Depuis sa sortie en 2009, la RSV4 a permis à Aprilia de remporter quatre titres constructeur en WSBK. En 2016 pourtant, la Superbike de Noale ne devait pas s'aligner... Jusqu'à cet accord de dernière minute avec le team IodaRacing et deux bons pilotes !
Les pilotes WSBK du team "quasi-officiel" Aprilia Red Devils avaient conclu la saison 2015 de manière magistrale : Jordi Torres avait décroché sa toute première victoire en première manche tandis qu'en seconde, Leon Haslam avait remporté son deuxième succès de l'année.
Malgré cette démonstration et la troisième place finale au championnat WSBK des constructeurs en 2015, malgré ses quatre titres constructeur obtenus en 2010, 2012, 2013 et 2014, malgré les deux titres de Biaggi (2010 et 2012) et celui de Guintoli (2014), Aprilia n'était pas sûr d'être présent - ou représenté - en 2016...
Le trouble était tel cet hiver que Jordi Torres, meilleur "rookie" la saison passée, et Leon Haslam, valeur sûre du World Superbike depuis 2010, ont préféré assuré leur avenir en prenant respectivement le guidon d'une S1000RR au sein du team Althea (WSBK) et les commandes d'une ZX-10R préparée par l'équipe GBmoto (BSB).
Fraîchement titré sur une RSV4 en Superstock 1000, Lorenzo Savadori a préféré patienter... Et bien lui en a pris ! "Je suis vraiment content, car ces quelques mois ont été difficiles étant donné que l'information vient seulement d'arriver. Mais je suis content d'avoir attendu et ravi de continuer ma carrière avec Aprilia !", déclare le n°32.
"Je suis aussi content de travailler avec IodaRacing qui a une très grande expérience et vient du MotoGP, ainsi que d'avoir Alex de Angelis comme coéquipier pour les mêmes raisons. L'objectif sera d'apprendre le plus possible", prévoit le nouveau grand espoir de l'Italie en World Superbike.
"Ce sera la première fois que je roulerai sur une Superbike et je ne connais pas les Pirelli slicks, ce sont de gros changements", explique Lorenzo qui fait fi - et on ne le blâme pas - de sa participation à l'unique course WSBK de Moscou en 2013, sur la Kawasaki de son manager Lucio Pedercini.
Conscient que l'annonce très tardive de l'engagement du team IodaRacing en World Superbike ne va pas lui faciliter la tâche, le jeune italien (23 ans le 4 avril prochain) ajoute que "Phillip Island n'est pas un tracé que je connais bien. La dernière fois que j'ai piloté là-bas, c'était en 2010 sur une 125 et tout sera complètement différent"... Allez "Sava", ça va aller !
Les derniers inscrits seront les premiers en course ?
"Je regrette de ne pas avoir pu faire des essais durant l'hiver, mais c'est comme ça et nous nous servirons des premières courses comme d'un test pour progresser aussi vite que possible", relativise de son côté Alex de Angelis.
"L'Aprilia a été une moto victorieuse fin 2015 et nous verrons bientôt quelle est la différence avec les autres marques qui ont travaillé tout l'hiver", déclare le pilote de Saint-Marin qui, lui même, devra fournir beaucoup d'efforts pour redevenir compétitif...
Victime d'une lourde chute fin octobre à Motegi durant le Grand Prix du Japon, Alex espère qu'il pourra attaquer correctement la saison 2016. "Ma condition physique actuelle est encore inconnue : depuis la chute, je n'ai pas piloté et le test avant Phillip Island sera important pour cette raison".
Sur le compte officiel Facebook de l'équipe, on apprend toutefois que le n°15 a effectué une sortie en Supermotard le 31 janvier. C'est sans doute au cours de ce roulage que leur pilote s'est aperçu qu'il ne pouvait toujours "pas contracter mes biceps entièrement" et qu'il manquait encore de force...
Incertain quant à sa condition physique en début de saison, De Angelis sait en revanche qu'il peut compter à 100% sur son équipe : "je suis sûr que IodaRacing a de meilleures chances de bien faire en WorldSBK comparé au MotoGP".
"J'espère revenir en haut du classement, chose que je n'ai pas été capable de faire depuis un moment et qui me manque", observe le vainqueur de quatre Grand Prix : Valence 2006 sur Aprilia 250, Australie 2010 et 2011 sur Motobi Moto2 et Malaisie 2012 sur Moto2.
Le nouveau pilote de World Superbike sait également ce qui lui permettrait d'accélérer son retour aux avant-postes : "je m'attends et j'espère qu'Aprilia ne sera pas qu'un simple fournisseur, mais plutôt une partie intégrante de l'équipe". Le message sera-t-il reçu à Noale ? Certainement. Mais il y a déjà tellement à faire en MotoGP...
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