Que font les principaux acteurs du monde de la moto pendant le confinement lié à la pandémie de Covid-19 ? Cyril Zanaglia, directeur commercial pour les gants de moto Racer, s'est confié au Journal moto du Net.
MNC : Où êtes-vous confiné ?
Cyril Zanaglia : Je suis confiné chez moi à la frontière belge, entre Valenciennes et Lille, avec mon épouse, mes trois filles et mes deux chiens.
MNC : Comment se déroulent vos journées ?
C. Z. : Chez nous il n'y a pas vraiment de "journée type", la routine n'est pas vraiment notre amie ! Bien entendu il y a un rythme qui s'est mis en place naturellement entre les cours en visio pour la plus grande qui passe le bac et les cours à donner aux deux autres, mais ma femme a su les encourager à se prendre en main. Ma fille de 10 ans se lève à 7h30 et fait son travail immédiatement pour être tranquille ! Grâce à ça, je peux me consacrer pleinement au travail et c'est vraiment top parce qu'on profite de ce "break" imposé pour recréer des synergies entre nos différentes activités - pas seulement celles liés aux sports - pour vraiment nous retrouver ensemble et porter la marque Racer avec des valeurs communes. Au-delà de cela, on cherche aussi à soutenir aux mieux nos revendeurs dans cette période qui est très difficile pour tous. Nous avons donc mis en place par exemple un service de "Drop Shipping", qui permet aux motards de commander leurs paires de gants ou leurs protections à leur revendeur habituel et de se faire livrer directement chez eux. Nous proposons également des conditions particulières aux revendeurs qui se feront livrer leurs commandes d'implantation été, ainsi que du gel hydroalcoolique à prix coûtant pour leur faciliter la vie et leur éviter de se soucier de cela. En plus nous avons acheté ce gel à un parfumeur marseillais qui a stoppé son activité habituelle pour fabriquer du gel et 10% du chiffre d'affaires réalisé va directement aux hôpitaux de Marseille (en plus des 2 tonnes qu'il leur a livrées gratuitement). Nous avons d'autres idées en tête pour aider nos revendeurs que nous sommes en train d'étudier, donc entre tout ça et l'export dont je suis également chargé, les journées sont bien remplies !
MNC : Qu’est-ce qui vous manque le plus ? Le moins ?
C. Z. : Ce qu'il me manque le plus c'est de pouvoir bouger comme j'en ai envie, pas par besoin mais par envie. J'ai toujours accordé une place très importante à ma liberté, que ce soit dans mes choix, dans mes paroles ou dans mes actes et là je ne peux pas prendre la moto sur un coup de tête pour faire un tour. Je ne suis pas en colère contre ça parce que les conditions actuelles sont très particulières, mais c'est frustrant. Ce qui me manque le moins, c'est la routine quotidienne rythmée par les horaires d'école et ce genre de choses.
MNC : De quoi avez-vous peur ?
C. Z. : J'ai très peur que nous ne tirions pas les conséquences de cette crise qui ne se résume pas à ce virus et que nous ne prenions pas les bonnes décisions en termes de consommation et de façon de vivre... J'ai trois filles et ma priorité numéro 1, c'est qu'elles aient un bel avenir !
MNC : Un livre, un film, une série, un disque à recommander ?
C. Z. : La série "Les Soprano" ! C'est une série qui n'est pas récente mais que j'adore et qu'on peut trouver en intégralité sur Amazon Prime.
MNC : Votre vidéo de moto préférée ?
C. Z. : Je n'en ai pas vraiment une que je préfère plus que les autres, ça dépend de l'humeur du moment. Je peux rester sans bouger devant une vidéo du Tourist Trophy ou une ancienne course de MotoGP, tout comme on peut rester avec ma femme scotchés devant l'émission "Ne te dégonfle pas" de Mélusine Mallender, qui nous fait voyager à travers le monde.
MNC : La première chose que vous ferez à la fin du confinement ?
C. Z. : Trouver un prétexte pour faire un tour en moto, comme par exemple aller à la librairie commander le livre de David Dumain... ou aller chez le coiffeur !
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