Estimant que la baisse à 80 km/h représente "tout ce qu'il ne faut pas faire en matière de sécurité routière" et déplorant que le gouvernement n'écoute "ni le CNSR, ni les élus, ni le peuple", la Fédération française des motards en colère (FFMC) organise les 14 et 15 avril un nouveau week-end d'action et rappelle que "toute mesure qui ne vise pas la prévention n'est pas une mesure de sécurité routière".
"L'objectif unique de la sécurité routière doit être d'éviter les accidents" et en ce sens, "nous ne pouvons que partager le souci annoncé de nos gouvernants de sauver des vies", rappelle la FFMC avant de rappeler que pour y parvenir, "il faut faire en sorte d'éviter les accidents et non d'éventuellement en réduire les conséquences", or "toute mesure qui ne vise pas à la prévention n'est pas une mesure de sécurité routière".
Or depuis presque 40 ans, "la FFMC propose, met en place et démontre l'efficacité de mesures qui seules peuvent corriger les comportements inadaptés et les défauts d'infrastructure vecteurs d'accidents ou d'aggravation de leurs conséquences", poursuit l'association.
Non seulement la mobilisation contre cette mesure phare du dernier CISR du 9 janvier est "très forte" - "la plus importante depuis des années", note la FFMC -, mais l'opposition ne vient pas seulement des motards (beaucoup) et des automobilistes (un peu) : "nombre de sénateurs, de députés, d'élus, d'associations d'usagers ont manifesté leur refus de cette politique de sécurité routière que symbolise la mesure d'abaissement de la vitesse à 80 km/h", constate l'association : "la mobilisation des usagers eux-mêmes contre ces mesures décidées unilatéralement est d'une importance qui en dit long sur l'exaspération des usagers contre cette façon de les considérer comme des irresponsables !"
"Le premier ministre, probablement très mal conseillé en matière de sécurité routière, argue de "courage politique" et ne tient aucun compte ni des travaux du CNSR, ni de l'avis des Français, qu'ils soient représentés par leurs élus ou les associations qui défendent leurs droits d'usagers de la route", déplore encore la FFMC qui appelle à une nouvelle "mobilisation nationale" les 14 et 15 avril dans toute la France : "la concertation nous est refusée, aussi bien aux élus, sénateurs, députés, présidents de conseils départementaux, maires, qu'à nous citoyens et usagers de la route ? Nous allons continuer de manifester notre colère contre ce refus de dialogue démocratique".
.
.
.
Commentaires
Ajouter un commentaire
Identifiez-vous pour publier un commentaire.