer à réagir : "T'es un putain de bon, crois-en toi bordel", lui a ainsi ordonné la femme de Cal Crutchlow !
De quoi le regonfler à bloc et effacer les critiques qui le rongeaient : Miller s'est pour cette raison détaché des réseaux sociaux, confiant leur gestion à une tierce personne comme beaucoup d'athlètes professionnels. Et tant pis pour ses déclarations truculentes et à l'emporte-pièce postées sur Twitter... A noter que Maverick Viñales, lui, a carrément fermé son compte, lassé des critiques hostiles.
"Au final, ce dont je dois me rappeler, c'est que je suis quelqu'un qui aime la course moto et qui a la chance d'en faire son métier", analyse Jack Miller. "Il ne faut rien prendre pour acquis, mais prendre du plaisir parce que c'est ce que j'aime faire. Je ne suis jamais aussi heureux que sur ma moto et c'est le plus important : je dois me rappeler de profiter de ce que je fais".
L'australien se dit aussi naturellement "ravi de pouvoir continuer mon aventure avec la Ducati", évoquant le grand honneur de porter les couleurs officielles et le "grand soutien" reçu de toute son équipe au cours des derniers mois. Des mots qui feront plaisir à la direction de Bologne, dont la gestion humaine est souvent critiquée : récemment encore par Dovizioso et Stoner...
"Nous sommes quatrièmes du classement, pas loin du leader, et le championnat est encore très long : je ferai de mon mieux pour continuer cette tendance positive et me battre pour le titre. Forza Ducati !", conclu Jack Miller, qui fait cependant face à une forte opposition de l'autre côté du box Ducati...
Son coéquipier Francesco Bagnaia, lui aussi propulsé dans le team usine cette année, est effectivement deuxième au provisoire avec 79 points, contre 64 pour Miller. Le n°63 n'est certes pas encore monté sur la plus haute marche du podium mais affiche une remarquable régularité avec trois podiums en cinq courses et une sixième place comme plus mauvais résultat !
"Pecco" ne compte qu'une petite longueur de retard sur le leader du provisoire, Fabio Quartararo (80 pts), alors que se profile le Grand Prix d'Italie au Mugello où les Ducati sont à domiciles et par ailleurs invaincues depuis 2017 (l'édition 2020 ayant été annulée à cause du Covid)...
Jack Miller en est conscient : réussir la "passe de trois" devant les tifosis scellerait de la meilleure des façons son renouvellement dans la structure Factory des Rouges, qui peuvent également compter sur un certain Johann Zarco - en embuscade ci-dessus - pour placer une Desmosedici aux avant-postes !
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
10 mars : GP du Qatar
24 mars : GP du Portugal
07 avril : GP d'Argentine (annulé)
14 avril : GP des Amériques
28 avril : GP d'Espagne
12 mai : GP de France
26 mai : GP de Catalogne
02 juin : GP d'Italie
16 juin : GP du Kazakhstan (reporté)
30 juin : GP des Pays-Bas
07 juillet : GP d'Allemagne
04 août : GP de Grande-Bretagne
18 août : GP d'Autriche
01 septembre : GP d'Aragon
08 septembre : GP de San-Marin
22 septembre : GP d'Inde (annulé)
22 septembre : GP Kazakhstan (annulé !)
22 septembre : GP d'Emilie-Romagne
29 septembre : GP d'Indonésie
06 octobre : GP du Japon
20 octobre : GP d'Australie
27 octobre : GP de Thaïlande
03 novembre : GP de Malaisie
17 novembre : GP de la "Solidarité"
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