Envoyé spécial en Auvergne, J. Arsouille quitte momentanément les paddocks des Grands Prix pour parcourir la troisième étape du Moto Tour 2003 dans un side-car piloté par Serge Martinez, vainqueur de l'édition 1985 et formateur de la Police nationale...
10h08 : Rendez-vous avec Eric de Seynes, le patron d'Option Organisation, à la gare de Montluçon. Décontracté, il livre ses impressions sur les deux premières journées de course : "le dimanche et le lundi étaient assez frais mais il nous avons eu peu de pluie, sauf au cours de la deuxième spéciale, lundi, à partir du 50ème départ. Michel Amalric, qui avait pris le départ sous la pluie, a ainsi perdu quelques précieuses secondes... Les parcours de liaison ont toutefois tous été abordés très proprement par les concurrents, y compris dans les parties rapides du début !"
Le message de "bonne image de la moto" semble donc être bien passé chez les concurrents. Seules deux petites chutes sans gravité sont à déplorer, dont Fabienne Migout (Ducati 1000 Multistrada n°207) qui s’est cassé un doigt mais mène malgré tout le classement féminin à la 20ème place scratch. "Gérer une équipe de 264 personnes et 64 véhicules présente, avec le recouvrement des départs et arrivées, des complications bien supérieures à celles rencontrées lors de rallyes traditionnels", souligne Eric de Seynes.
Parc Athanor de Montluçon : départ de l’étape de liaison. Rencontre avec Serge Martinez, membre de la Fédération des clubs motocyclistes de la Police nationale (FCMPN), qui va me faire vivre l’étape jusqu'à Issoire au guidon d'une Yamaha R1 attelée à un Panda Sport. Moniteur de side depuis de nombreuses années, il a notamment à son actif une victoire au Tour de France moto en catégorie side-car. "Mais l’essentiel de ma carrière a consisté à former aussi bien des motards de la police que des jeunes en difficulté", précise-t-il.
Après quelques explications de base sur la façon de se tenir en side-car, nous partons sur les traces des concurrents. Le side est sportif et l’assise est un peu juste pour un gabarit de 1,81 m et 96 kg ! Mais l’avantage, c'est que je suis très bien maintenu dans le baquet et je vais bientôt avoir l’occasion d’apprécier cet aspect des choses... Le parcours de liaison se fait à allure modérée, non sans ressentir le potentiel de la R1 attelée lors des dépassements et des passages en courbes : ça marche fort, très fort !
Départ de la spéciale : nous prenons la roue d’un concurrent. Heureusement que Serge m’avait dit qu'il n'attaquerait pas, car nous avons gardé le contact jusqu’à l’arrivée dans un festival de glisses, de roue du panier levée et autres facéties spécifiques au side... Nous réalisons même un temps qui n’aurait pas fait pâlir les concurrents de la catégorie sachant que le singe (moi !) ne sortait pas, contrairement aux autres ! Je suis impressionné par la qualité de pilotage de Serge, qui n’avait même pas reconnu la spéciale...
Concernant l’épreuve proprement dite, les concurrents sont unanimes : "c’est dur, mais c’est un vrai plaisir de rouler sur les routes du Moto Tour !" Et à voir les spectateurs défiant les températures plutôt fraîches des cols d’Auvergne, le succès de l’épreuve auprès du grand public semble assuré ! A l'arrivée à Issoire, une foule compacte attend les concurrents et se presse autour des motos : Phil Read, attraction number one, est tout particulièrement entouré.
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