Dans un communiqué publié hier soir sur sa page Facebook, le bureau de la Fédération française des motards en colère Paris Petite Couronne dénonce "un deal pour le moins curieux entre la préfecture de Police de Paris et la vitrine d'une entreprise privée" à propos du cortège de motards qui s'apprête à acccompagner la dépouille de Johnny Hallyday sur les Champs-Elysées samedi à Paris.
"La préfecture de police de Paris annule le rassemblement moto organisé par la FFMC pour suivre le cortège funéraire de Johnny", s'indigne l'antenne parisienne de la FFMC : "alors que nous avions rendez-vous à la préfecture pour valider ce rassemblement, on nous demande de patienter trois quarts d'heure dans un couloir car le responsable du club de marque d'un constructeur moto américain (le Harley Owners Group France, NDLR) est reçu au même moment".
"À notre grande stupeur, on nous signifie que ce rassemblement, que nous désirons organiser en collaboration avec la Fédération des Bikers de France et destiné à tous les motards et bikers, est annulé. Motif : le cortège moto est privatisé par ce club de marque et les motards qui désirent y prendre part sont priés de réserver leurs places dans les concessions de la marque. Les invités doivent déclarer leur plaque d'immatriculation, leur nom et celui du passager et un filtrage sera mis en place en amont du lieu de rendez-vous. Les non invités devront continuer à pied ou rebrousser chemin".
"Qu'un constructeur moto cherche à tout prix à faire de la communication, c'est son problème. Mais il est inadmissible que les motards et bikers souhaitant participer à cet hommage national soient de fait exclus de ce défilé qui se veut populaire", regrette la FFMC PPC tandis que son coordinateur, Jean-Marc Belotti, "encourage les indésirables, les exclus et les bannis à quand même participer à cet hommage, mais avec retenue et sans créer d’incident, dans le respect et la dignité qu’impose ce moment".