L'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) fait état d'une importante baisse de la mortalité routière en octobre 2018, avec un recul de "-13,8%" en France métropolitaine qui touche "surtout les automobilistes et plus légèrement les motocyclistes", précise l'organisme gouvernemental.
De manière étonnante, le nombre d'accidents corporels et de blessés augmentent en revanche respectivement de "+5,5%" et de "+6,6%" par rapport à la même période l'an dernier. Prudemment, la Sécurité routière ne tire pas de conclusions particulières de ces données et se garde bien d'attribuer cette baisse de la mortalité à l'impopulaire passage aux 80 km/h...
De son côté, le Comité indépendant d'évaluation des 80 km/h - qui a récemment demandé au ministre de l'intérieur d'accéder au fichier Bulletin d'analyse des accidents corporels (BAAC) et à la "description précise" des routes soumises à la limitation de vitesse à 80 km/h - rappelle le caractère variable et provisoire des bulletins mensuels d'accidentologie de l'ONISR.
"Il est impossible de tirer des conclusions sérieuses des statistiques fournies par l'administration pour plusieurs raisons : elles concernent l'ensemble du réseau, et non les seules voies auxquelles s'applique la mesure des 80 km/h, et ces résultats sont de surcroît globaux, provisoires et excessivement variables d'un mois à l'autre", souligne le Comité, qui prépare une "étude précise" sur l'abaissement de la vitesse et ses conséquences.