A son arrivée à Toulon, Dominique Sarron livre à Moto-Net ses impressions sur la folle semaine qu'il vient de vivre. Enchanté d'être arrivé jusqu'au bout, il ne participera toutefois pas à l'édition 2004.
Dès son arrivée à Toulon, Dominique Sarron, vainqueur de l'édition 2003 du Moto Tour, livre à Moto-Net ses impressions sur la folle semaine qu'il vient de vivre. Enchanté d'être arrivé jusqu'au bout, il ne souhaite toutefois pas commencer une nouvelle carrière de courses sur routes et ne participera donc pas au Moto Tour 2004.
Moto-Net : Dominique, quel est ton bilan de cette épreuve ?
Dominique Sarron : je dirais que c’est d’abord un très beau travail des organisateurs, car c’est très difficile d’emmener comme ça 240 concurrents à travers la France ! Il y a eu quelques problèmes et quelques tensions au début, mais je crois que le maximum a été fait pour les résoudre. La situation s’est vraiment débloquée vers le milieu de l’épreuve. On a alors eu une très bonne ambiance, que ce soit avec les organisateurs ou entre les concurrents. Au départ des spéciales, on discutait entre pilotes dans un très bon état d'esprit.
Moto-Net : sur le plan sportif, beaucoup de concurrents se sont plaints de la prépondérance des épreuves sur circuit. En as-tu tiré un avantage ?
Dominique Sarron : quel avantage ? compte les kilomètres de spéciales sur circuit et sur route, et on en reparle ! De même, ma moto est une R6 du parc presse Yamaha, simplement équipée d’un amortisseur Ohlins. Non, je crois plutôt que ce sont les spécialistes du rallye routier qui se sont mis la pression et qui ont moins bien géré les différentes épreuves. Moi, j’ai passé l’âge de me mettre la pression, je n’ai rien à prouver et d’ailleurs, je n’étais même pas venu pour gagner !
Moto-Net : quel a été le moment décisif de la course ?
Dominique Sarron : c’est d’abord sur les circuits du Mans et d’Issoire où j’ai pu gagner pas mal de temps. La nuit s’est pas trop mal passée, je n’étais pas loin des spécialistes. Mais entre Villefranche-sur-Saône et Alès, je n’étais pas dans mon assiette. En particulier, dans la spéciale du Burzet, je ne sentais pas bien la route et j’ai perdu pas mal de temps. En fait, tout s’est joué hier entre Alès et Toulon, quand dans les deux spéciales routières, je lâche à peine quelques secondes aux spécialistes. Ils ont vu qu’un pistard avec une sportive peut aussi aller vite sur la route, et je crois que psychologiquement ça a été important !
A ce moment de l'entretien, on apprend que Vincent Cathala, 3ème ce matin, et Nicholas Ayrton, 5ème, se sont sortis violemment. En particulier Ayrton qui a tiré tout droit au fond d’un ravin suite à une compression sur une bosse. Il est hospitalisé avec au moins un bras et des côtes cassées...
Dominique Sarron : c’est vraiment dommage que l’épreuve finisse comme ça... C’est ce que je te disais : les gars se sont mis la pression inutilement. A la troisième place, Cathala n’avait aucune chance de revenir sur Nuques et son WR 450, vu les spéciales au programme. Il lui suffisait de rentrer à Toulon pour un podium...
Moto-Net : tu reviendras l'an prochain ?
Dominique Sarron : clairement, la réponse est non ! Je ne suis venu sur cette première édition que suite à une promesse faite à Marc Fontan. Maintenant je ne vais pas commencer une nouvelle carrière de course sur route ! Sans compter qu'il y a aussi une prise de risques parfois excessive sur ce genre d’épreuve. Quand tu te retrouves dans la boue avec une R6, tu te demandes vraiment ce que tu fais là !
Moto-Net : tu t'es quand même fait plaisir ?
Dominique Sarron : bien sûr, j'ai eu beaucoup de plaisir à rencontrer plein de gens et à découvrir des paysages surprenants. C’est aussi une épreuve très dure physiquement, où il faut savoir gérer son effort. C’est donc aussi une grande satisfaction d’arriver au bout !
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