Plusieurs départements envisagent un retour à la vitesse de 90 km/h sur certaines portions de routes. Et chez vous ? Plutôt style 80 ou ambiance 90 ? MNC démarre un tour de France des limitations de vitesse : on compte sur votre participation !
La Marne et la Seine-et-Marne ont déjà commencé leur retour aux 90 km/h, conformément à l'assouplissement voté par l'Assemblée nationale en juin 2019. 48 départements s'y étaient alors déclarés favorables, mais qu'en est-il aujourd'hui ?
Le Journal moto du Net vous invite à nous relayer les infos de votre département, afin de mettre à jour régulièrement ce tour de France des vitesses autorisées.
Rappel : seules les routes pourvues d'une double bande de sécurité et sans aucune intersection ni circulation d'engins agricoles peuvent prétendre repasser aux 90 km/h...
"Certaines portions mériteraient de revenir à l'ancienne vitesse", assure le président du département Jean Deguerry (LR) cité par la radio locale Radio Scoop : "on a constaté qu'abaisser la vitesse de 10 km/h n'a pas forcément fait diminuer le nombre de morts sur les routes, malheureusement".
Dans l'Allier, "il y aura un retour aux 90 km/h mais pas partout", indique le président du conseil départemental Claude Riboulet (UDI) cité par La Montagne.
"J’aurais préféré un retour en arrière général de l’État", regrette le président du conseil départemental, Jean-Marie Bernard (LR), mais la loi permettant de déroger localement aux 80 km/h "est une avancée et je la mettrai en application".
La vitesse maximale autorisée de 90 km/h pourrait faire son retour "avant l’été" 2020 sur "environ 15 % du réseau départemental", estime Le Dauphiné Libéré qui envisage plusieurs portions comme "la RD 1075 entre Laragne-Montéglin et le col de la Croix Haute, la 994 reliant Gap à Serres en passant par Veynes ou la 1091 de Briançon au Lautaret et quelques autres". Ce sont des axes "où les gens circulent tous les jours pour aller travailler et où on colle des radars... enfin, pas des radars, des tirelires", résume l'élu.
Selon France 3 Grand Est, le conseil départemental étudiera au cas par cas les routes de l'Aube. "Sur un sujet qui est devenu aussi sensible, voire polémique, les décisions qui seront prises doivent être assises sur des considérations objectives et connues de tous", indique Philippe Pichery, président du conseil départemental (sans étiquette).
Sous l'impulsion de Vincent Decoeur, l'un des députés les plus actifs contre les 80 km/h, le conseil départemental souhaite "abroger la règlementation des 80 km/h sur l'intégralité du département", croit savoir l'association 40 millions d'automobilistes (40 MA).
Le président du conseil départemental, Bruno Faure, a fait une étude d'accidentologie en interrogeant "tous les maires pour connaître les points dangereux où la vitesse doit rester limitée, voire abaissée", précise France Bleu. "Mais pour le reste du réseau départemental, il est plus que jamais favorable à un retour aux 90 km/h. L'avis du CDSR n'est que consultatif, Bruno Faure a donc rappelé ce vendredi qu'il est prêt à assumer cette décision et quand le gouvernement parle de 206 vies sauvées grâce à la mise en place du 80 km/h, Bruno Faure rappelle que dans le Cantal, le nombre de victimes de la route est resté stable".
"Imaginez que le Cantal repasse à 90 km/h et que l'on y constate la même tendance d'accidentalité que dans les départements fidèles au gouvernement et aux 80 km/h, ce serait la fin objective de la mesure qui deviendrait encore plus indéfendable", prévoit déjà Daniel Quéro, président de 40 MA.
En Charente, François Bonneau (président du département) et Didier Jobit (vice-président) dénoncent "les pressions" qu'exercerait l'Etat sur les départements qui veulent revenir aux 90 km/h, selon nos confrères de La Charente Libre.
Cité par Le Parisien, François Bonneau assure que "les 80 km/h n'ont eu aucun effet sur la fluidité du trafic ni sur l'accidentologie" et envisage un retour aux 90 km/h sur "450 km de routes départementales pour un coût total de 200 000 euros".
Le président du département Pascal Coste, farouche opposant aux 80 km/h, souhaite revenir au 90 sur l'intégralité des 1983 sections de routes hors agglomération que compte la Corrèze.
"On a regardé les choses de près avec l’accidentologie et on pense que cela ne sert à rien de stigmatiser la voiture en milieu rural car elle fait partie des avantages avec aussi ses risques", explique-t-il dans Le Populaire du Centre. "On revient donc à une logique de 30 ou 50 km/h en agglomération, qui relève de la responsabilité des maires, et de 70, 90 ou 110 km/h sur le réseau départemental".
En Côte d'Or, où le président du Conseil départemental François Sauvadet s'est toujours opposé aux 80 km/h, le retour aux 90 km/h ne se ferait plus sur 90% des routes comme prévu mais seulement sur "un millier de kilomètres sur 5 670", indique France Bleu suite à l'avis de la commission de sécurité qui doit valider les dossiers au cours du premier trimestre 2020.
La présidente du conseil départemental, Valérie Simonet (LR), indique à France Bleu Creuse qu'elle souhaite revenir aux 90 km/h sur les grands axes du département, soit environ 10% des routes.
Le président du conseil départemental, Germinal Peiro (PS), se dit favorable à un retour aux 90 km/h sur certains tronçons. "L'élu fait fi des recommandations nationales" et envisage un retour aux 90 km/h sur des axes "bien calibrés et bien tracés" d'ici l'été, précise France 3 Nouvelle Aquitaine en évoquant les tronçons Périgueux-Sarlat et Mussidan-Bergerac, ainsi que les routes de Nontron et de Brive.
Selon Le Midi Libre, le département de l'Hérault pourrait relever de 80 à 90 km/h la vitesse maximale autorisée sur environ 490 km de routes à partir de juin 2020.
Selon un document confidentiel que se sont procuré nos confrères de La Nouvelle République, le département de l'Indre prévoit un retour à 90 km/h sur six axes principaux dès la fin mars, qui concernerait 220 km de routes. Serge Descout, président du conseil départemental, avait toujours indiqué qu’il souhaitait le retour aux 90 km/h sur certains grands axes.
Dès le printemps 2020, "429 km de routes départementales pourraient revenir à 90 km/h sur un réseau de 3 651 km", annonce le président du conseil départemental Jean-Gérard Paumier (LR) dans La Nouvelle République.
Le département du Jura présidé par Clément Pernot doit repasser à 90 km/h sur "400 km de routes départementales" (sur un total de 3500), indique France 3 Bourgogne Franche-Comté en précisant qu'il s'agit des axes "les plus larges où des travaux d'aménagement ont été réalisés".
Selon France 3 Centre Val de Loire, le département du Loiret s'apprête à rétablir le 90 km/h sur "près de 473 km" de routes larges de plus de 6,50 m hors agglomérations, tout en créant des "zones ponctuelles à 70 km/h" lorsqu'il existe "un enjeu particulier de sécurité".
Le conseil départemental souhaite rétablir la limitation à 90 km/h sur "au moins 410 km des 4 860 km de routes départementales", indique France 3 Pays de la Loire, mais "il faudra harmoniser les vitesses avec les départements voisins", précise le président du département Christian Gillet (Divers droite).
Dans le département du député (LR) Jérôme Nury, également très actif contre les 80 km/h, on devrait pouvoir de nouveau rouler à 90 sur "2400 km de route dans les meilleurs délais", a indiqué le président du conseil départemental Christophe de Balorre (LR) cité par Ouest France.
Selon Les Dernières Nouvelle d'Alsace, le département du Bas-Rhin pourrait revenir aux 90 km/h sur "six portions de routes" représentant au total 54 km (sur les 2500 km passés de 90 à 80 km/h en 2018).
Il s'agit des portions RD2 entre l'A35 et la frontière allemande (secteur Gambsheim), RD4 entre l'A35 et la frontière allemande (secteur Roppenheim), RD263 entre les carrefours RD264 (Surbourg) et la RD34 (Wissembourg), RD1062 entre les carrefours sud et nord de RD662 (secteur nord de Niederbronn-les-Bains), RD1404 entre le carrefour de la RD1004 et l'A4 (secteur de Saverne) et RD1420 entre l'A352 et le carrefour de la RD2420 (au nord de Schirmeck).
Le département "se laisse le temps de la réflexion quant à la possibilité de relever la vitesse à 90 km/h sur les routes secondaires dont il a la gestion", indique le quotidien local Les Affiches de la Haute-Saône. La décision pourrait être prise d’ici "fin juin 2020" par le président du conseil départemental, Yves Krattinger (Divers gauche).
Au pays du GP de France MotoGP et des 24 Heures Motos, le président du conseil départemental Dominique Le Mèner (LR) se dit "favorable au retour à 90 km sur certaines portions, notamment les anciennes routes nationales", indique Ouest France en précisant que ce changement de vitesse pourrait avoir lieu "avant l’été 2020".
Pour le président du département Gilbert Favreau cité par Le Monde, le retour au 90 est "une mesure de bon sens qui a été très étudiée. Notre choix s’est porté sur des routes fréquentées, avec du trafic. Le retour à 90 km/h permettra d’apporter un confort dans la gestion du temps des usagers, sans remettre en cause leur sécurité".
Alors que le président du conseil départemental (LR) envisageait de repasser à 90 sur 700 km de routes, les conditions imposées par le gouvernement lui compliquent sérieusement la tâche... Car selon François Durovray cité par Le Parisien, "des portions de routes de 10 km sans intersection et sans obstacle, il n'y en a pratiquement pas" dans l'Essonne...
Le président du conseil départemental, Charles-Ange Ginésy (LR), dénonce dans Nice-Matin des "conditions de mise en œuvre drastiques" qui l'empêchent de revenir aux 90 km/h, "alors même que le passage de 90 à 80 km/h dans notre département n’a pas eu d’effet significatif sur l’accidentologie".
Selon L'Est Républicain, la présidente (LR) du département, Christine Bouquin, "ne reviendra pas sur la limitation de vitesse à 80 km/h".
Selon France 3 Nouvelle Aquitaine, le président du conseil départemental Jean-Luc Gleyze (PS) veut "respecter strictement le cahier des charges demandé par l'Etat", ce qui revient quasiment à éliminer l'hypothèse d'un retour à 90 km/h.
"Il faut conserver une norme nationale", estime le président du conseil départemental Jean-Luc Chenut (PS) cité par Ouest France : "il faut de l’homogénéité. Si tel département est à 80 km/h quand le voisin est à 90 km/h, ça va vite devenir ingérable. Cela créera également de l’insécurité juridique avec des risques pour l’accidentologie".
Sur le site officiel du département, le président du conseil départemental "regrette que le gouvernement (...) ne nous laisse que le choix du dérogatoire qui engage notre responsabilité".
"Si on ne parlait pas d'accidents et de vies humaines, on pourrait comparer la promesse du gouvernement à une farce" poursuit Jean-Pierre Barbier (LR) en estimant que "le changement constant de vitesse maximale autorisée pourrait créer une dangereuse confusion pour le conducteur".
"Les critères imposés sont si restrictifs qu’aucun tronçon de routes départementales ne pourrait repasser aux 90 km/h en Isère, donc on va rester à 80 km/h", confirme l'élu dans Le Dauphiné Libéré en soulignant que "cette circulaire est un concentré de mauvaise foi, un coup de com' du gouvernement qui n’a jamais donné la possibilité aux départements de revenir au schéma antérieur"...
"Si l’ensemble des préconisations du Conseil national de la Sécurité routière devaient être mis en application, il n’y aurait pas de tronçon qui remplirait, sans travaux importants, les conditions de relèvement de vitesse", a déclaré le président du département lors de ses voeux.
"Je vais prochainement saisir le préfet afin de réunir la commission départementale de Sécurité routière pour recueillir son avis", a poursuivi Xavier Fortinon (PS) et "une décision devra être prise avant la fin du premier trimestre 2020", précise Landes Info.
Le président du conseil départemental, Philippe Grosvallet (PS), s'est déclaré "totalement opposé à un retour en arrière", assure France 3 Pays de la Loire.
"Interdire la circulation des engins agricoles sur les axes revenus à 90 km/h serait un non-sens", estime le président du conseil départemental Olivier Richefou (UDI) cité par France 3 Pays de la Loire.
"Aucun axe départemental ne répond aux critères, ne serait-ce que par la circulation des engins agricoles", explique à France 3 Pays de la Loire le président du département Yves Auvinet (LR) qui s'en tiendra donc au strict respect du 80.
Le président du plus petit département de France, Florian Bouquet (LR), était favorable au retour à 90 km/h. Malheureusement, "les critères pour effectuer un retour en arrière sont trop contraignants : il faudrait des tronçons d'au minimum 10 km de long et je n'en ai pas, des accotements de 4,5 m de haut et je n'en ai pas", précise-t-il au micro d'Europe 1.
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