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Paris, le 6 décembre 2017

Johnny Hallyday, 1943-2017

Johnny Hallyday, 1943-2017

Jean-Philippe Smet, 74 ans, adorait les motos (et les voitures). Anonymes et personnalités du monde de la moto nous confient ce que leur évoque la mort de Johnny, disparu cette nuit.

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Pour être tout à fait sincère, la mort de Johnny Hallyday cette nuit des suites d'un cancer du poumon a touché une partie du Journal moto du Net sans faire bouger l'autre... Personne n'a pour autant repris des moules, l'homme étant un monument incontestable de la culture populaire française et auteur d'une carrière phénoménale, mais aucun des membres de la rédaction ne s'est senti "dépossédé" comme à la mort de Kurt Cobain en 1993, de Coluche en 1986 ou même de Renaud en... ah ben non.

Question d'âge, sans doute. Le plus jeune de nos journalistes, né en 1980, croit savoir que lors du concert de Johnny à l'Olympia (1966 ? 1968 ?), c'était Jimi Hendrix qui faisait sa première partie et non l'inverse ! Le deuxième plus jeune, né quelques mois plus tôt, voue un "total respect" à l'oeuvre du bonhomme, ses 40 albums et ses 110 millions de disques. Mais s'il admet avoir souvent été tenté d'aller assister à un de ses concerts, il a toujours reculé par "peur d'être noyé dans la beauf attitude".

Quant au troisième, né dix ans avant ces deux freluquets, son souvenir le plus émouvant de Johnny est lié à sa classe de 6ème, dans les années 1979/80, quand une "grande" de 3ème - qu'on appelait pas encore bombasse - arborait l'effigie du chanteur au dos de sa veste en jean... Pour d'autres, la mort de Johnny évoque en vrac le fait qu'il avait "dix ans de moins que mon père alors que Jean d'Ormesson en avait dix de plus", ou que "sur les images récentes il arborait une grosse croix catholique"...

Certaines encore comme Sophie, inspectrice de la jeunesse et des sports, se souviennent "qu'en septembre 1998, je m'étais saignée aux quatre veines pour offrir deux places pour le premier concert au Stade de France à mes parents, mais je préfère Brad Pitt ;-)". Pour Arthur, 17 ans, Jojo évoque "une pub pour des lunettes et la chanson Allumer le feu", tandis que Caroline, directrice des programmes, se souvient de "l'annonce prématurée de sa mort la semaine dernière par un soi-disant très proche, des Guignols bien sûr, et ce matin mon mec qui m'ignore pour envoyer des textos sur la mort de Johnny"...

Suzanne, 10 ans, se demande bien ce qu'il chantait ce Johnny qui est "mort comme Michael Jackson et Jean-Claude François" pendant qu'Elsa, 21 ans, trouve que "c'est pas facile comme question, c'est pas trop ma génération... Je connais quelques chansons, bien sûr, mais de là à trouver des souvenirs liés à Johnny"...

Julien, éclairagiste, fait un véritable effort de mémoire pour se souvenir "d'un accident (cardiaque ou dû à la hache?) dans un vieux Paris Match vers 1980 lors de ses concerts (Palais des Sports ?) en cuir noir, où il faisait tournoyer une hache ! J'étais aussi un peu jaloux de mes potes Raphaël et Christophe, quand le père de Raphaël les avait emmenés voir Johnny à Angoulême en 1987... Et il y a 15 jours, sans arrière-pensées, j'ai acheté un 33 tours de "Que je t'aime" en public et je l'ai fait écouter à Renaud hier pile poil !"

Stéphane, formateur, se souvient seulement de "sa venue au Virgin des Champs-Elysées en 1998 pour une dédicace". Chantal, vendeuse de pulls en cachemire, avoue avoir "les larmes aux yeux" en écoutant "Que je t'aime". Florent, chef pâtissier, estime qu'une "légende s'est éteinte" et se souvient d'un "magnifique duo avec son fils David sur Sang pour sang". Attika, directrice des ressources humaines, associe immédiatement Johnny à la "victoire de la France en 1998", puis au "nombre important de sosies que j'ai croisés dans tous les quartiers où j'ai vécu" et enfin à "Marie", "une chanson qui m'a beaucoup émue"... Depuis l'Espagne où elle a grandi, Ariane, étudiante, n'a "aucun souvenir de Johnny qui était quand même connu là-bas, mais on l'a toujours vu comme quelqu'un de très excentrique, diva et très charismatique".

Et bien d'autres... Mais pas de quoi faire un éloge funèbre à la hauteur de ce monument de la culture populaire française aujourd'hui disparu(e). C'est pourquoi nous nous sommes tournés vers diverses personnalités du monde de la moto, pour savoir ce que la mort de Johnny leur évoquait à titre personnel... Et bien sûr, utilisez les commentaires ci-dessous pour partager vos propres souvenirs !

Jean Basselin, écrivain et homme de confiance de Johnny

"Certes ce n'est pas une surprise, on n'a pas beaucoup d'exemples de gens qui s'en sont sorti, mais quand ça tombe ça fait mal. Un grand monsieur est parti, que j'ai eu la grande chance de côtoyer au cours de ses tournées et sur plusieurs voyages à moto. On a traversé plusieurs fois les Etats-Unis ensemble en Harley, d'est en ouest et d'ouest en est. Il m'appelait son petit-frère, j'avais le sentiment de faire partie de sa famille. Ma fille a été élevée aux côtés de Laura, il les appelait toutes les deux ses princesses. J'ai eu avec lui une tranche de vie que je n'aurais jamais imaginée".

"Une T120 entièrement chromée et dorée !"

"J'ai rencontré Johnny au début des années 70. Son secrétaire et garde du corps de l'époque, Sacha, était un pote à moi. Un jour il m'appelle car la moto de Johnny était en panne. Je me déplace, je la répare et on commence à sympathiser. J'ai fait une première tournée avec lui, c'était le début des Honda 750 Four en France et il voulait être le premier à en avoir une ! Moi je roulais en Triumph et lui s'en était fait faire une par Serge Limane, une Bonneville T120 entièrement chromée et dorée, sans une goutte de peinture ! N'importe qui aurait pu avoir l'air con sur une moto pareille, mais Johnny ça lui allait parfaitement ! C'était un gars incroyable. En 1986/87 je l'ai retrouvé quand je m'occupais d'un magasin de motos à Boulogne, il m'a acheté trois motos en 15 jours ! Du Johnny, quoi".

"Et puis un jour il m'a dit "t'en a pas marre des motos, je cherche quelqu'un pour s'occuper de mes affaires et mettre en place une traversée des Etats-Unis à moto"... 1998-1992 c'était un peu le renouveau Harley, alors j'ai contacté François Tarrou chez Harley France qui a préparé la mise à disposition des motos avec le siège aux USA. On s'est bien marré pendant 15 jours, on était cinq motos sur le trajet Santa Fe - Los Angeles. Puis j'ai commencé à bosser avec Johnny et on ne s'est plus quitté pendant six ans. J'allais le voir quand il habitait à Los Angeles. L'an dernier il a refait un road trip là-bas sur une Indian, mais il était déjà moins en forme".

"Généreux, extra-terrestre et magicien"

"Pour moi la moto la plus emblématique de Johnny c'est Harley, et notamment son Stinger qu'il adorait, celui qu'il a vendu aux enchères à Rétromobile l'an dernier pour 280 000 euros. Il l'avait depuis 30 ans, ce qui est rare pour Johnny car il adorait avoir les choses dès leur sortie (Kawasaki 6-cylindres, Honda 750 Four, Hummer...) mais ensuite quand tout le monde en avait ça l'amusait moins. En trois mots pour le définir, je dirais généreux, extra-terrestre et magicien. Il pouvait changer ta vie"...

  • Johnny Hallyday - Mes motos et voitures d'exception - 60 ans de collection (Hugo Image, nov. 2017)
  • Rock'n'roule - Motos de Légendes, Voitures de Rêves de Johnny Hallyday (Arthéléna, oct. 2007)

Johnny Hallyday Mes motos et voitures d'exception - 60 ans de collection

Alain Brochery, organisateur de la Grande fête nationale de la moto

"Nous sommes au Guidon d'Or 1990, nous avons organisé une soirée avec Wayne Rainey, champion du monde en activité dans la boîte branchée des Champs-Elysées. Je ne me souviens plus le nom, c'était le rendez-vous du showbiz parisien sur la droite en remontant les Champs (le Queen, NDLR ?). On était sûr que nous y trouverions des stars et des journalistes et que nous en profiterions pour faire de la promo aux côté de Wayne, qui se prêtait très facilement à cet exercice et voulait découvrir un peu Paris à cette occasion. À notre arrivée, l'animateur annonce Wayne au micro. Pierre Billon et Johnny étaient là et Pierre vient me voir pour me dire "il y a Johnny, tu peux me filer quelques places VIP, peut être qu'on passera à Carole". Je lui donne ce dont il avait besoin. Wayne s'amuse, danse, fait des photos... et d'un coup il vient me voir et me dit "Alain, il y a Johnny qui est là...Fais-moi faire une photo avec lui !" J'étais scotché d'apprendre qu'il connaissait et admirait Johnny"...

"J'avais l'impression que ma jeunesse m'enlaçait"

"Johnny s'est pointé (Pierre lui avait parlé après mon intervention), avec sa gentillesse et son sourire ravageur ...Il était un peu fatigué ;-) et en se baissant pour le prendre dans ses bras, il est tombé sur Wayne et tous les deux sont tombés au sol... Wayne était comme un gamin et Johnny n'à cessé de lui faire part de son admiration pour son titre et n'arrêtait pas de dire "Alain et Philippe sont les meilleurs organisateurs que je connaisse, tu peux avoir confiance"... Voilà c'est ça Johnny, il arrangeait toujours tous les coups, comprenant très bien les dessous et sachant très bien qu'avec un simple mot il pouvait faire en sorte que votre journée soit magnifique".

"Le second souvenir qui me vient, c'est pour le film Jean-Philippe, dont les deux rôles principaux étaient Johnny et Luchini. Je dois doubler Johnny pour ce qu'on appelle une "cascade sécu", il ne s'agit pas de cascade pure mais plus d'une action "sécurité", bien souvent pour les assurances et pour ne pas faire prendre de risques inutiles pour le tournage. Ce sont toujours les cascadeurs pros qui les exécutent. Lors d'un concert reconstitué pour les besoins du scénario sur la base aérienne de Villacoublay, une scène géante a été reconstituée et 3000 motards des fan-clubs de Johnny jouent le rôle des spectateurs. Sur la chanson "Allumer le feu", des artifices entourent la star, feu, torchères, etc. Je dois doubler Johnny en m'immisçant au centre du foyer - rien de sensationnel dans notre job, deux cascadeurs extincteurs à la main sont équipés eux aussi en tenues de pénétration au cas où -, je suis équipé de la tenue anti feu sous le double du costume de Johnny. Laeticia vient me chercher au mobile home habillage/maquillage/coiffure (le HMC) et me dit "Johnny veut te voir !" Elle m'emmène dans sa loge, Johnny est tout de suite fraternel, me tapant sur l'épaule et claquant son clin d'œil légendaire qui met immédiatement en confiance :

  • Lui : Ça te plaît ?
  • Moi : Salut Johnny, c'est un honneur et ça m'éclate énormément, ce sera pour moi un grand moment !
  • Lui : Tu connais les paroles d'Allumer le feu ?
  • Moi : Par coeur !
  • Lui : OK, t'as qu'à commencer un peu avant les explosions et finir un peu après, Laeticia va dire à mes musiciens de continuer un peu la musique, amuse-toi mais ne te crame pas, on s'en fout de ça...

Et me voila sur scène avec ses musiciens habituels qui m'accompagnaient à chanter "Allumer le feu" devant 3000 fans qui avaient ordre d'applaudir pendant la séquence... Une fois le "coupé" du réalisateur, Johnny entre sur scène, fait signe aux musiciens et spectateurs de continuer, vient à mes côtés et tape dans ses mains...J'en tremble encore d'émotion ! A la fin il m'a pris dans ses bras, je sanglotais, j'avais l'impression que ma jeunesse m'enlaçait... Il me dit "reste un môme"... J'ai doublé toutes les stars jusqu'à De Niro, mais mon plus puissant souvenir est celui-ci. Johnny est bienveillant avec tout le monde. On n'arrivait jamais à le quitter lorsqu'on avait le privilège de passer un moment à ses côtés... Johnny est l'incarnation de la bonté. Il ne serait pas possible de répertorier tous ceux qu'il a sorti de la merde... Voila chef, je suis profondément triste, comme beaucoup"...

"Johnny avait failli être le parrain de la MT-01"

Alexandre Kowalski, directeur commercial Yamaha Motor France

"Mon premier souvenir est avec Jean-Claude Olivier lors des enchères pour l'Unicef, où JCO avait fait monter les prix avec Johnny. Puis quand Johnny avait failli être le parrain de la MT-01, finalement remplacé par Depardieu. C'est un monument qui nous quitte, avec de très belles chansons. Il restera une légende"...

Marc Fontan, ancien pilote moto

"Je le connaissais un peu, il m'avait invité en coulisses pendant sa grosse tournée Mad Max au Palais des Sports et je lui avais prêté une moto quand j'étais chez Pons. On avait passé l'après-midi chez lui à Marnes-la-Coquette avec Régis Laconi et on avait fait une photo sur une Yamaha Custom. C'était "LE" chanteur français qui fait vibrer les gens aujourd'hui, c'était un mec, wowww, une voix, un charisme"...

Marc Fontan, Régis Laconi et Johnny Hallyday

Sam Thomas, directeur d'Option Sport Evénements

"Une chanson : L'envie. Les concerts : énormes et intimes à la fois ! Et enfin, Johnny était un éternel fan de motos... RIP"...

Patrick Jacquot, PDG de la Mutuelle des Motards

"Je n'ai jamais été fan au sens groupie, mais comme beaucoup je suppose (c'est de génération) j'ai toujours écouté du Johnny. D'ailleurs mon premier souvenir est le tout premier 45T que j'ai acheté, quand j'étais ado : Oh ma jolie Sarah. Le deuxième, c'est le choc à la sortie de Toute la musique que j'aime pour le fan inconditionnel de blues que je suis, avec des paroles en français et sa voix si blues ! Je l'ai écoutée en boucle à l'époque et je l'écoute encore régulièrement pour me donner la pêche. C'est de l'énergie à l'état pur ! Enfin, il m'évoque mon "frère de moto" de ma Touraine natale, grand fan lui et son épouse de Johnny, que j'hébergeais à Paris (side-car compris !) parce qu'ils venaient à un concert de Johnny. Souvenir d'une longue discussion bécanes/Johnny, ce qui allait bien ensemble :-)".

Antoine Glaser, journaliste et écrivain

"Je suis un petit gars de Créteil, comme son pote Eddy, mais je n'étais pas fan de Johnny. A l'époque je fréquentais trop le monde du rock et des mods du sud de l'Angleterre, et en rentrant à Paris j'étais furieux d'entendre The House of the Rising Sun traduit par Les Portes du Pénitencier... Dans notre bande, le fan de Johnny était un gars de Chennevières avec qui je baroudais en vieilles Béhèmes. Il lui ressemblait. Grand, taiseux, et il soignait de super rouflaquettes !"

Maurice de Rochefort, ex porte-parole de Kawasaki France

"Malheureusement je n'ai pas connu directement l'époque de Johnny Green Boy, je suivais alors une prépa HEC que je n'ai d'ailleurs jamais rattrapée ;-) Mais j'ai eu beaucoup d'échos de ces années "people" chez les Verts de la Sidemm avec Johnny, Sardou, Carlos, Guy Marchand, Barclay et les Z1 à Saint-Trop' ! (lire ci-dessous le témoignage de Marie-Martine Bacquart, attachée de presse Kawasaki de 1971 à 1981, NDLR). Il y a également une jolie compil' de clichés de ces temps de liberté ici : La Z et les stars".

Sébastien Lorentz, préparateur moto chez Lucky Cat Garage

"Détective, L'homme du train et Vengeance, voila ce que m'évoque Johnny, essentiellement des rôles au cinéma".

Marc Troussard, pilote de rallye

"Sa chanson Oh Marie que j'adore, comme Les Portes du Pénitencier. Et énorme souvenir pour l'avoir vu en concert à Bordeaux il y a 3/4 ans, où j'ai pu réaliser à quel point ce mec était phénoménal ! Voir comment il tenait la scène alors qu'il avait 70 ans était époustouflant !"

Stéphane Chambon, pilote de moto

"Je me souviens être allé le voir en concert à Grenoble, c'était un monument de la chanson française, un show-man avec une voix à part".

"Mais ça, c'était avant !"

Patrick Lucas, porte-parole BMW France

"Il a réalisé les plus beaux concerts, c'était une voix inoubliable. Johnny a eu une carrière exceptionnelle et il a brûlé la vie à sa façon. Dommage,il va nous manquer".

Luc Forestier, concessionnaire Honda

"Johnny, c'est tout ce que représente la moto. La liberté, l'envie de vivre à fond, la transgression des codes parfois, la différence et surtout la solidarité. Mais ça, c'était avant !"

Jean-Charles Geneste, directeur des ventes KessTech (ex brand manager Harley-Davidson)

"J'aimais bien le chanteur et le personnage, mais je ne peux pas évoquer un quelconque souvenir ! Par contre c'est un morceau d'histoire qui vient de nous quitter, et pas seulement musicale. C'est aussi une attitude qui se fait rare aujourd'hui".

"Jean d'Ormesson non plus !"

Jacques Clipet, photographe

"C'était un immense showman avec un répertoire exceptionnel. On a tous au fond de notre coeur des souvenirs que Johnny a su accompagner de ses chansons inoubliables. Salut l'artiste, tu nous manques déjà"...

Gilles Petit, préparateur moto chez Urban Moto

"Désolé, c'était pas ma came ! ;-) Jean d'Ormesson non plus d'ailleurs, au cas où tu te poserais la question :-))"

Nicolas Sonina, organisateur d'événements moto

"D'abord Toute la musique que j'aime, ensuite ses liens avec Jimi Hendrix et enfin ma rencontre avec André Boudoux à Sète il y a très longtemps. On était allé faire un tour de 500 CR Honda sur la plage et, de retour chez lui, il m'avait présenté ses deux enfants. Dont la petite Laetitia, qui est devenue madame Smet bien des années plus tard"...

"La Marseillaise au GP de France"

Maxime Mettra, pilote moto

"Jamais vu Johnny en concert mais je l'ai entendu ! En arrivant la veille sur le festival des Vieilles Charrues en 2007, j'avais pris un pass 3 jours et lui faisait son concert le jeudi soir. J'ai également chanté Je te promets a cappella en tant que témoin à la cérémonie laïque du mariage d'un ami, un grand moment ;-)) !"

Julien Patalone, photographe

"Hormis un drapeau de Johnny sur ma Xantia pour partir en vacances, pas de souvenirs particuliers"...

Xavier Crépet, directeur de la communicaion Harley-Davidson

"Je n'ai pas eu l'occasion de partager des moments avec lui. Je l'ai vu en concert pour la première et dernière fois à l'American Tours Festival en juillet 2016. Il avait confirmé son statut de grand chanteur et il s'était vraiment senti à l'aise au milieu d'un public majoritairement composé de "bikers" et de Harley-Davidson".

Stéphane Clair, DG du Circuit Paul Ricard

"Je me souviens des premiers tours de roues de Johnny en rallye raid, de son concert improvisé et de la longue aventure avec Optic 2000 qui est née à l'occasion du Rallye de Tunisie 2001. J'ai des pensées émues pour David, qui roule souvent au circuit. Enfin, on rêvait d'avoir Johnny en "vedette américaine" pour chanter La Marseillaise du prochain GP de France de F1... Triste nouvelle !"

"Dans un resto de Saint-Germain avec bar au sous-sol"...

Philippe Vassard, organisateur d'événements moto

"Mon premier souvenir remonte à la fin des années 70, avec la bande de Maisons-Alfort, dans un resto de Saint-Germain avec bar au sous-sol : on tombe sur Johnny et deux potes à lui dont Pierre Billon, son parolier de l'époque ! Il nous invite à boire un verre... Il était déjà bien "mûr" et on est resté jusqu'à 2 heures du matin à parler moto... C'était une vraie passion pour lui !"

"Mon deuxième souvenir est lié au Supermotard de Belfort organisé par ma société, Sekoia. Le maire, Jean-Pierre Chevènement, après une première édition très réussie  (10 000 spectateurs), décide de faire venir Johnny en clôture le dimanche soir pour un méga concert ! Mais Johnny est malade, fièvre et angine... Son manager annonce à 20h que sa voix est inaudible... et à 21h, Johnny arrive sur scène, explique la situation et dit : "je vais vous chanter une chanson pour honorer votre présence, mais je pourrais pas faire mieux". A 22h il était toujours sur scène et sa voix était en partie revenue ! L'amour de son public a fait le reste"...

"Enfin mon troisième souvenir est pour Laeticia, sa femme, et surtout son beau-père huit ans plus jeune que son célèbre gendre. En 1984, on monte avec André un team pour le Dakar 85 avec des 4-cylindres Kawa 750... et tout le reste se fait artisanalement ! Je vis quelques mois avec la famille Boudou près de Montpellier et Laeticia est toute jeune étudiante... Très souriante et agréable... Elle deviendra Mme Hallyday et fera le plus long chemin avec la star du rock... De beaux souvenirs de ce passionné de belles mécaniques que l'on retrouve dans les livres de Jean Basselin, un pote de Maisons-Alfort qui fut un long moment secretaire de Johnny" (lire le témoignage de Jean Basselin en début d'article, NDLR).

"Le plus grand rocker de l'histoire de France"

Christophe Guyot, team manager du GMT94

"Nous avons tous des souvenirs personnels avec Johnny. Il est dans notre histoire, il est notre histoire. Il a réuni toutes les générations, et surtout tous les Français de toutes origines, de toutes classes sociales... Habité par le rock and roll, par sa musique, par sa passion, ses concerts pharaoniques, sa voix incroyable, son énergie, son amour pour le public, ses pairs et les siens, en ont fait le plus grand rocker de l'histoire de France"...

Bruno Chemin, directeur des relations presse Honda France

"Johnny a très grandement contribué à l'image positive de la moto. On l'identifie surtout à une célèbre marque de motos américaines, mais il a associé la moto à la liberté, au plaisir, au fun et à l'aventure, pas uniquement à l'aspect sécurité comme aujourd'hui".

"J'étais pas un fan et il me manque déjà"...

Didier Renoux, chargé de mission communication et logistique FFMC

"Quand j'était petit, mon frère aîné écoutait déjà le Mashed Potatoes (oui, je sais, ça ne causera pas aux générations actuelles), le premier 45 tours que j'aie écouté... de ma vie ! Bien sûr je n'étais pas un fan, mais force est de reconnaître que Johnny a toujours été là, de "pas trop loin" à "tout près". Notre chanson fétiche, à mon frangin et moi, a longtemps été Les portes du pénitencier, puis comment oublier l'énorme standard qui a fait découvrir le blues "qui veut dire que je t'aime" à toute une génération ? Et un mec capable d'arriver à moto sur une scène, que ce soit un coup ou pas, c'est un vrai message de rebelle, et ça c'est fort ! Tiens, ça me fait tout bizarre de dire que je n'étais pas un fan de Johnny alors qu'il me manque déjà"...

Aujourd'hui, évoquer Johnny, c'est se rappeler Michel Rougerie

Patrick Plisson, ancien pilote moto et directeur de l'agence de RP Alliage

"Aujourd'hui, évoquer Johnny, pour nous motards - comme lui -, c'est se rappeler Michel Rougerie (1950-1981, NDLR) et sa guitare en pendentif, que Johnny lui avait offerte et qu'il était si fier de porter. Johnny - Rougerie, même talent, même gouaille, même charisme, et pour tout cela, Il n'y a pas d'école ! Je l'ai vu pour la dernière fois à Bercy 2013 pour le concert de ses 70 piges, "Rrester vivant". Il avait une caisse énorme, c'était une bête de scène. Retenir une chanson, impossible... Si, Que je t'aime ! Et Tennessee. Décidément moto, musique, vitesse, amour, l'héritage de Mai 68. Salut champion... de la scène ! Il est 2h du mat', je suis au bureau avec du Johnny en boucle depuis 22h. Je ne pensais pas qu'il mourrait un jour"...

Marie-Martine Bacquart, attachée de presse Kawasaki de 1971 à 1981

"Mon principal souvenir de Johnny, c'est quand je lui avais proposé de venir au Bol d'Or en 1973. J'étais allé le chercher à son hôtel pour lui faire visiter les stands mais il fallait traverser tout le public... Johnny était déjà une immense star et du haut de mes 1,60 m j'avais un peu peur, donc je lui ai demandé de mettre un casque intégral pour pas qu'on le reconnaisse... (photo ci-dessous, NDLR) Et dans les stands, quand les gens l'ont reconnu c'était de la folie !"

Bol d'Or 1973 : j'ai demandé à Johnny de mettre un casque intégral pour pas qu'on le reconnaisse

"Je suis née le même jour que Sylvie Vartan, le 15 août 1944 - oui, une date historique ! - alors Johnny me disait "oh toi, tu dois avoir mauvais caractère !"... C'était un type vraiment très gentil et pas bête du tout. Il n'avait pas fait d'études, mais il avait une humilité qui m'avait beaucoup touchée. Quand j'ai suivi sa tournée dans le Midi, j'habitais chez des amis à Sainte-Maxime et lui était au Negresco à Nice. Le soir il jouait dans les arènes de Nîmes, puis il nous emmenait dîner à Saint-Tropez et on allait danser au Papagayo ou au Byblos avec Carlos et toute la bande... Je me souviens aussi que quand David était petit, je lui avais offert un Kawasaki Monkey pour qu'il s'amuse dans leur propriété de Loconville. Un jour, il m'appelle et me dit qu'il a perdu les clés... Je lui dit c'est pas grave, je t'apporte un double. J'arrive dans leur extraordinaire appartement de l'avenue du président Wilson, le majordome m'ouvre la porte et la mère de Sylvie Vartan m'explique qu'il n'a pas perdu ses clés : on lui a confisquées car il n'avait pas été sage"...

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Commentaires

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Salut mon poto, j'ai croisé ta route en 1992, où j'ai participé à ta tournée européenne, en ouvrant pour toi avec le groupe Face To Face. En souvenir des discussions motos, de rock'n'roll et de blues, des franches rigolades, et des bons coups à boire! Je m'en souviens comme si c'était hier. Tu as décidé de continuer ta route sur un chemin paralèle, mais ton aura, ta gentillesse, ta simplicité resteront à jamais gravées dans mon coeur!Bonne route mon pote, que tes virées sur ton cheval de fer soient éternelles!!..........
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Ah que merde! Que je savais bien qu'il fallait mieux avoir le sagittaire que le cancer..... bon, j'étais pas spécialement fan, mais je reconnais l'immensité du bonhomme.... Avec Malcom Young qui vient de partir (là je suis fan), sale temps pour les rockers.....
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74 ans, c’est jeune. Dans ta prochaine vie, essaie de faire plus attention, Jean- Phi. 5 fruits et légumes par jour ... Pas plus fan que ça mais quand même, c’est un grand monsieur de la chanson française qui nous quitte. Repose en paix, ami motard V

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