Une petite partie des recettes des radars liée à l'abaissement de la vitesse à 80 km/h va servir à améliorer la prise en charge des personnes grièvement blessées dans un accident de la route, comme s'y était engagé le gouvernement début 2018. Explications.
Le Fonds d'investissement pour la modernisation des structures sanitaires et médico-sociales (FMESPP) recevra un total de "26 millions d'euros" répartis sur "123 projets", dont un pôle dédié dans la Sarthe à trois millions d'euros. Pas grand-chose, finalement, au regard des quelque 864,4 millions d'euros perçus en 2018 par l'État grâce aux seuls radars !
"En 2018, 73 253 personnes ont été blessées dans un accident de la route et plus de 23 000 ont dû être hospitalisées", rappelle la Sécurité routière, qui annonce que cette enveloppe sera reconduite "l'année prochaine dans le cadre d'un nouvel appel à projets".
Cette mesure avait été mise en place pour tenter de faire taire les critiques des opposants de la réduction de la vitesse de 90 à 80 km/h, qui y voient un moyen détourné d'augmenter les verbalisations automatiques - donc les recettes - au prétexte de sauver des vies.
Un an et demi après l'entrée en vigueur du 80 km/h sur le réseau secondaire, l'impact direct sur la mortalité routière reste plus que jamais sujet à caution malgré les justifications moyennement convaincantes de l'ancien délégué interministériel à la sécurité routière.
Plusieurs départements ont par ailleurs entamé les démarches pour repasser aux 90 km/h, comme s'est résolu à l'autoriser le gouvernement face au tollé provoqué par cette décision.
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